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Au collège REP Françoise Dolto de Paris 20e, l’arabe s’enseigne dès la classe de 5e « comme n’importe quelle autre langue étrangère »

9 octobre 2018

Pourquoi Yasmine, Tadzio et Joseph ont fait « le pari » d’apprendre l’arabe au collège

Au collège Françoise-Dolto, à Paris, l’arabe s’enseigne, dès la classe de 5e, « comme n’importe quelle autre langue étrangère ».

Ils n’ont que 12 ans, mais sont sûrs d’eux quand il s’agit d’expliquer leur choix de l’arabe en « LV2 ». « Apprendre cette langue dès le collège, c’est pouvoir m’imaginer, demain, une vie professionnelle à l’étranger, sourit Manel. Pourquoi pas à Dubaï ! » « C’est aussi pouvoir parler la langue des copains du quartier, se réjouit Tadzio ; et puis j’aime bien l’idée qu’on ne fait pas de l’espagnol comme tout le monde… » Joseph, lui aussi, y voit « une chance » : « L’arabe nous servira sans doute plus, dans la vie, que l’allemand », souffle l’adolescent.

A ses côtés, Cherine a d’autres arguments à faire valoir : « Je parle déjà un peu l’arabe à la maison, explique la jeune fille, mais ce n’est pas celui qu’on nous enseigne en classe. Faut pas croire que c’est facile ! » Yasmine baigne elle aussi dans cette langue, mais elle avait « envie de savoir la lire et l’écrire », dit-elle : « Dans ma religion, c’est important de pouvoir déchiffrer le Coran. » Son camarade Abdeltouab ne semble pas mécontent d’avoir troqué les « cours [d’arabe] du samedi » pour ceux au collège : « J’espère pouvoir communiquer plus facilement avec mes cousins d’Algérie. »

Que les cours d’arabe puissent alimenter toutes les rumeurs – y compris celle d’une « arabisation » de la France ou d’un enseignement en passe de devenir « obligatoire », comme le prétendent certains ténors de la droite et de l’extrême droite –, n’a pas d’écho parmi ces élèves du collège Françoise-Dolto, dans le 20e arrondissement de Paris.

Et pour cause : Joseph, Cherine et leurs camarades ont plutôt le sentiment de faire exception : dans un pays qui compte 3 millions d’arabophones – tous dialectes confondus –, l’« arabe standard », comme on dit dans le jargon de l’école, n’est appris que par un millier de collégiens et de lycéens… […]

Extrait de lemonde.fr du 08.10.18 : Pourquoi Yasmine, Tadzio et Joseph ont fait « le pari » d’apprendre l’arabe au collège

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