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Pas de ventilateurs pour la ZEP de Saint-Denis (La Réunion)

16 février 2005

Extrait de « Clicanoo » du 15.02.05 : Coup de chaud dans les écoles

Hier après-midi, plusieurs parents d’élèves de l’école primaire Philibert-Commerson et Candide-Azéma A ont exprimé leur colère face aux conditions dans lesquelles travaillaient leurs enfants en l’absence de ventilateurs dans les classes.

“Dès qu’arrive l’été, c’est très délicat de travailler l’après-midi. Les petits arrivent de la cantine tout trempés. On est obligé de ralentir le rythme. Souvent même, je sors faire les maths ou la lecture dehors.” James Lebastard, enseignant en classe préparatoire à l’école primaire Philibert-Commerson (La Bretagne), déplore la chaleur étouffante qui règne dans ses cours et les répercussions sur ces élèves.

En saison chaude, dans les classes de CP de cette école, l’étuve atteint parfois les 35°C. Pour unique aération, cinq mètres de nacos sur un seul mur. Même constat du côté des Camélias, à Candide-Azéma A. “Comment voulez-vous que les enfants apprennent dans ces conditions ?”, questionne Marie-Nathalie Madin, du collectif de parents d’élèves formé pour l’occasion. “On peut pas bien travailler, les cahiers sont mouillés à cause de la transpiration”, s’inquiète un élève de CE2.

Moiteur ambiante

A Candide-Azéma A, c’est toute l’école qui est concernée par le problème, soit 260 élèves perturbés par la moiteur ambiante. Dans les deux écoles primaires, les parents d’élèves, soutenus par leur directrice ont alerté les pouvoirs publics, sans obtenir satisfaction. Présence de la presse, pression de la vingtaine de parents d’élèves ou véritable prise de conscience, en tous les cas, hier matin Daniel Pouny, adjoint à la mairie annexe de la Bretagne a promis d’installer pendant les vacances de mars des brasseurs d’air à Philibert-Commerson.

Les parents d’élèves de Candide-Azéma A se disent quant à eux “victimes d’une injustice”. Ils ne comprennent pas pourquoi toutes les écoles voisines ont été équipées en ventilateur et pas eux, alors qu’ils sont classés en ZEP. “Il n’y a aucune préférence”, assure Serge Hoareau, adjoint aux affaires scolaires. Le programme lancé en 2002 par la mairie de Saint-Denis prévoyant l’équipement des 92 écoles de la ville en ventilateurs a bien été amorcé - à ce jour plus de 400 classes disposent d’un système de ventilation - mais il se fait progressivement. “On ne peut pas tous les équiper, on a des contraintes de temps liées aux contraintes de marché”, explique l’adjoint.

Pratiquement toutes les écoles maternelles (prioritaires) sont dotées de quatre ventilateurs par classe. “Pour cette saison, on ne pourra pas équiper ces deux écoles. On devra attendre l’année prochaine, regrette Serge Hoareau. Les écoles du centre ville sont prioritaires. L’objectif, c’est que d’ici deux ans, les mille écoles de la ville soient couvertes.” L’opération coûte néanmoins la modique somme 762 000 mille euros.

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