> VI- PÉDAGOGIE (Généralités, Disciplines, Actions locales) > ACTIONS PEDAGOGIQUES LOCALES (par niveau et discipline) > Actions locales A L’ECOLE > Ecole (Langue écrite et Lettres) > Les éditions Célestine, un projet pédagogique de cycle de l’école REP+ (...)

Voir à gauche les mots-clés liés à cet article

Les éditions Célestine, un projet pédagogique de cycle de l’école REP+ F.-G. Lorca de Vaulx-en-Velin, menacé par le dédoublement ? (le Café, ToutEduc)

12 septembre 2017

Les éditions Célestine, un projet pédagogique exemplaire, menacé

Des élèves de Rep+ qui écrivent, mettent en page et diffusent des petits livres et qui batissent des collections depuis 10 ans. C’est le projet des éditions Célestine (un clin d’oeil à Célestin Freinet) que le Café pédagogique suit depuis 2007. Le projet a été reconnu par l’éducation nationale et même primé par elle. Mais il est en train de se fracasser sur la gestion du dédoublement des classes de CP.

Selon Dominique Senore, la réorganisation des écoles Rep+ du département du Rhône à l’occasion de ces dédoublements est en train d’achever Les éditions Celestine, un projet exemplaire d’édition mené par les enseignants et les enfants de l’école Federico Garcia Lorca de Vaulx en Velin. " Fred qui appartient à la collection « le remplaçant » des éditions Célestine, riche de plus de cinquante récits, risque de disparaître par la décision jupitérienne d’une inspectrice de l’éducation nationale", écrit-il. "C’est en fait toute l’organisation pédagogique d’une grosse école que remet en cause cette décision, si elle se confirme…" Et les Editions Célestine payent la note. Au secours !

Le projet des éditions Célestine présenté en 2007

Menace sur les éditions célestine

Les éditions célestine

Sur les éditions Célestines

Extrait de cafepedagogique.net du 06.09.17 : Les éditions Célestine, un projet pédagogique exemplaire, menacé

 

L’innovation pédagogique mise à mal par les "CP à 12" ? L’exemple de l’école F-G Lorca de Vaulx-en-Velin

A Vaulx-en-Velin, dans la banlieue de Lyon, une grande partie des écoles est en éducation prioritaire, et les classes sont tellement hétérogènes qu’à Federico-García Lorca, autant faire des classes multi-niveaux. C’est ainsi que l’école a commencé à s’organiser, à l’initiative de deux jeunes enseignants et d’un militant du GLEM (Groupe lyonnais de l’Ecole moderne), il y a une vingtaine d’années. Elle s’est progressivement entièrement mise au format des cycles, avec des "CP-CE1-CE2" et des "CM1-CM2". Très tôt, elle a eu droit, bien avant que ne soit mis en place le dispositif PDMQDC (plus de maîtres que de classes) à un enseignant surnuméraire, ce qui a permis, entre autre, la mise en place d’une petite "maison d’édition" des productions des élèves, d’une radio interne et d’un dispositif d’entraide à l’apprentissage de la lecture. S’inspirant de Montessori, de Freinet, Oury, Collot ..., l’équipe, très stable dans une ville où le "turn-over" est important tant les conditions y sont difficiles, met en œuvre des pédagogies actives.

Elle en est récompensée en 2007 par un Prix de l’innovation éducative (organisé alors par la fondation fondée par Roger Fauroux) et un documentaire, Ecole en vie, y est tourné l’année dernière. Les résultats des élèves sont bons, à en juger par leurs parcours scolaires ultérieurs, indique à ToutEduc l’un des enseignants de l’école. "La seule étude menée par le coordonnateur de zep, à la demande une inspectrice dubitative a permis de clore le débat : les résultats de l’école étaient équivalent à ceux des écoles de même catégorie voire meilleurs ! Nous n’en n’avons plus entendu parler."

"Mais cette année, nous sommes partis en vacances très inquiets de la perspective de devoir mettre en place des ’CP à 12’, donc de renoncer à nos classes de cycle. La directrice de l’école a subi une pression très importante de l’inspectrice de circonscription qui n’a jamais vu notre fonctionnement d’un bon œil, alors que nous avons eu d’excellents rapports de contre-visites. Il est vrai que nous sommes des fonctionnaires, mais nous sommes aussi des enseignants engagés, soucieux d’éducation."

Le jour de la pré-rentrée, le Conseil d’école se réunit, et vote à l’unanimité le maintien des classes de cycle, "mais le jour de la rentrée, alors que l’école est en grève, le couperet tombe sous la pression de l’institution, il faut créer 5 CP à 12, 1 CP-CE1 également à 12, 2 CE1 à 27, comme le reste des autres classes de l’école, le poste du maître surnuméraire est mobilisé pour le nouveau dispositif, ce qui signifie la fin de la maison d’édition, de la radio et de l’entraide, mais au-delà, des équilibres entre collègues qui se sentaient bien dans cette école où beaucoup ont plus de 10 ans d’ancienneté."

Le site du documentaire ici, le site des éditions Célestine ici, voir aussi ToutEduc ici

Extrait de touteduc.fr du 11.09.17 : L’innovation pédagogique mise à mal par les "CP à 12" ? L’exemple de l’école F-G Lorca de Vaulx-en-Velin

Répondre à cet article