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Après les déclarations d’E. Macron sur la formation en dehors du temps de présence devant les élèves (dossier)

26 juillet 2023

Additif du août 2023

Formation continue des enseignants en dehors des cours : la fausse bonne idée
Gabriel Attal a déclaré depuis La Réunion le 16 août qu’il n’était « pas concevable que des millions d’heures de formations ou de réunions pédagogiques soient proposées aux enseignants sur leur temps de cours ». Il a demandé aux recteurs d’y « remédier ». Ce volontarisme technocratique est une triple erreur : organisationnelle, communicationnelle et politique…

Extrait de philippe-watrelot/blog du 23.08.23

 

Formations pendant les vacances : « aucun professeur ne s’inscrira »

Les annonces d’Emmanuel Macron sur la formation des enseignants font réagir la communauté éducative sur les réseaux sociaux. Mais est-ce possible de faire travailler les enseignants pendant les vacances ?

Lors de son interview diffusée hier sur France 2 et TF1, le président de la République a annoncé des changements significatifs pour la formation des enseignants. Désormais, celle-ci se fera « hors du temps de présence devant les élèves. » Pour le chef de l’État, ce changement a pour but de « ne plus perdre d’heures (d’enseignement). »

Cette annonce fait partie des « grandes priorités pour l’école » du Président de la République et du ministre de l’Éducation nationale Gabriel Attal. Lors de son discours d’introduction à la tête du ministère, l’ancien ministre chargé des Comptes publics avait déclaré : « Chaque élève aura chaque jour de l’année un professeur face à lui. »

Pour rappel, les heures d’enseignement perdues qui font suite à des difficultés de remplacement des enseignants absents, représentent un réel défi pour l’Éducation nationale. Dans une tribune publiée dans le journal Le Monde fin décembre 2022, l’ancien ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye écrivait ceci : « L’organisation du système scolaire amène aujourd’hui la perte d’environ quinze millions d’heures d’enseignement par l’incapacité du système à remplacer les professeurs absents. »

« Une attaque de plus contre le temps de travail et le statut des personnels »
Mais est-ce possible de faire travailler les enseignants pendant leurs vacances ? Depuis le décret Blanquer 2019-935 du 6 septembre 2019, un cadre législatif existe. Ce dernier permet d’imposer la mise en place de « 5 jours de formation lors des périodes de vacance de classes. » C’est donc durant ces périodes, généralement consacrées au repos et à la préparation des cours, que les enseignants seront amenés à se former.

A l’époque, les syndicats enseignants avaient dénoncé cette mesure. Le syndicat Sud Éducation par exemple, le décrivait comme « une attaque de plus contre le temps de travail et le statut des personnels. »

Cette annonce n’a pas manqué de faire réagir la communauté éducative. Sur les réseaux sociaux, certains craignent d’être mobilisés pendant les vacances ou les week-ends.

[...]

Extrait de vousnousils.fr du 25.07.23

 

Macron annonce la fin des formations et réunions des enseignants pendant le temps de classe

Le président Emmanuel Macron a récemment annoncé une modification significative concernant la formation des enseignants en France : celle-ci se déroulera désormais « hors du temps de présence devant les élèves ». Ce changement, destiné à optimiser le système de remplacement des enseignants, soulève toutefois des questions quant à l’impact sur le temps personnel des enseignants dédié à leur formation continue.

Cette annonce concerne prioritairement le second degré mais pourrait impacter les professeurs des écoles si elle était mise en oeuvre. En effet certaines rares formations ont encore lieu pendant les temps de classe (journées de formation continue, stages écoles, plan maths et français avec observation d’autres classes, constellations etc…) ainsi que certaines réunions (équipes éducatives ou équipes de suivi de scolarité pour les élèves en situation de handicap).

Le cadre législatif permettant ces changements
Cet ajustement a été rendu possible grâce au décret Blanquer 2019-935 qui permet d’imposer la mise en place de « 5 jours de formation lors des périodes de vacance de classes ». C’est donc durant ces périodes, généralement dédiées au repos et à la préparation que les enseignants seront amenés à se former.

Les répercussions sur le système de remplacement
Macron souligne que cette nouvelle approche devrait contribuer à améliorer le système des remplacements. Jusqu’à présent, lorsque les enseignants étaient en formation, il était nécessaire de solliciter des remplaçants pour assurer la continuité de l’enseignement. Désormais, ce ne sera plus le cas, libérant ainsi des ressources pour les situations où les remplacements sont nécessaires, par exemple en cas de maladie.

Les craintes des enseignants
Cependant, cette réforme n’est pas sans susciter des inquiétudes parmi les enseignants. Ils voient cela comme une régression. Avant, ils pouvaient se former plusieurs semaines tout en étant remplacés. Depuis plusieurs années les formations étaient réduites à une ou plusieurs journées souvent annulées au dernier moment faute de remplaçants. Désormais, ils devront le faire en dehors de leur temps de travail, ce qui peut potentiellement entraver leur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle.

Une solution à un problème plus profond ?
Cette décision de Macron intervient dans un contexte où le métier d’enseignant connaît une baisse d’attractivité. Le manque de personnel de remplacement souligne ce défi majeur : de moins en moins de personnes aspirent à devenir enseignants. L’annonce de Macron peut être vue comme une tentative de pallier à ce problème, mais elle risque de ne pas être suffisante et de ne pas être satisfaisante pour les enseignants. De plus, certains craignent que cela puisse même aggraver la situation en rendant le métier encore moins attractif.

En somme, cette décision soulève de nombreuses questions et controverses. La manière dont elle risque d’affecter les conditions de travail des enseignants, si elle est réellement mise en place, reste une source majeure de préoccupation.

Extrait de professeurs-des-ecoles.com du 24.07.23

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