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Le langage, une priorité dès la PS
Projets innovants CNR Notre école, faisons la ensemble
Fonction du porteur de projet Professeur des écoles adjointe
Ecole maternelle [REP] Albert Camus Orange
Circonscription d’inspection du 1er degré d’Orange
Adresse complète Rue Joachim du Bellay
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Statut expérimentation Oui
Nb élèves bénéficiaires du projet 160
Date de validation du projet 13/06/2023
Date de début du projet 9 janvier 2023 à 00:00
DESCRIPTIF DU PROJET
Objectifs
– L’objectif premier est de rendre l’apprentissage plus efficace à moyen et long terme, attractif et motivant pour TOUS les élèves et moins discriminant.
– Tendre vers la réussite de tous les élèves en général et vers une meilleure maîtrise de la langue française
– En général
> Flexibilité du corps et de l’esprit afin que l’élève soit dans des conditions d’apprentissage qui lui soient optimales : pour cela les postures jouent un grand rôle.
> Rendre les enfants plus épanouis et plus impliqués dans leurs apprentissages
– En particulier
> Mettre la langue française au centre de la classe
> Résorber le plus possible les manques du français non pratiqué à la maison
– Lutter contre les difficultés scolaires
– Aménagement des espaces (hors bâti scolaire)
Idées initiales
– Notre école maternelle a fait l’objet d’une évaluation d’école l’an passé. L’étape d’auto-évaluation a mis en exergue le fait que, peu importe le domaine d’apprentissage abordé, une chose revient inlassablement face à nos élèves : nous devons leur apprendre à regarder et pas juste à voir, à écouter et pas juste à entendre, à interpréter et pas juste à comprendre. C’est un travail quotidien, tous niveaux confondus et qui semble exacerbé dans notre école de REP : 140 familles, 170 enfants, IPS de 64, maîtrise du français très faible, voire inexistant pour beaucoup de parents et pour la majorité des enfants rentrants en PS.
– Ce dernier point est celui sur lequel va reposer notre dossier : Les évaluations nationales font remonter comme items largement échoués ceux ayant trait au langage, au vocabulaire, à la compréhension. Le français est très peu présent voire absent dans la grande majorité des familles de nos élèves dès la porte de la classe passée. L’enseignement ordinaire, malgré tous nos efforts et ceux des enfants ne suffit pas à résorber les lacunes accumulées par l’absence du français comme langue maternelle.
Il nous semble nécessaire d’aborder le problème sous un autre angle afin d’amorcer une évolution positive des résultats et des compétences de nos élèves.
– Nous nous sommes alors intéressées à différents travaux en neurosciences, car notre but est bien de rendre l’apprentissage plus efficace à moyen et long terme, attractif et motivant pour TOUS les élèves et moins discriminant. Des recherches en neurosciences cognitives montrent que l’attention est une compétence qui peut s’apprendre et s’enseigner. Nous avons alors réfléchi comment on pouvait aider chaque enfant dès le plus jeune âge à être sensibilisé aux fonctionnements de l’attention et les aider à se concentrer.
– Certaines enseignantes de GS ont alors aménagé leur classe proposant des assises différentes (ballon, galette…), nous avons pu remarquer que le comportement de certains enfants a changé. Ils arrivent à plus de concentration et plus d’attention lors des apprentissages. D’autres classes de GS ont essayé différents coins d’apprentissage : un coin d’écoute, un coin de mémorisation de vocabulaire, un coin autonomie…
Toutes ces méthodes et pratiques déjà mises en place en GS commencent à montrer leurs effets. Les enseignantes observent une nette amélioration dans le comportement de leurs élèves. C’est pourquoi, les enseignantes des autres classes souhaiteraient aussi s’emparer de ces aménagements afin de rendre exponentiels ces effets. La mise en place de méthodes, pratiques, alliées à une plus grande flexibilité des apprentissages pourraient aboutir aux effets souhaités.
– Dans la partie finale de l’auto-évaluation d’école devant aboutir au prochain projet d’école - les axes de développement proposés et les plans d’actions associés - ces points sont à nouveau ressortis : création de classes PS/MS exclusivement, mise en place d’un enseignement explicite envers les enfants et d’une communication explicite envers les familles, développer l’autonomie en classe, décloisonnement en début d’après-midi en micro-groupes…
Plan d’action
• Nos recherches en neurosciences, nous montrent que l’attention est une compétence qui peut s’apprendre et s’enseigner. Nous avons alors réfléchi comment on pouvait aider chaque enfant dès le plus jeune âge à être sensibilisé aux fonctionnements de l’attention et les aider à se concentrer.
– Notre plan d’action consiste en continuer nos efforts en GS sur les pratiques/méthodes suivantes déjà en place mais en y augmentant les moyens afin de les rendre plus productives :
– Les transférer au niveau MS
– Dans une mesure moindre, au niveau PS :
• Nous souhaitons être le plus productives possibles, la mise en place de la pédagogie de l’écoute et autres méthodes est certes plus facile en GS car les classes sont dédoublées, mais nous souhaitons tout de même l’étendre à toutes les classes. La mise en place de la pédagogie flexible nous paraît être adéquate avec l’objectif de notre projet. Cette pédagogie nécessite principalement de la motivation de la part des enseignantes, d’auto-formation, de remise en cause de ce qui était en place jusque-là, d’appropriation de nouvelles méthodes, de modification de leur pédagogie, de lâcher prise sur sa classe…
D’après une étude réalisée à Salford sur un panel de 153 classes, la flexibilité représente 17% des facteurs ayant un impact positif sur la réussite scolaire des élèves.
– Pour cette raison nous souhaiterions pouvoir mettre en place cette pédagogie flexible dans sa globalité et dans toute l’école, au service du projet commun autour du langage et de la langue française. Le listing ci-dessus montre bien que ces méthodes, reconnues pour avoir des effets directs sur le langage, ne peuvent être au maximum de leur efficacité qu’utilisées correctement. Par exemple, Narramus sans projection audio/video n’a qu’une utilité restreinte s’il est utilisé face aux élèves avec des photocopies en noir et blanc. De même pour Apprentilangue. Les espaces à scénario perdent aussi de leur intérêt si les petits parleurs ne peuvent pas assister, et ainsi être étayés, aux scènes jouées par leurs camarades en étant installés face à eux tel une représentation... Il est acté que le français ne sera pas pratiqué à la maison, il faut qu’il soit utilisé au maximum en classe et utilisé correctement d’où l’utilité des murs sonores, tableaux bavards... auxquels se référer en cas de besoins, tels des référentiels comme peuvent l’être les affichages ordinaires.
• Extrait de l’auto-évaluation d’école réalisée en 2021-2022 :
Un autre point soulevé par le questionnaire quant aux pratiques professionnelles est celui de l’outil informatique. Jugé primordial, son utilisation est plus que limitée car rien n’est disponible sur l’école où un seul ordinateur est présent dans le bureau de la directrice, pour 12 enseignantes, 7 ATSEM et 4 AESH. Nous nous trouvons parfois bloquées de par l’absence de matériel, de connexion… Alors que de plus en plus de méthodes, d’éditeurs ont franchi le pas du numérique (pensant sûrement que c’est le cas pour toutes les écoles) et ne fournissent plus que des supports digitaux. Les enseignantes qui souhaitent fonctionner ainsi et utiliser ces nouvelles technologies se voient obligées d’utiliser leur propre matériel, ordinateur et vidéoprojecteur, ainsi que leur forfait téléphonique afin de faire un partage de connexion pour pouvoir aller sur internet. Et ne parlons pas du matériel informatique disponible pour les enfants afin d’appliquer la partie des programmes sur utiliser des outils numériques , autant courir après des chimères...
Les solutions proposées par les enseignantes seraient de fournir les classes en ordinateurs, tablettes et mettre en place la wifi ou tout du moins une possible connexion ethernet.
• Voici en détail les ce qui serait nécessaire pour la mise en place de ces différentes méthodes, pour les 9 classes de l’école :
– Différentes assises selon les coins de la classe et les espaces à scénario à observer :
– Pour le coin écoute :
– Pour le vocabulaire de Narramus et Apprentilangue à mémoriser :
– Pour les coins travail en autonomie :
– Pour le travail sur Narramus :
MONTANT TOTAL : 8347€69 le lien avec la recherche (notamment les neurosciences) peut être explicité. Il pourrait être pertinent de faire appel à un groupe de chercheur de l’Inspe pour accompagner ce projet.
Type de prestation demandée dans le cadre de CNR Achat de matériel - - - - -