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Le palmarès des lycées et l’indicateur de plus value (Depp, Café pédagogique, ToutEduc)

21 mars 2019

Les indicateurs de résultats des lycées
Enseignement général, technologique et professionnel

Les indicateurs de résultats des lycées relatifs à la session 2018 du baccalauréat sont consultables en ligne. Ils permettent d’évaluer l’action propre de chaque lycée en prenant en compte la réussite des élèves au baccalauréat et leur parcours scolaire dans l’établissement. Ils concernent l’ensemble des lycées d’enseignement général et technologique et des lycées professionnels, publics et privés sous contrat.

Les indicateurs de résultats des lycées (MEN)

 

Dossier : Le contre palmarès des lycées

Qu’est ce qui fait la valeur d’un lycée ? Le ministère de l’éducation nationale publie les "indicateurs de résultats des lycées". Et cette année encore les médias en tirent un classement des lycées. Le Café pédagogique publie un "contre palmarès" pour chaque filière des lycées général, technologique et professionnel. Vous pourrez y découvrir les résultats de votre lycée en fonction des valeurs que nous avons retenu.

[…] Les choix de notre palmarès
Vous connaissez le lycée Nobel de Clichy (93) ? Delacroix de Drancy (93) ? Eluard de Saint-Denis (93) ? Le Corbusier d’Aubervilliers ? Lumina Sophie (Guyane) ? Pourtant pour nous ce sont les meilleurs lycées de France, bien loin devant ceux que vous trouverez dans nombre de titres.

Le Café pédagogique fait le choix de mettre en avant les lycées qui apportent une importante valeur ajoutée aux élèves. Pour cela ils doivent forcément recruter des élèves très faibles. Et ils parviennent à les hisser au bac. Ce sont ces lycées là qui ont besoin d’être reconnus et aidés.

Techniquement, nous ne retenons que les lycées proposant un nombre normal de candidats (au moins 20 en professionnel et 25 en GT) dans la filière étudiée et qui ne trient pas les candidats. Pour cela nous comparons le taux d’accès au bac depuis la 2de et le taux attendu. En faisant cela nous avantageons les lycées qui ont une offre scolaire assez large. Ensuite nous comparons le taux de réussite au taux attendu de réussite et faisons ressortir les lycées qui ont fait progresser les plus d’élèves.

Reste ensuite à expliquer comment font ces lycées. C’est ce que fait notre article sur le lycée Delacroix de Drancy, l’exemple même d’un des meilleurs lycées de France.

Profitons encore un peu de ces indicateurs. Dans quelques années le futur conseil d’évaluation de l’école voulu par JM Blanquer publiera une évaluation de chaque lycée, collège et école selon la vue du ministre. Elles seront rendues publiques. Et on aura fait un pas supplémentaire vers la mise en concurrence des établissements et leurs inégalités.
François Jarraud

Extrait de cafepedagogique.net du 20.03.19 : Dossier : Le contre palmarès des lycées

 

L’indicateur de plus-value des lycées, un des éléments que pourra utiliser le futur Conseil d’évaluation de l’Ecole
Paru dans Scolaire le mercredi 20 mars 2019.
"Nos établissements font des choses très différentes", explique Fabienne Rosenwald lorsqu’elle présente les résultats des lycées, ou plus exactement la méthodologie et les principales conclusions que l’on peut tirer d’IVAL, les indicateurs de valeur ajoutée des lycées. Comme chaque année, le ministère par la bouche de la directrice du service statistique de l’Education nationale, propose à la presse de substituer aux traditionnels palmarès fondés sur les taux de réussite au bac, des données plus fines. Au vu des caractéristiques de l’établissement, celui-ci accompagne-t-il bien ses élèves de la seconde jusqu’au bac, ou les sélectionne-t-il ? a-t-il plus ou moins de succès à l’examen, au bout de 3 ou 4 ans, et plus ou moins de mentions que d’autres établissements comparables en termes de population scolaire ?

La DEPP classe ainsi les lycées en 5 catégories, ceux qui ne font ni mieux ni moins bien qu’attendu, souvent des lycées dits "de centre-ville", qui reçoivent des collèges environnants de bons élèves et ont de bons résultats, mais peuvent difficilement faire mieux, sauf en termes de mentions. D’autres savent mieux que leurs homologues garder leurs élèves, mais ont des résultats plus faibles à l’examen, tandis que certains, à l’inverse, sont plus sélectifs et ont plus de bacheliers que prévu. D’autres sont "en-deçà des attentes" sur les deux tableaux" et les derniers sont au contraire "performants", ils gardent leurs élèves et ceux-ci réussissent mieux qu’attendu à l’examen.

Mais ces diagnostics ne disent rien des raisons qui font qu’un établissement soit à -40 % de résultats attendus, tant en pourcentage d’élèves de seconde amenés en terminale que de résultats à l’examen, et un autre + 40% en "taux d’accès" et + 20 % de valeur ajoutée en "taux de réussite" ? Fabienne Rosenwald renvoie à l’étude des deux inspections générales dont Thierry Bossard était l’un des coordinateurs, et qui concluait, en 2015, à l’impossibilité de dégager un facteur explicatif "qui l’emporterait sur tous les autres." L’idée même "d’un facteur clé ouvrant à la réussite" ne leur paraissait "pas pertinente". Les auteurs ajoutaient : "Les lycées à forte valeur ajoutée sont ceux qui réussissent à conjuguer, dans leur action propre, des facteurs de réussite dans plusieurs grands domaines. Ces lycées parviennent d’abord à se construire en tant qu’ensemble uni autour d’un projet pédagogique" (voir ToutEduc ici).

Dans un autre rapport, dont T. Bossard était également co-coordinateur, les inspections générales estimaient que, "à mesure que les établissements deviennent plus autonomes dans leur organisation (et) leurs choix pédagogiques, le besoin d’une évaluation de leurs performances se renforce" Mais, ajoutent-elles, "le système scolaire et son cadre global n’y sont guère propices".

Depuis lors, Thierry Bossard a été chargé par Jean-Michel Blanquer de la préfiguration de l’instance d’évaluation des établissements (voir ToutEduc ici). En attendant que celle-ci propose des indicateurs qui tiennent compte non seulement des taux de réussite, mais aussi du climat scolaire et de tous les éléments qui y contribuent, la DEPP souligne l’intérêt de disposer d’une méthodologie qui permette d’identifier les établissements qui reçoivent les publics les plus en difficulté et qui ont de bons résultats à l’examen, mais aussi en termes de taux d’accès en terminale. Quant aux taux d’obtention de mentions, il permet de distinguer des établissements qui ont peu de valeur ajoutée en termes de réussite à l’examen puisqu’ils ont de bons élèves dès l’origine, mais qui ont plus ou moins de valeur ajoutée si on regarde le degré de réussite.

Les critères qui permettent la comparaison des établissements et donc le calcul de leur plus value sont le niveau scolaire des élèves qui arrivent de 3ème, leur âge (ont-ils redoublé ?), leur origine sociale, la part de filles, l’offre de formation (un lycée qui propose peu de possibilités d’orientation voit certains de ses élèves partir pour des raisons extérieures à la qualité de l’établissement).

Fabienne Rosenwald annonce que la DEPP travaille à un indicateur de plus value pour les collèges, mais celui-ci ne sera disponible que dans quelques années.

Extrait de touteduc.fr du : http://www.touteduc.fr/fr/abonnes/a...

 

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