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Marc Bablet analyse le rapport du Csen sur le métier enseignant

3 février 2021

Le professeur du 21ème siècle selon la science officielle
Le CSEN a produit un rapport qu’il faut discuter tant pour sa forme que pour ses idées et ses sources. C’est un texte très orienté idéologiquement en appui sur des données essentiellement nord américaines et issues de l’économétrie comme son auteur. Comme il est habituel avec le ministre actuel, ce rapport ignore dialogue social, expérience des acteurs, sciences de l’éducation et sociologie…

« Grenelle » : l’emphase pour une absence de débat

Il n’est pas étonnant que ce ministre veuille tenter de parler d’un « Grenelle de l’éducation » faisant en cela référence au dialogue social établi à la suite des événements de mai 1968 et faisant croire, dans les mots, à un dialogue social alors que, dans les faits, depuis son arrivée au pouvoir, le dialogue social a été systématiquement réduit. C’est en outre un pied de nez qu’il nous fait, lui qui a l’habitude de brader l’esprit de mai 1968, en allant jusqu’à se désintéresser de ceux qui manifestaient alors en racontant plaisamment qu’il manifestait lui-même « pour la retraite à cinq ans ».

Nombreux sont ceux qui ont refusé de participer à cette illusion de concertation tant les dés étaient pipés. Ils ont eu bien raison. Mais l’une des caractéristiques de ce ministre est qu’il suit son idée sans tenir compte des remarques qui peuvent lui être faites. Il surfe sur le fait que le mouvement social peine à se structurer actuellement tant les inquiétudes sur l’avenir sont nombreuses. Mais les enseignants ont maintenant parfaitement compris qu’ils ne pouvaient rien en attendre de bon, ni pour eux ni pour leurs élèves. Il aurait mieux fait de partir mais le président a préféré le garder là où il était pour l’user comme il convient. On ne joue pas impunément au bon élève.

C’est sur le site de CANOPE que l’on trouve ce qui concerne le « Grenelle » :

La note synthétique

Le rapport

Une note synthétique vite fait

C’est volontairement que je propose cet inter titre dont la forme relève plus de l’oral que de l’écrit car c’est ce que j’ai ressenti à la lecture de cette note, dans la version que j’ai téléchargée sur le site de CANOPE le 1er février. Beaucoup d’éléments donnent l’impression d’un « travail bâclé ». Ceci dès les premières pages. On voit déjà qu’il y a là du mépris pour les lecteurs. Qui sont pourtant censés être les enseignants dont on prétend faire évoluer les pratiques…

A commencer par les erreurs orthographiques (je n’en retiens que quelques unes au début du texte) :

« mise à disposition d’un certains nombres de connaissances »

« l’éducation dans toute ses dimensions »

« des espaces de gouvernance collaboratif au sein des établissements. »

« moins de la moitié d’entre eux déclarent »

Mais aussi une phrase devenue incompréhensible parce qu’il y manque quelque chose :

« Alors que le ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports souhaite « engager une réflexion profonde du système éducatif et des métiers des personnels de l’éducation nationale » lors du Grenelle de l’éducation, »

En se reportant aux attendus du « Grenelle », on peut voir que ce qui manque c’est [« une réflexion profonde sur les évolutions du système ». A force d’être profond on ne soigne pas bien la surface du texte…

Ou encore un mot pour un autre : « l’attractivité du métier d’enseignement, » au lieu du « métier d’enseignant » à moins qu’il ne s’agisse d’une nouvelle expression pour parler dans un nouveau langage qui distingue de l’ordinaire… Tout est possible.

Ensuite il est bien ennuyeux qu’il y ait une manière de présenter les conclusions « scientifiques » avec des approximations. La note dit :

« L’état de santé : les personnes diplômées du secondaire sont 22 % plus nombreuses à se déclarer « en bonne santé » que les personnes diplômées du primaire. » On s’interroge alors sur ce que signifie être diplômé du primaire aujourd’hui, mais peut être s’agit il de personnes ayant le certificat d’études qui a disparu en 1989 après 123 ans d’existence ?

Il faut se reporter au texte du rapport pour voir que ce n’est pas ce que les auteurs voulaient dire, là les « diplômés du primaire » disparaissent : « Il existe tout d’abord une relation positive entre l’éducation et la santé dans les pays européens. Les personnes ayant terminé le cycle secondaire sont 22% plus nombreuses a déclarer être en bonne santé en comparaison avec celles ayant uniquement terminé le cycle primaire ; » Ce n’est pas la même chose. D’autant que les études proposées en référence sur le sujet ne semblent pas concerner la France.

Et quand on en arrive à la proposition de référentiel pour les compétences des enseignants page 66 du rapport, on voit arriver deux fois le thème « Créer et maintenir un environnement d’apprentissage propice et sûr » ; pour des gens qui trouvent que le précédent référentiel n’est pas assez structuré c’est bien regrettable.

Je pense que ces quelques remarques doivent amener à douter d’au moins une des qualités attendues des productions scientifiques : la rigueur.

Comme le ministre, le « scientifique » parle des inégalités pour ne pas en parler vraiment mais pour désigner des coupables

C’est très frappant dès la note de synthèse qui rappelle en tête de ses premières préconisations :

« Les élèves français présentent un déficit important de compétences socio-comportementales par rapport à l’ensemble des autres pays de l’OCDE et un fort déterminisme social. » Le paragraphe suivant et la suite des préconisations révèlent que le seul sujet qui importe à l’auteur ce sont les « compétences socio-comportementales ». Il n’est plus question du déterminisme social. De la même manière le ministre prétend que toute sa politique est mobilisée contre les inégalités. Mais quand on les rappelle très concrètement on apparaît à ses yeux comme un de ces dangereux sociologues qu’il a en horreur comme le rappelle ce billet de blog de Claude Lelièvre.

Dans son blog, Paul Devin analyse de manière précise (un texte remarquable) la raison de l’insistance mise par l’auteur du rapport sur les aptitudes dites « socio-comportementales ».

Et nous voyons que nulle part on ne précise ce que sont ces « compétences » par rapport à celles dites « psycho sociales » ou par rapport à celles dites « socio-émotionnelles »… On aimerait que les concepts soient précisés mais il faudra renoncer. Trop vite fait le rapport aussi.

Comment accepter qu’une note de rapport scientifique évoque un paramètre de la réussite scolaire : le « déterminisme social » pour ensuite ne pas en parler et ne pas préciser de quoi il s’agit. La qualité attendue du discours scientifique exigerait pour le moins qu’il soit dit pourquoi on n’en parle pas. C’est un silence qui en dit long sur la manière dont la « science » de ces gens là assume son autonomie à l’endroit du pouvoir (il faudrait disposer de biographies qui nous montrent les connexions du milieu, qui doit son poste à qui , qui a commandité des études à l’auteur ou à ses collègues…) et combien elle est idéologiquement orientée par sa perspective essentiellement économétrique. A cet égard le fait que tout le développement sur les compétences dites « socio-comportementales » soit issu d’une note établie pour le conseil d’analyse économique est significatif.

Ensuite quand il est question « d’inégalités », de « déterminisme social » ou de « défavorisés », c’est toujours dans des contextes qui méritent qu’on s’y arrête pour regarder de plus près de quoi il est question. Comme on pouvait s’y attendre le mot « populaire » n’est jamais utilisé. C’est décidément un mot de gauche. En revanche le mot « inégalités » est utilisé 14 fois uniquement au pluriel. La première fois c’est dans le sommaire pour indiquer un paragraphe consacré à « Éducation et inégalités », ce paragraphe est inclus dans une partie consacrée au « bénéfice économique de l’éducation ». Voilà un mot « bénéfice » qui est utilisé 14 fois au singulier et 16 fois au pluriel. C’est là le sujet important. On apprend par exemple page 11 (pagination du document papier) que l’éducation est quelque chose de bien parce qu’elle a une incidence sur la « croissance économique » au niveau des pays. Mais aussi qu’elle contribue à la réduction des « inégalités intergénérationnelles ». En revanche sur les inégalités intragénérationnelles qui font que les enfants d’économistes ou d’enseignants réussissent en moyenne mieux que les enfants d’ouvriers, rien. Il faudrait faire de la sociologie. Insupportable.

On voit page 16 qu’en réalité le concept d’inégalité est flou pour l’économiste qui dit tantôt que la réduction des inégalités qui donne de la « cohésion sociale » est un bénéfice économique, tantôt que les inégalités relèvent de la question sociale. Un morceau de phrase qui frappe : « Lorsque les systèmes éducatifs ne parviennent pas à fournir à la majorité de la population une éducation adaptée aux exigences économiques, sociales et personnelles de la vie moderne… » Voilà encore un langage qui est tout à fait conçu pour convaincre les enseignants qui devraient – comment n’y ont-ils pas pensé ? – mieux adapter leur action aux exigences économiques… Quant à définir ce qu’est la « vie moderne » … il n’en est nulle part question. Décidément cette « science » est floue (ou faut il utiliser un mot à la mode dans les cabinet de conseil "agile").

Dans la partie consacrée à « Éducation et inégalités », il n’est question que des « inégalités de revenus » et des « inégalités intergénérationnelles », là encore les inégalités que tout un chacun constate concrètement à l’école et qui sont étudiées par la sociologie et les sciences de l’éducation n’existent pas. Mais en réalité l’auteur en parle à plusieurs reprises en désignant les trois coupables : l’enseignant, le parent et l’élève lui-même. L’économie néo libérale, celle de la « vie moderne », celle qui détermine largement les positions sociales n’est évidemment responsable de rien. Heureusement que d’autres économistes nous donnent une autre vision de ce métier sinon ce serait à désespérer.

Le parent coupable :

« Les travaux menés par James Heckman montrent que les rendements des programmes de la petite enfance sont les plus élevés pour les enfants issus de milieux défavorisés qui ne reçoivent pas d’importants investissements parentaux dans la petite enfance. »

Je ne sais pas si l’auteur à des enfants mais je m’interroge encore sur mes « investissements » parentaux et j’espère que vous, parents qui me lisez, en ferez autant à chaque instant de votre existence car pour être « bon » parent il faut « d’importants investissements. » Cela ne doit pas être donné à tout le monde. En tout état de cause c’est d’un mépris affiché pour ceux qui sont désignés comme « défavorisés » qui par définition, selon ces gens là, sont des « parents qui n’investissent pas assez ». Décidément quand l’économie vous tient.

L’enfant coupable :

« De récentes études sur la mesure des écarts d’aspirations scolaires en fonction de l’origine sociale mettent en évidence les principales causes de ces écarts : le manque d’estime de soi scolaire et l’excessif fatalisme social sont les principaux facteurs expliquant le déficit d’ambition scolaire constatés chez les élèves d’origine modeste par rapport aux élèves ayant les mêmes performances scolaires mais de milieu social favorisé. »

Allons les pauvres ! Cessez donc d’être fatalistes, vous vivrez tellement mieux ! Comme si le « fatalisme » n’était pas une adaptation à des situations insurmontables, une manière de supporter l’injustice qui est, elle-même, le produit des inégalités socio économiques. Mais bien sûr pour ce type d’économiste, pas question de changer l’économie qui produit l’injustice qui mène au « fatalisme », il faut donc comme dit le ministre « être pragmatique » et proposer quelque chose contre le « fatalisme » qui en est la conséquence humaine et sociale. Autrement dit traiter le symptôme pour surtout maintenir le système économique et social en l’état. On voit bien le boulevard qui est ouvert aux diverses officines du coaching et de la psychologie positive… La mention ultérieure du programme Énergie jeunes (en note page 40 et dans un encadré page 43) montre bien où ils veulent en venir : des dispositifs extra scolaires imposés au sein des établissements scolaires. Il serait utile que les citoyens sachent combien a coûté l’évaluation conduite entre autres par l’auteur. Auteur formé à la même école que ceux qui avaient réussi à dire que la mallette des parents d’un certain recteur Blanquer était un outil exceptionnellement remarquable. Rappelons ce qu’il y avait de merveilleux : « Ainsi, une politique simple et peu coûteuse d’information peut avoir au final un retentissement bien au-delà des quelques parents qu’elle a réussi à atteindre directement. » Car il suffisait que dix parents participent dans un collège pour que tous soient touchés… (Rassurez vous je reste laïc).

L’enseignant coupable :

« On observe un certain manque d’adoption des pratiques pédagogiques les plus efficaces pour le développement académique des élèves en termes de clarté de l’enseignement, de pédagogies actives et d’esprit critique…. Un écart dans l’utilisation des nouvelles technologies en classe »

Or le « scientifique » sait à l’évidence quelles sont les pratiques les plus efficaces et combien est important l’usage du numérique au point que l’on a essayé de nous faire croire qu’il pourrait avantageusement remplacer les professeurs… Chacun sait par ailleurs que les enseignants évitent d’être « clairs » avec leurs élèves. Le glissement de « explicite » à « clair » témoigne encore du flou conceptuel qui préside à ce travail faute de pouvoir s’appuyer sur d’autres travaux de ces affreux sociologues ou scientifiques ayant travaillé sur l’éducation et l’enseignement. Mais qui ne disent pas exactement la même chose puisque ceux-ci critiquent la conception ministérielle des fondamentaux très soutenue par le conseil scientifique qui en est à l’origine.

Comme d’habitude ce type d’étude ignore l’enseignement des enseignants réels et s’appuie essentiellement sur des données d’outre atlantique.

Voilà quelques années qu’en France on brade la recherche fondamentale comme on le voit avec le fait désolant que le pays de Pasteur n’est pas en mesure de réaliser un vaccin dans des délais satisfaisants au regard des besoins. Les laboratoires universitaires touchés par le New public management doivent se battre pour trouver des crédits de recherche. Les sciences humaines sont encore moins bien traitées que les sciences dites « exactes » ou « naturelles ». Je suis étonné que ce rapport ne rappelle pas qu’il faudrait investir lourdement dans toutes les sciences qui contribuent à comprendre les besoins des élèves et des enseignants de notre pays. Il est clair que le ministre préfère s’appuyer sur des résultats fournis par les pays anglo saxons, il ne faut pas le contrarier. Pourtant la sociologie, en particulier celle du travail, les sciences de l’éducation, la psychologie sociale, la sociolinguistique… apportent des éléments de connaissance indispensables et peuvent souvent proposer des ressources françaises appuyées sur des travaux conduits dans des écoles et collèges souvent en relation étroite avec des enseignants.

Si on regarde les usages du mot « social » qui est identique en français et en anglais et qui est utilisé 32 fois dans le rapport, on le trouve dans le cours du texte 17 fois utilisé en français. En revanche dans les notes en bas de page on le trouve 15 fois utilisé dans des citations de sources anglo-saxonnes. Si l’on va plus loin dans l’analyse, les rares notes en bas de page qui ne sont pas des références anglo saxonnes (au moins 134 notes renvoient à des textes en Anglais) ne portent pratiquement que sur des références à des travaux des contributeurs du rapport, à des rapports officiels ou à des enquêtes internationales (TALIS, PISA principalement). Comme s’il n’y avait en éducation aucun chercheur français digne de figurer dans un tel rapport. Cela confirme le caractère très orienté de ce rapport qui est donc plus politique que scientifique car s’il était scientifique la discussion pourrait s’ouvrir sur des points où elle est ici fermée.

Heureusement le rapport propose quelques idées qui mériteraient d’inspirer le ministre ou de le mettre en garde contre les dérives en cours…

Je me réjouis d’abord que des économistes pensent et disent qu’il est souhaitable d’investir dans l’éducation. Merci d’en convaincre les États et les banques et aussi ceux qui devraient payer l’impôt sur la fortune. Ils sauraient alors quelle bonne action ils pourraient faire s’ils le payaient. Ce ne sont pas les enseignants qui ont besoin d’en être convaincus car ils le sont déjà. Je suis moins réjoui de savoir qu’ils prétendent donner des leçons aux praticiens de la pédagogie alors qu’ils n’ont jamais travaillé sur le métier d’enseignant. Tout comme les neuroscientifiques ils se situent dans une logique de surplomb et continuent de vouloir développer « l’ evidence based policy » qui est leur fond de commerce sans aucune nuance. Le ministre ferait bien de s’en méfier car cela ne peut remplacer la question du travail bien fait telle qu’elle est vécue et portée quotidiennement par les acteurs qui n’ont pas été concernés par le « Grenelle ». Comme le rappelle Toutéduc les enseignants sont bien déçus de tout cela. Voir les très beaux témoignages de « enseignants dans le vide ».

En matière d’accueil du jeune enfant, pour l’instant le ministre n’a fait que réduire le nombre de places pour l’accueil des deux ans en maternelle alors qu’un travail remarquable avait été réalisé par les inspectrices et inspecteurs spécialisés pour développer divers modes d’accueil et d’enseignement aux élèves de deux ans dans les milieux défavorisés. Le rapport rappelle qu’il n’agit pas de manière satisfaisante évidemment sans le dire explicitement… « La fréquentation préscolaire peut faire une grande différence pour les résultats scolaires et d’apprentissage ultérieurs. L’expansion des services de garde d’enfants ou des écoles maternelles dans plusieurs pays (par exemple la Norvège et la France) montre une amélioration des résultats d’apprentissage, en particulier chez les enfants dont les parents sont a faible revenu » (page 28). Voilà un sujet où la recherche française est particulièrement riche. Voyez le travail remarquable de Bernard Lahire « Enfances de classe ». Mais évidemment ses travaux doivent être blacks listés comme les travaux de Roland Goigoux…

A-t-on besoin du rapport d’un économiste pour rappeler l’importance des points suivants :

Tous peuvent progresser (c’est dans la loi depuis 2013 et dans les pratiques de nombreux professionnels depuis bien plus longtemps).

L’apprentissage coopératif et le travail en groupe sont nécessaires (rappelons que la thèse d’Etat de Philippe Meirieu, qui n’a pas voulu être manipulé dans le cadre du Grenelle, portait déjà en 1983 sur le travail en groupe des élèves et que son œuvre a inspiré nombre d’enseignants français).

L’évaluation formative est de longue date développée et ce ne sont pas les évaluations ministérielles dont les objectifs sont ambigus qui y aident. Il faut évidemment aller dans le sens d’une évaluation plus positive et sur un tel type de sujet le ministre aurait été bien inspiré de parler plutôt d’une continuité de politique éducative avec celle qui l’a précédé.

Les pédagogies actives sont portées de longue date par les militants pédagogiques français mais elles méritent des analyses plus nuancées notamment quant à leurs mises en œuvre et à leur effet en milieu populaire. Mais le ministre qui ignore Freinet, ce communiste, préfère Maria Montessori qui eut un temps quelque faiblesse pour Mussolini.

Qu’il faille plus et mieux de formation continue surtout une formation plus intéressante et mieux adaptée aux besoins des professionnels, certes, mais monsieur Blanquer qui a participé à un gouvernement qui a bradé la formation n’est pas le mieux placé pour le réaliser.

Donner des temps et espaces collaboratifs aux collectifs professionnels est demandé depuis longtemps puisque le rapport Moisan Simon de 1997 le demandait déjà pour l’éducation prioritaire. Il a fallu attendre 2014 pour que cela soit développé dans les REP+.

Méfions nous toujours de ces textes qui ne s’appuient pas sur l’histoire de l’école ni sur l’expérience des professionnels et réinventent l’eau tiède… en prétendant tout changer tout en commençant par des mots si rassurants sur « l’humilité de la recherche ». Merci à chacun d’en enrichir la critique car il y a au moins un point sur lequel nous sommes largement d’accord avec l’auteur, il nous faut développer l’esprit critique des futurs citoyens afin qu’ils puissent l’utiliser dans les bonnes occasions.

Extrait de blogs.mediapart.fr/marc-bablet du 02.02.21

 

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