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La discrimination positive. Dossier du Monde de l’éducation, n° 322, février 2004)

1er février 2004

« Le Monde de l’éducation » N°322, février 2004

La discrimination positive est l’objet du dossier de février 2004 : les acteurs de ZEP sont donc particulièrement concernés par ce numéro. Ce dossier de 20 pages auquel toute la rédaction a participé ( y compris le correspondant du « Monde » aux Etats-Unis), se veut faire le tour de la question. Il y parvient en grande partie.

Christian Bonrepaux démarre avec un rappel de la déferlante française de l’automne - hiver 2003 sur ce sujet : alors que différents dispositifs favorisant « l’ascenseur social » existent depuis fort longtemps, le soudain débat a été mené en termes obscurs et sans voir, bien souvent, ni les réalités ni les enjeux. L’article permet de situer le débat, avec des citations de diverses personnes dont Nicolas Renard, le président de l’OZP. Un « encadré » opportun rappelle l’existence de la communauté la plus exclue d’Europe, les Roms.

L’inévitable détour par les États-Unis est assuré par Patrick Jarreau, alors que Luc Cédelle fait le point sur l’entrée (et le maintien) des élèves socialement défavorisés dans l’enseignement supérieur : au lieu de se limiter à Sciences-Po, il expose le rapport sur ce thème de Rolande Frémont-Lamouranne, qui était venue le présenter lors d’une réunion de l’OZP en 2002. Un encadré interroge Malek Boutih, secrétaire national du PS dont nous extrayons cette citation : (...) « A mon avis, cette politique sociale d’envergure doit se traduire prioritairement à l’école. Il faut une révolution scolaire. Les moyens accordés aux ZEP sont très insuffisants : entre une école du centre-ville et une école en ZEP, les moyens doivent passer du simple au double (...) ».

Dans le prolongement de l’article de Luc Cédelle, Diane Galbaud expose le système mis en place par l’ESSEC. Différent de celui de Sciences-po et semblant éviter les difficultés que ce dernier doit assumer, l’auteur montre que d’autres difficultés existent là aussi. Il est donc difficile d’agir. Mais devant l’immobilisme ambiant, ces actions apparaissent, quoi qu’il en soit, fort intéressantes, pour les intéressés et pour que le problème soit posé publiquement.

Brigitte Perucca, rédactrice en chef, fait un tour d’horizon au niveau des lycées : elle y a trouvé des dispositifs locaux pour favoriser les élèves les plus méritants, dans le cadre réglementaire commun. Elle souligne l’attachement des professeurs et des proviseurs pour cette « discrimination au mérite » : ils font « dans la dentelle », dit-elle, mais c’est peut-être « la meilleure garantie de réussite », conclut-elle.

Les déclarations de Jean-Louis Auduc, pendant l’automne 2003, sur les appartenances ethniques des sortants d’IUFM, sont reprises ensuite dans un article de Mathilde Mathieu : voilà bien un sujet épineux, surtout aux temps de la loi sur le voile. Différentes personnes, directement concernées puisqu’issues de l’immigration et enseignantes ou CPE, sont interrogées ; leurs témoignages sont passionnants.

Lycées, grandes écoles... la rédaction continue par l’embauche. Il était nécessaire, ici, de rappeler que porter un nom maghrébins et habiter une ZEP n’aident pas à l’embauche. Diane Galbaud montre à la fois l’importance de la question et des pistes pour faire avancer les choses.

Redescendant les classes d’âge, on revient ensuite aux « bourses au mérite » : étudiants, mais aussi lycéens et collégiens en bénéficient parfois depuis cinq ou six ans. 30 000 bourses au mérite, représentant un montant annuel de plus de 20 millions d’euros, sont distribuées. On sait que les élèves de ZEP doivent en être les premiers bénéficiaires.

Ce dossier sera lu avec intérêt dans toutes les ZEP. Il constituera une référence pour les mois à venir.

En dehors du dossier, les ZEP sont citées p.76 dans un article où l’on montre un aspect du travail de la ZEP de Belleville, à Paris et dans le portrait de chercheur qui, une fois de plus, indique chez celui-ci un intérêt pour les ZEP (Frédéric Saujat), p. 78.

Enfin, signalons que l’excellente chronique « Mon école » qui clôt chaque numéro, donne la parole à Sylvie Testud : elle témoigne d’un enseignant de « la ZEP des Pentes » à Lyon - La Croix-Rousse. Monsieur Amouroux, l’instituteur, avait compris que l’enseignement en ZEP nécessitait pour lui quelques obligations particulières.

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