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- Formation des enseignants : l’inconnue du "parcours ad hoc" annoncé par Emmanuel Macron (Le Monde) - Faut-il baisser le niveau de recrutement ? (Alain Boissinot dans La Croix)

29 août 2022

Formation des enseignants : l’inconnue du « parcours ad hoc » annoncé par Emmanuel Macron
Le ministre de l’éducation nationale souhaiterait orienter et former dès après le bac les futurs professeurs des écoles, sans pour autant remettre en cause la mastérisation de leur formation.

La formation des maîtres sera-t-elle réformée à nouveau ? La décision est actée de « prendre à bras-le-corps » le sujet, selon les mots d’Emmanuel Macron devant les recteurs réunis en Sorbonne, jeudi 25 août. Cela nécessite, selon lui, d’inventer un « parcours ad hoc » pour former au métier de jeunes bacheliers. Interrogé lors de sa conférence de presse de rentrée, vendredi 26 août, le ministre de l’éducation nationale est resté sibyllin à ce sujet. Il a, par ailleurs, annoncé l’organisation, au printemps 2023, d’un concours exceptionnel pour titulariser des contractuels.

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« Nous ne remettons pas en cause la mastérisation, mais nous réfléchissons au processus de sélection et de formation des futurs professeurs qui n’implique pas nécessairement un concours au niveau bac + 5 », a déclaré Pap Ndiaye, démentant vouloir détricoter l’une des principales réformes menées lors du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Pensée en 2010 pour élever le niveau de qualification, la « mastérisation », c’est-à-dire l’exigence d’un diplôme de master pour passer les concours de recrutement des professeurs du premier comme du second degré, avait bouleversé le schéma du concours à bac + 3, en place depuis 1990.

Extrait de lemonde.fr du 27.08.22

 

Pénurie d’enseignants, faut-il abaisser le niveau de recrutement ?
analyse
Alain Boissinot

Ancien recteur et directeur de l’enseignement scolaire au ministère de l’éducation nationale

Avec un nombre record de postes non pourvus aux concours enseignants (4 000), la crise des vocations pourrait peser sur la rentrée, prévue le 1er septembre. Début août, devant les députés, le ministre de l’éducation nationale Pap Ndiaye s’est ouvertement interrogé sur l’opportunité de revenir sur le recrutement à bac + 5 des professeurs des écoles.

On nage dans l’hypocrisie. Dans un nombre croissant d’académies, on ne trouve plus les enseignants qu’on souhaite recruter à bac + 5. Cela vaut aujourd’hui dans le premier degré, longtemps épargné, comme dans le second. Et comme on a besoin de professeurs devant les élèves, on fait appel à des contractuels. Des personnes qui, souvent, ont raté le concours ou ne disposent que d’une licence et dont le niveau peut paraître préoccupant…

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Cette situation surréaliste doit nous conduire à poser le problème différemment. Recrutons dès la licence des gens qui ont envie d’enseigner, même s’ils ne présentent pas – encore – le niveau académique souhaité. Puis formons-les pendant deux, trois, cinq ans… Amenons-les par la validation des acquis de l’expérience jusqu’au niveau master.

Extrait de la-croix.comdu 25.08.22

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