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Journée OZP 2019. Introduction de Marc Douaire. Pourquoi une journée OZP sur l’évaluation prioritaire en 2019 ? Une histoire qui n’est pas linéaire

20 mai 2019

21ème Journée nationale OZP, 18 mai 2019
"Pour une évaluation publique de l’éducation prioritaire en 2019"

 

Introduction par Marc Douaire, président de l’OZP :
Pourquoi une journée sur l’évaluation de l’éducation prioritaire en 2019 ? Une histoire qui n’est pas linéaire

1- Cette journée est particulièrement consacrée à la question de l’évaluation de l’éducation prioritaire 2014/2019. Elle se situe dans le prolongement de la rencontre publique OZP du 7 novembre 2018 qui avait présenté les raisons de notre initiative et dans la poursuite du travail engagé lors du séminaire du 9 février 2019.

2- « Quel avenir pour l’éducation prioritaire ? » tel était le thème de notre réunion publique de novembre dernier. Le contexte replaçait au premier plan la question de l’éducation prioritaire, pour rappel :
  Rapport de la Cour des comptes publié le 17 octobre 3018
  Rapport Cnesco sur les inégalités territoriales
  Lancement de la mission Azéma/Mathiot sur les politiques de territorialisation de l’éducation (OZP reçu en avant- première le 15/10/18)
  La communication du ministre de l’Education nationale en conseil des ministres le 24 octobre 2018 : morceaux choisis…
o « les concepts de l’éducation prioritaire ont des effets pervers, il faut changer de paradigme »
o Annonce d’un nouveau système de répartition des moyens au niveau des établissements en remplacement des zonages existants à partir de 2020.
o Transformation des relations du ministère avec les territoires par une nouvelle approche de l’allocation des moyens qu’il s’agisse des territoires de l’éducation prioritaire ou de la ruralité
Depuis d’autres rapports ou dispositifs sont apparus :
  Rapport de France Stratégie : « Ecoles primaires : mieux adapter les moyens aux territoires » (11 avril 2019). Signalons brièvement que cette note reconnait le travail fait dans l’élaboration de la nouvelle carte de l’éducation prioritaire et souligne qu’il ne peut y avoir d’éducation prioritaire sans l’ensemble des perspectives de travail tracées par le référentiel.
  Présentation le 2 mai 2019 du dispositif interministériel des Cités éducatives.

Enfin, comment ne pas rappeler d’une part le contexte général de ces derniers mois : l’importance prise par la question des inégalités, territoriales notamment ; l’efficience des politiques publiques, l’aspiration à une citoyenneté plus effective
Le climat de défiance et de suspicion vis à vis du professionnalisme des enseignants mais aussi de cadres de l’institution de la part du ministre de l’éducation nationale.

Autant de raisons qui confirment notre volonté de procéder à une évaluation publique de l’éducation prioritaire 2014/2019.
En effet, ce que nous avons appris de l’histoire, et notamment de celle de l’éducation prioritaire, c’est qu’elle n’est pas linéaire. Elle ne va pas inexorablement, nécessairement vers plus de raison, plus de progrès, plus d’émancipation sociale. Un bref retour sur l’histoire récente de l’éducation prioritaire en France est très éclairant :
  Il y a 15 ans, en 2004, l’éducation prioritaire était reléguée à l’arrière- plan des priorités de Luc Ferry, ministre de l’Education nationale. A sa suite, la nouvelle loi Fillon sur l’école en 2005 faisait l’impasse sur la question. L’éducation prioritaire a fait son retour en 2006, conséquence des émeutes de banlieues de novembre 2005. Les Réseaux ambition réussite dotés de postes supplémentaires d’enseignants pour l’action pédagogique et les réseaux de réussite scolaire sont crées.
  Il y a 10 ans, en 2009, après une année d’expérimentation, les nouveaux réseaux ont engagé leurs projets qui doivent être évalués en 2010. La Dgesco réalise, en 2010, un bilan plutôt positif de l’activité des réseaux et de leurs résultats, soulignant qu’une marge importante de progrès est à attendre dans le pilotage académique. Le ministre de l’Education, Luc Chatel, écarte ce bilan et décide unilatéralement de remplacer RAR et RRS par le dispositif CLAIR puis ECLAIR.
  Il y a 5 ans, en 2014, la refondation de l’éducation prioritaire était lancée, à la suite d’un important travail mené dans le cadre des Assises nationales pour la Refondation de l’Ecole puis des assises académiques éducation prioritaire. La circulaire ministérielle de 2014 précisait qu’à l’issue d’une période de 5 ans, soit en 2019, les projets des réseaux et la carte de l’éducation prioritaire seraient évalués.

En janvier 2017, l’OZP présentait publiquement son Nouveau Manifeste pour l’éducation prioritaire pour éviter que cette refondation importante ne soit suivie comme la fondation de 1981 et comme les 3 relances qui ont suivi par des périodes de silence et d’abandon ou de tentatives de dénaturation. Il fallait affirmer cette exigence dans une période où se multipliaient les attaques idéologiques contre l’existence même de l’éducation prioritaire en dépit de toute évaluation scientifique sérieuse.
C’est pour toutes ces raisons que l’OZP, reçue en avril 2017, par le cabinet de J.-M. Blanquer, a demandé que soit conduite l’évaluation nationale de l’éducation prioritaire en 2019. Constatant l’absence de réponse ministérielle, l’OZP décidait de prendre ses responsabilités et de proposer aux réseaux une évaluation des projets de réseaux.

 

Voir la vidéo de l’intervention de Marc Douaire réalisée par Christian Lefevre, président de l’association RollerFootball (8:13)

Le site de l’association RollerFootball

 

Le programme de la Journée

 

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