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- Quelle part pour l’éducation nationale dans le Grand plan d’investissement ? (Le Café) - Les propositions du rapport de Jean Pisani-Ferry (ToutEduc)

28 septembre 2017

300 millions pour l’Education nationale dans le Grand plan d’investissement

Alors que le gouvernement s’apprête à dévoiler les budgets ministériels, on connait plus de détails sur l’utilisation des 57 milliards du Grand plan d’investissement portant sur le quinquennat. Ce plan se fixe come objectif principal la création de 300 000 emplois sur le quinquennat et la baisse de 1% du taux de chômage.

14 milliards pour la formation
Sur les 57 milliards inscrits au plan, 15 milliards concernent l’élévation du niveau de compétences de la main d’oeuvre. "La construction d’une société de compétences sera l’affaire d’une génération. Elle suppose une profonde évolution de la formation initiale, une mutation qualitative du système de formation professionnelle", estime le plan. "En parallèle, notre système éducatif et le premier cycle universitaire doivent évoluer pour réduire le décrochage scolaire".

La programmation financière attribue 13.9 milliards aux programmes de formation d’un million de chômeurs et d’un million de "Neets", ces jeunes ni en emploi ni en formation. L’éducation nationale bénéficierait de 300 millions pour "promouvoir l’innovation" et l’enseignement supérieur 400 millions pour "mettre fin aux parcours d’échec dans l’université".

7 milliards pour les Epide* et les E2C
Avec des accents sarkoziens, le programme 12 prévoit que la formation des Neets s’appuiera sur les Ecoles de la seconde chance, des établissements dépendant des chambres de commerce et d’industrie, et sur les Epide, des établissements dépendant de la Défense. "Ces établissements offrent un encadrement adapté aux jeunes et les accompagnent vers l’insertion professionnelle, sociale et citoyenne. Leurs résultats sont très significatifs", note le Plan. Ce programme sera doté de 6.7 milliards.

Un appel à projets pour l’innovation dans l’éducation nationale
Le programme 13 concerne l’éducation nationale. Le texte du gouvernement annonce "des réformes d’envergure de la crèche au lycée, dont certaines ont commencé d’être mises en application. Elles pourraient utilement s’appuyer sur des expérimentations innovantes, permettant d’identifier des méthodes efficaces pouvant être déployées à plus grande envergure sur le territoire".

C’est le discours sur les "bonnes pratiques" qui est repris dans le plan gouvernemental. " L’éducation nationale peut être transformée en s’appuyant sur les meilleures pratiques observables et sur les travaux des chercheurs. Le grand plan d’investissement soutiendra les efforts d’expérimentation qui seront entrepris pour développer de nouvelles méthodes d’enseignement".

On est dans la continuité des programmes d’investissement d’avenir. Le programme annonce des " des expérimentations innovantes en faveur de la formation des maîtres et des professeurs, sur une logique d’appel à projet... La formation des professeurs est un des déterminants fondamentaux de la réussite des élèves...Une série d’écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE) seront sélectionnées par appel à projet sur le quinquennat pour inventer de nouveaux modèles". Ce programme Espe sera doté de 35 millions. [...]

Extrait de cafepedagogique.net du 27.09.17 : 300 millions pour l’Education nationale dans le Grand plan d’investissement

 

Décrochage, formation des enseignants, formation professionnelle, APB et 1er cycle : les propositions de J Pisani-Ferry

Décrochage
Un jeune sur six n’est ni en formation ni dans l’emploi et "les jeunes les moins qualifiés font face aux risques les plus importants de chômage durable et d’exclusion". C’est partant de ce constat que Jean Pisani-Ferry, dans son rapport au Premier ministre sur "le grand plan d’investissement 2018-2022" propose de consacrer 6,7 milliards d’euros à l’accompagnement vers l’emploi d’ "1 million de jeunes décrocheurs", ceux qui ne sont "ni en études, ni en emploi, ni en formation".

Il compte que "470 000 jeunes auront accès à des formations qualifiantes et certifiantes" et que 330 000 autres, "les plus en difficulté", pourront accéder "à une préparation aux dispositifs d’apprentissage et d’alternance". Parmi les décrocheurs," 500 000 ne sont pas accompagnés par le service public de l’emploi" et ces "invisibles" s’exposent "à un risque d’exclusion professionnelle durable". En s’inspirant" d’initiatives concluantes menées par plusieurs missions locales et acteurs territoriaux", avec "l’extension de la garantie jeune" et "le développement de l’accompagnement renforcé des jeunes par Pôle emploi", leur nombre pourrait être divisé par deux. On peut compter aussi sur les E2C (écoles de la deuxième chance) et sur l’EPIDE (établissement pour l’insertion dans l’emploi). "L’ensemble de ces mesures permettra d’améliorer le taux d’emploi des jeunes à hauteur de 2 points, soit 150 000 personnes en emploi en plus".

Les ESPE
Le rapport propose également que le "PIA 3" finance, à hauteur de 35 M€ "des expérimentations innovantes en faveur de la formation des maîtres et des professeurs" de façon que "les institutions universitaires où se forment les enseignants de demain deviennent, dans leurs domaines, des pôles de recherche sur des pratiques pédagogiques nouvelles". Plusieurs ESPE (écoles supérieures du professorat et de l’éducation) seront donc sélectionnées par appel à projet "pour inventer de nouveaux modèles" avant que soient envisagées des réformes "de plus grande envergure".
[...]

Sont ici résumés les développements consacrés aux initiatives 12, 13, 14 et 15 du rapport ; les co-auteurs sont Julien Dubertret, Thomas Cargill, Marie Chanchole, Amaury Decludt et Christophe Gouardo.

p. 42 à 46

Le rapport (68 pages)

Extrait de touteduc.fr du 26.09.17 : Décrochage, formation des enseignants, formation professionnelle, APB et 1er cycle : les propositions de J Pisani-Ferry

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