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Les CM2 de Jules-Ferry à Bagnolet n’ont pas bullé cette année
Des élèves de CM2 de l’école Jules-Ferry de Bagnolet ont remporté en cette fin d’année un prix au Concours de la BD scolaire d’Angoulême. Leur ouvrage, « La Malédiction des Cristaux d’or », est le fruit d’un atelier mené par l’auteur de BD Isao Moutte, dans le cadre d’une résidence d’auteur soutenue par le Département.
Un sorcier avide d’or qui ravage la forêt, mais qui trouve sur son chemin quatre enfants pour l’en empêcher. Cette BD, intitulée « La Malédiction des Cristaux d’Or », savant mélange entre une histoire à la Indiana Jones et un conte écologique, a valu à ses auteurs, les élèves du CM2 de l’école Jules-Ferry à Bagnolet, un petit Fauve d’Or au Concours de la BD scolaire du Festival d’Angoulême.
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Isao Moutte, traits inspirés
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Sur les 7500 planches reçues dans le cadre de ce concours, la préférence du jury d’Angoulême est allée au travail remarquable de cette école de Bagnolet. Un petit Fauve d’or que les 36 participants au projet doivent en première ligne à leur application et à leur talent, mais aussi aux bons conseils d’Isao Moutte, un professionnel du 9e art.
Durant plusieurs semaines, cet auteur de BD aura accompagné les élèves dans leur projet, dans le cadre d’une résidence « Ecrivains en Seine-Saint-Denis », financée par le Département. Accueilli à la Médiathèque de Bagnolet, ce professionnel de la bulle aura guidé les 36 bédéastes en herbe dans la conception de leur ouvrage, débroussaillant avec eux le storyboard et répondant ici et là aux doutes qui pouvaient surgir.
« Avec lui, on a notamment appris à dessiner les visages et on a aussi appris que les formes des bulles pouvaient changer une expression », explique Martin. « Faire cette BD nous a fait travailler notre imagination. Chacun, on a inventé des histoires qu’on a pu enrichir avec celles des autres. », rajoute Mohamed Amine.
Galith Zeisler, institutrice de la classe, voit un autre avantage à une telle initiative : « Cela leur a incontestablement appris à travailler en équipe et à se mélanger. En CM2, les élèves ont toujours tendance à aller vers des jeunes qui leur ressemblent. Là, grâce à ce projet, il y a eu un vrai brassage. »
Accessoirement, « La Malédiction des Cristaux d’Or » aura aussi fait naître quelques vocations. « Je voulais déjà être mangaka (auteur de mangas) avant ça, mais là ça m’a donné encore plus envie. », estimait par exemple Antarpreet. Et Roza, qui possédait déjà un bon coup de crayon avant le projet, a pu peaufiner son art de dessiner les visages, comme le révèlent la couverture et le quatrième de couverture dont elle est l’auteure.
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« Plus que tout, cette initiative leur aura permis de stimuler leur curiosité : la plupart d’entre eux ont maintenant le réflexe d’aller à la Médiathèque, et ils ont aussi repéré d’autres acteurs de leur ville comme l’école de clowns du Samovar, qui a aussi participé à ce projet (en se déplaçant à l’école avec un autre bédéaste, Victor Hussenot) », soulignait Corinne Garnier, coordinatrice de la résidence à la Médiathèque. Après la Malédiction des Cristaux d’or, c’est la bénédiction du petit Fauve d’or.