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Clubs Coup de pouce (suite) : Dominique Glasman met vivement en cause le rapport négatif de l’Ecole d’économie de Paris. Martin Hirsch, qui avait imposé cette évaluation, estime que ce rapport est "une bonne nouvelle"

29 mai 2012

Un certain nombre de formulations du rapport "Goux, Gurgand, Maurin" sur les Coups de pouce CLE (voir ToutEduc ici) "prêtent à interprétation excessive et inexacte", estime Dominique Glasman dans un courrier adressé à Marc Gurgand, et dont ToutEduc a eu copie.

Dominique Glasman est président du comité scientifique de l’APFEE, professeur à l’Université de Savoie, et spécialiste des dispositifs de soutien scolaire. Ses critiques portent d’abord sur une question de méthodologie. Les compétences des élèves des deux groupes, le groupe test et le groupe témoin, n’ont pas été évaluées au préalable. De plus, le groupe-témoin a bénéficié de mesures de soutien dont le groupe test n’a pas bénéficié. Il semblerait même qu’on puisse tirer des résultats du rapport des trois experts une conclusion inverse de celle qu’en donne une lecture rapide : "à moyens globalement supérieurs [pour les élèves du groupe témoin] correspondent des effets comparables" à ceux des élèves qui ont participé à des "Coups de pouce CLE". Autrement dit, ceux-ci auraient un effet supérieur à celui des dispositifs "Education nationale".

Les critiques de D. Glasman portent ensuite sur des formulations. "On a plusieurs fois une phrase en termes absolus (’n’a pas d’effets’) suivie d’une phrase qui la précise, ou la rectifie, en termes relatifs (’par rapport au groupe témoin’) (...) La première phrase, telle quelle, est contestable, et la précision qui la suit n’enlève pas au lecteur l’impression que le CPC ne sert finalement à rien". Dominique Glasman donne plusieurs exemples de ce procédé rhétorique dont les effets peuvent être désastreux : "les politiques, comme les media, retiennent des formules chocs (...) si les réserves à une affirmation ne sont pas exprimées tout-de-suite, c’est-à-dire dès l’énoncé de la principale proposition, elles risquent fort d’être négligées (...) Toutes les formulations du type ’n’a aucun effet’ peuvent laisser l’impression qu’il n’y a pas de différence entre faire quelque chose et ne rien faire."

P. Bouchard, directeur de ToutEduc, est administrateur de l’APFEE et membre de son conseil scientifique.

Extrait de touteduc.fr du 27.05.12 :"Coups de pouce Clé" : D. Glasman conteste vigoureusement le rapport de l’Ecole d’Economie de Paris

 

Ce rapport a certainement déçu ceux qui promeuvent "Coup de pouce clé" depuis des années, avec conviction et désintéressement. Pourtant on peut considérer que cette évaluation défavorable est une bonne nouvelle, ou du moins une nouvelle très utile, sur laquelle on peut bâtir pour l’avenir.

J’aurais été le premier à applaudir si l’évaluation avait été favorable, mais je ne considère pas comme un échec un résultat défavorable. Cela montre que les bonnes intentions ne suffisent pas et que dans ce domaine, l’évaluation rigoureuse, selon un protocole irréprochable est indispensable.

Extrait de nouvelobs.com du 27.05.12 : Echec du soutien scolaire payant. Pourquoi c’est une bonne nouvelle

 

Voir l’article précédent Clubs Coup de pouce : un second rapport, réalisé lui aussi pour l’AFEJ, porte un jugement beaucoup plus positif que celui de l’Ecole d’économie de Paris révélé par le Monde

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