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Rapport des Inspections générales sur l’accompagnement éducatif [en collège] (juillet 2008, publié en juin 2012)

13 juin 2012

Mise en place de l’accompagnement éducatif

Rapport n°2008-055 - Juillet 2008
73 pages PDF
Rapporteurs : Katherine Weinland, Inspectrice générale de l’éducation nationale, Pierre Antonmattei, Inspecteur général de l’administration
de l’éducation nationale et de la recherche

Note du QdZ : Un aperçu historique
L’accompagnement éducatif a été expérimenté dans les collèges en éducation prioritaire à la rentrée 2007 (circulaire du 13.07.07. BO n° 23 du 19.07.07).
A la rentrée 2008 (circulaire du 05.06.08), l’accompagnement éducatif est généralisé comme prévu à l’ensemble des collèges.
Le plan Espoir banlieues, lancé en février 2008, prévoit l’expérimentation de l’accompagnement éducatif à la rentrée 2008 dans les écoles en éducation prioritaire (ou dans quelques autres écoles volontaires).
Rentrée 2009 : l’expérimentation de l’accompagnement éducatif est maintenue dans les écoles en éducation prioritaire et n’est pas élargie aux autres écoles (essentiellement pour des raisons budgétaires).

Ce rapport des inspections générales, remis au ministre en juillet 2008, fait le bilan de l’expérimentation en éducation prioritaire trace les perspectives de la généralisation du dispositif dans tous les collèges à la rentrée suivante (octobre 2008).
Nous avons reproduit ici quelques passages qui nous apparaissent particulièrement intéressants dans cette optique limitée.

S O M M A I R E

Introduction

1 La mise en place et l’organisation de l’accompagnement éducatif

  • 1.1. La mise en place institutionnelle

  • 1.2. La prise en compte de l’existant

  • [...] Proposition pour la généralisation :
     affirmer un principe simple, selon lequel il est préférable de s’appuyer sur
    l’existant, pour le faire évoluer ou le compléter, de façon à ne pas donner aux
    enseignants déjà impliqués le sentiment d’une remise en cause de leur action.
  • 1.3. Les intervenants
    Propositions pour la généralisation :
     associer les équipes éducatives, notamment les enseignants, au choix des
    structures partenaires et des intervenants extérieurs, pour les trois volets de
    l’accompagnement éducatif ;
     faire du conseil pédagogique, en invitant en tant que de besoin des
    représentants des partenaires, le lieu de la conception d’un projet global
    d’accompagnement éducatif ;
     mettre en place des formations communes aux différentes catégories
    d’intervenants, internes et externes, au niveau des établissements, ou par
    regroupement d’établissements voisins.
  • 1.4. Les autres acteurs
    • 1.4.1. Du côté des ministères
    • 1.4.2. Du côté des collectivités territoriales (l’Ecole ouverte ; l’accompagnement à la scolarité ; depuis la rentrée 2005, le dispositif dit « réussite éducative »)
    • 1.4.3. Du côté des associations
      Propositions pour la généralisation :
       garder le principe de la pluralité des intervenants, tout en incitant les chefs
      d’établissements à convaincre davantage d’enseignants, en mettant l’accent sur
      la demande sociale qui est celle des parents et qui s’adresse préférentiellement à
      eux,
       inciter, d’une part, les IADSDEN à prendre l’initiative des contacts avec les
      conseils généraux et les mouvements associatifs impliqués et organisés au niveau
      départemental, et, d’autre part, les chefs d’établissement à prendre contact avec
      les communes et les associations impliquées au plan local pour organiser la
      répartition des tâches dans le respect des compétences de chacun.
  • 1.5. Le recrutement des élèves et la question du volontariat
    • 1.5.1. Le recrutement
    • 1.5.2. Le volontariat
    • 1.5.3. Les effectifs
      Propositions pour la généralisation :
       inciter les chefs d’établissements à expliquer et faire connaître davantage les
      différentes offres éducatives en vue de la prochaine rentrée, par exemple lors
      d’une demi-journée ouverte aux élèves et parents (objectifs poursuivis,
      engagements mutuels, choix possibles, présentation des activités, des ateliers et
      des travaux éventuellement réalisés),
       les inciter aussi à préparer ces réunions en liaison avec les professeurs
      principaux, les travailleurs sociaux et les intervenants associatifs, afin de faire
      venir les familles qui ne se déplacent pas spontanément,
       leur suggérer de contacter au préalable les partenaires extérieurs pour qu’ils
      comprennent la nature et le contenu du travail fait à l’École, pour ajuster les
      interventions des uns et des autres et autant que possible pour convier ces
      partenaires aux réunions ci-dessus mentionnées afin qu’ils présentent aussi ce
      qu’ils font,
       limiter le nombre d’élèves présents dans chaque groupe (cinq à huit, dix au
      maximum),
       assurer un contrôle systématique des présents et faire établir des bilans
      trimestriels en utilisant un outil informatique de gestion ; transmettre ces
      bilans aux conseils de classe ; instituer des démarches de « repêchage des
      décrocheurs », notamment par le dialogue avec les parents,
       envisager de moduler les activités proposées en fonction de la période de
      l’année scolaire,
       maintenir dans la phase de généralisation le principe du volontariat, tout en
      l’aménageant dans deux directions différentes :
      – convaincre de s’inscrire les élèves qui en ont le plus besoin et les
      accompagner tout particulièrement quand ils seront présents,
      – veiller, pour tous les élèves, à un équilibre satisfaisant entre les trois volets
      de l’accompagnement éducatif et guider les choix (élèves et/ou parents) à
      l’intérieur de cet ensemble.
  • 1.6. La question de la gestion du temps
    Propositions pour la généralisation :
     suggérer le principe d’une pause avant les activités de fin de journée, si
    possible sous la forme d’un goûter9,
     stabiliser les groupes d’élèves afin que chaque élève sache à quel groupe il
    appartient, dans quelle salle il doit se rendre et avec qui il va travailler,
     répartir le mieux possible les devoirs sur la semaine afin que les élèves
    puissent faire le travail qui leur est demandé dans le temps dont ils disposent.

  • 1.7. Les conséquences sur la vie scolaire et la question du transport scolaire
    • 1.7.1. La vie scolaire
    • 1.7.2. Le transport scolaire
      Propositions pour la généralisation :
       engager des négociations avec les conseils généraux pour faire évoluer leur
      position, en mettant l’accent sur la réalité de la demande sociale en matière
      d’accompagnement éducatif,
       organiser en fin de journée et sur plusieurs points d’accueil un
      accompagnement éducatif que l’on pourrait dire « de proximité », les parents
      venant ensuite chercher leurs enfants,
       si aucune autre solution n’est praticable ou suffisante, permettre une répartition
      de l’accompagnement éducatif sur l’ensemble de la journée, en fonction des
      contraintes et des opportunités de chaque établissement. Certes un créneau de fin
      de journée serait nécessaire le plus souvent mais des heures pourraient être
      utilisées tout au long de la journée. Cet accompagnement étendu dans le temps
      aurait le mérite d’apporter, à budget constant, une solution plus satisfaisante à la
      question du ramassage scolaire.

  • 1.8. La question des moyens
    Propositions pour la généralisation :
     l’administration centrale devrait sur le sujet des moyens communiquer auprès
    des chefs d’établissements, répondre à leurs questions et leur faire savoir
    suffisamment à l’avance de combien ils disposeront globalement, soit pour
    l’année civile, soit pour l’année scolaire,
     il paraît en outre indispensable de lancer une réflexion d’une part sur la
    rémunération des non enseignants, d’autre part sur celle des intervenants
    extérieurs en fonction du temps de préparation nécessaire à l’activité. Si le
    système de rétribution des heures reste fondé sur une base statutaire, il y a lieu de
    mettre fin à l’anomalie largement signalée concernant la rétribution des CPE et
    des documentalistes au taux de 15,86 € et de procéder logiquement à leur
    alignement sur leurs pairs titulaires du certificat d’aptitude à l’enseignement du
    second degré (CAPES), à 33,66 € pour les classes normales, d’autant que leur
    participation aux actions éducatives est généralement appréciée.

2. Pilotage, approches et contenus pédagogiques

  • 2.1. Un pilotage pédagogique à affirmer
    Propositions pour la généralisation :
     mobiliser les corps d’inspection pédagogique et les responsables de l’action
    culturelle dans les académies,
     élaborer un dispositif national de formation pour accompagner l’extension du
    dispositif en s’appuyant sur des journées académiques suivies d’une sommation
    et d’une diffusion des expériences intéressantes,
     concevoir des documents d’accompagnement, en lien avec les partenaires
    institutionnels et associatifs,
     mettre au point, à l’intérieur d’EduScol, un espace spécifique d’échanges des
    pratiques,
     inciter les chefs d’établissement à organiser des concertations régulières entre
    les différentes catégories d’intervenants et à faire du projet d’établissement le lieu
    de convergence de ce que l’établissement fait par lui-même et de ce qu’il fait en
    s’appuyant sur des acteurs externes.

  • 2.2. Un certain déséquilibre dans les domaines d’activité proposés
    Proposition pour la généralisation :
     tout en prenant en compte la demande sociale forte en faveur de l’aide aux
    devoirs et aux leçons, veiller à ne pas marginaliser les deux autres domaines [pratiques artistiques et culturelles, pratiques sportives],
    tenir à ce sujet un discours institutionnel clair.

  • 2.3. L’aide aux devoirs et aux leçons
    • 2.3.1. Des dérives éventuelles
    • 2.3.2. Les conditions matérielles
    • 2.3.3. Des conceptions contestables
    • 2.3.4. Des avancées réelles
    • 2.3.5. Des améliorations pédagogiques possibles
      Propositions pour la généralisation :
       préciser clairement les rôles et les fonctions :
      – les professeurs sont les maîtres d’oeuvre pédagogiques, leur
      implication directe et leur présence sont indispensables,
      – les assistants pédagogiques, les assistants d’éducation et les
      intervenants extérieurs sont placés sous la responsabilité des enseignants,
       privilégier un type d’organisation permettant de regrouper un nombre réduit
      d’élèves (5 à 10 par adulte) dans des conditions matérielles favorables (mise à
      disposition du CDI, d’une salle informatique et d’un nombre suffisant de salles
      banalisées),
       organiser l’aide aux devoirs et aux leçons pendant une durée suffisante, liée
      aux demandes des enseignants et répartir le mieux possible les devoirs sur
      l’ensemble de la semaine,
       lier très étroitement cours et aide aux devoirs et aux leçons. L’aide aux devoirs
      et aux leçons permet prioritairement à l’élève de réaliser le travail qui lui a été
      demandé en cours,
       dans toute la mesure du possible et selon des modalités qu’il appartient à
      chaque établissement de définir, préciser la nature exacte des travaux demandés
      afin de guider les responsables de l’aide aux devoirs et aux leçons,
       se soucier également d’apprentissage de l’autonomie, ne pas former des
      assistés pédagogiques,
       demander aux disciplines concernées d’engager une réflexion sur la notion de
      devoir et sur celle de leçon16 (ce que l’on demande, sous quelles formes, avec
      quels objectifs),
       organiser un séminaire national, relayé ensuite sur les académies, pour
      permettre l’information et les échanges sur ce sujet ; y impliquer fortement les
      IA-IPR.
  • 2.4. Les pratiques artistiques et culturelles
    • 2.4.1. Un panorama rapide
    • 2.4.2. Quatre difficultés
      Propositions pour la généralisation :
       réaffirmer les vertus des pratiques artistiques et culturelles au bénéfice de la
      réussite des élèves grâce à un accompagnement éducatif diversifié,
       légitimer et encourager le développement des dispositifs complémentaires aux
      enseignements relevant historiquement de l’éducation artistique et culturelle
      comme composantes à part entière de l’accompagnement éducatif,
       au sein de l’accompagnement éducatif, distinguer les pratiques artistiques
      des parcours culturels ; privilégier les pratiques artistiques si possible en
      fonction des équipes artistiques de l’environnement,
       préciser les objectifs du volet « pratique artistique et culturelle » pour la réussite
      de tous les élèves dans le projet d’établissement et le discuter en conseil
      d’administration,
       préciser pour chacun des dispositifs existants (ateliers artistiques, chorales,
      orchestres notamment) la façon dont ils peuvent contribuer à l’accompagnement
      éducatif des élèves,
       préférer la convention de jumelage (circulaire de 1992) avec les structures
      culturelles et artistiques pour qu’elles prennent en charge la rémunération des
      intervenants artistiques, évitant ainsi l’établissement de bulletins de salaires par
      les établissements scolaires eux-mêmes,
       expliciter et accompagner la liaison à construire entre projet d’établissement,
      accompagnement éducatif et missions éducatives des institutions culturelles,
       confier aux délégations académiques à l’éducation artistique et l’action
      culturelle (DAAC) et aux IA-IPR spécialisés, la mission académique du suivi
      de cette convergence.
  • 2.5. Les pratiques sportives
    • 2.5.1. L’activité la moins développée
    • 2.5.2. Le pourquoi de cette faible mobilisation
    • 2.5.3. Les pratiques sportives mises en place
    • 2.5.4. Une offre abondante, disproportionnée par rapport à la demande des EPLE
    • 2.5.5. Le partenariat avec le ministère en charge de la jeunesse et des sports : bon entre les acteurs institutionnels, pas assez soutenu entre les acteurs
    • 2.5.6. L’extension du dispositif
    • 2.5.7. Les crédits pour l’année scolaire 2008-2009
      Propositions pour la généralisation :
       proposer une offre diversifiée, nouvelle, non redondante avec celles déjà
      formulées en cours d’EPS ou dans le cadre de l’association sportive,
       situer cette offre sportive en complément des dispositifs existants, en amont de
      l’association sportive scolaire dont elle pourrait constituer la préparation,
       mettre en place un partenariat avec les clubs sportifs locaux : les acteurs
      doivent se rencontrer et les chefs d’établissement peuvent favoriser ces
      rencontres ; des projets communs doivent s’organiser afin de mutualiser les
      moyens matériels et humains dans l’intérêt bien compris des enfants ;
      l’association sportive peut être l’instrument de ces partenariats qui doivent se
      conclure par des conventions bipartites,
       faire appel à l’expertise des IA-IPR d’EPS qui, dans la phase initiale, ont eu à
      souffrir de la « départementalisation » du dispositif ; leur demander
      d’intervenir auprès des équipes d’EPS pour lever les doutes sur l’opportunité
      de construire des partenariats avec les acteurs locaux et insister sur les effets
      bénéfiques que chacun peut tirer de telles collaborations.
  • 2.6. Accompagnement éducatif et technologies de l’information et de la
    communication (TICE) : un potentiel réel mais encore peu exploité
    • 2.6.1. Un atout à faire connaître pour l’aide aux devoirs et aux leçons
    • 2.6.2. Un vecteur d’autonomie et d’initiative
    • 2.6.3. Une utilisation coordonnée du numérique en classe et dans l’accompagnement éducatif
    • 2.6.4. L’espace numérique de travail (ENT), un précieux facteur de cohérence
      Propositions pour la généralisation :
       aider les acteurs de l’accompagnement éducatif à identifier les ressources
      disponibles pour faciliter le travail autonome (un portail dédié, donnant accès
      aux bases existantes de toute nature pourrait être envisagé), prévoir une entrée
      pour l’accompagnement éducatif dans l’opération « une clé pour démarrer » qui
      par l’intermédiaire de clés USB fournit aux enseignants néo-titulaires accès à un
      vaste catalogue de ressources numériques ; prendre en compte explicitement ce
      nouveau domaine d’usage dans l’indexation des ressources en ligne, les supports
      d’activités d’élèves ou la mutualisation de pratiques,
       dans les disciplines où elles font défaut, susciter une offre de solutions
      logicielles adaptées au travail autonome,
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       identifier, qualifier et faire connaître les pratiques performantes,
       dans les formations à la prise en charge des élèves dans l’aide aux devoirs et
      aux leçons, mettre en relief l’apport des TICE dans la gestion des groupes
      hétérogènes et dans le développement de l’autonomie,
       coordonner l’utilisation des outils numériques en classe et dans
      l’accompagnement éducatif (cohérence et complémentarité des objectifs, des
      méthodes et des supports), grâce notamment à un cahier de texte numérique,
       généraliser les ENT afin, dans l’accompagnement éducatif, de l’accès aux
      ressources, la collaboration de tous les acteurs internes et externes du système
      éducatif ainsi que le suivi des élèves,
       faciliter l’accès aux ordinateurs dans les horaires de l’accompagnement
      éducatif, en ouvrant les salles équipées, en installant des postes informatiques
      dans un plus grand nombre de salles et en utilisant des « classes mobiles »
      (chariots d’ordinateurs portables).
  • 2.7. L’évaluation
    Proposition pour la généralisation :
     demander aux établissements de mettre en place des outils d’évaluation
    permettant de suivre l’évolution des élèves participant à l’accompagnement
    éducatif et d’établir, à l’intérieur d’une même classe, des bilans comparés (élèves
    fréquentant l’accompagnement éducatif, élèves ne le fréquentant pas),
     pour disposer d’un dispositif de suivi permanent, faire élaborer un tableau de
    bord partagé entre l’administration centrale et les académies et intégrer
    l’accompagnement éducatif dans le programme « vie de l’élève ».

Conclusion

Annexes

Le rapport intégral

 

Voir le rapport des IG sur le travail des élèves à la maison (en primaire)->12184]

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