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Les clichés sur les étudiantes et les étudiants qui s’inscrivent dans les filières universitaires (ESPE) menant aux carrières de l’enseignement amènent à imaginer des étudiants plutôt bons élèves et plutôt originaires de familles liées à l’enseignement scolaire ou supérieur. Et si l’on se trompait ?
Les résultats de l’enquête 2016 de l’Observatoire national de la vie étudiante (46340 questionnaires traités) donnent une image assez nette de la population étudiante, dont la catégorie « enseignement/ESPE » qui regroupe les étudiants préparant des diplômes et concours de la profession enseignante (près de 4% du nombre total des étudiants). Quelles sont les caractéristiques de cette sous population ? En fait, il semble que ceux qui peuplent les filières universitaires menant à l’enseignement sont issus de milieux socioprofessionnels plus modestes que ceux des autres filières et ont un parcours scolaire d’élèves qu’on qualifie usuellement de « passables » ou « moyens ».
Ces constatations moyennes demanderaient bien sûr à être affinées, car elles recouvrent de probables importantes disparités régionales, disciplinaires et académiques. Il convient également de garder à l’esprit que les étudiants inscrits dans ces filières ne sont pas forcément les enseignants de demain : certains deviennent professeurs sans passer par le master 1 des ESPE et d’autres ne réussissent pas les concours de l’enseignement après leur première année de master (1). [...]
Extrait de eduveille.hypotheses.org du 10.04.17 : Les étudiants des ESPE et filières d’enseignement ne sont pas forcément ceux qu’on pense