> Enseignement supérieur et Ouverture sociale > Ouverture sociale > Ouverture sociale. Sciences Po > Les conventions ZEP-Sciences Po (Généralités) > Les conventions ZEP/Sciences Po (Fiche OZP : Tout savoir sur les ZEP)

Voir à gauche les mots-clés liés à cet article

Les conventions ZEP/Sciences Po (Fiche OZP : Tout savoir sur les ZEP)

juin 2006

Des fiches pour tout savoir sur l’éducation prioritaire

Les conventions ZEP/Sciences Po

Mise à jour : juin 2010

 

Les conventions entre des ZEP et l’IEP (Institut d’études politiques) de Paris sont destinées à démocratiser l’accès à Sciences Po, à la fois dans un souci d’équité et dans un souci de diversification du recrutement des élites.

 

Les conventions ZEP / Sciences Po s’inscrivent dans des dispositifs déjà en place, qui facilitent l’entrée de jeunes issus de zones défavorisées (urbaines ou rurales) à l’université, dans les grandes écoles, les classes préparatoires, les écoles d’ingénieurs. Ces dispositifs concernent l’accueil de la population lycéenne à l’université par un tutorat ou une remise à niveau pendant les vacances ou la création de passerelles entre classes de STS (sections de techniciens supérieurs) et classes préparatoires.

Le concours d’entrée à l’IEP de Paris reste socialement discriminant. De plus, comme tout concours, il indique un niveau et une adéquation entre un candidat et une épreuve, et non un potentiel. En 1998, quatre-vingt-un pour cent des admis en première année étaient issus des catégories sociales supérieures. Face à ce constat, Richard Descoings, alors directeur de Sciences Po, propose de diversifier le recrutement de l’IEP de Paris et de mettre en place une nouvelle procédure d’admission. Elle est particulièrement exigeante et rigoureuse. Une fois admis, tous les étudiants suivent exactement les mêmes cours.

En 2000, sept lycées (situés en zones où la population est majoritairement issue de l’éducation prioritaire) sont retenus pour passer une convention avec Science-Po. En 2001, leur nombre est passé à treize. Depuis, leur nombre ne cesse de croître. Les élèves sont repérés, évalués et sélectionnés par les enseignants de leur lycée. Une centaine présente sa candidature, trente-cinq sont déclarés admissibles, vingt-huit sont retenus et dix-sept ont intègrent Sciences Po. Ils bénéficient pendant leur cinq années de scolarité à l’IEP d’une bourse annuelle.

Pour les épreuves d’admissibilité, ils ont à constituer, sur un thème de leur choix, un dossier de presse à partir duquel ils réalisent une note de synthèse et une analyse. Ce dossier est à soutenir pendant une demi heure, devant un jury d’enseignants présidé par le chef d’établissement. L’ensemble de leur parcours scolaire est également examiné. La capacité de travail du candidat, sa maîtrise de l’écrit, son potentiel et son mérite au regard de son parcours durant les trois années de lycée font partie des critères d’admissibilité.

Le jury d’admission, composé de deux enseignants de la grande école et d’un représentant de la direction, écoute le candidat pendant trente à quarante minutes et lui pose des questions sur la revue de presse afin d’amorcer un entretien autour de questions d’actualité ou de société. La qualité de réflexion du candidat est le premier critère d’évaluation.

Malgré des réactions quelquefois hostiles, les premiers bilans sont très positifs. Avec un recul de deux années, il a été remarqué que la prestation de certains candidats était d’une meilleure qualité que celle entendue parfois trois ou quatre ans plus tard. Cela a été pour les enseignants de Sciences-Po la source d’une réflexion sur les critères de sélection.

La diversification dans le recrutement est réelle mais reste insuffisante. A terme, quinze pour cent des effectifs de première année pourraient être recrutés de la sorte.
Après plusieurs années, il ressort que ces mesures sont bénéfiques pour l’ensemble des lycées concernés : effets positifs sur la motivation des élèves, sur leurs aspirations, sur les exigences des professeurs.

A la suite de Sciences Po, d’autres grandes écoles ont diversifié leur recrutement : l’ESSEC en 2002, HEC en 2007.

 

Documents

 Mise en oeuvre de la charte pour l’égalité des chances dans l’accès aux formations d’excellence, Circulaire n°2005-148 du 22-8-2005 parue au Bulletin officiel de l’Éducation nationale n° 36, du 06-10-2005.
La charte, signée en janvier 2005 entre le ministère de l’Education nationale, de l’enseignement supérieur et de la Recherche, le ministère de l’Emploi, du Travail et de la Cohésion sociale, le ministère délégué à l’Intégration, à l’Egalité des chances et à la Lutte contre l’exclusion, fournit le cadre des conventions avec les grandes écoles et les universités.
 Le dossier du CAREP de Créteil, avec la contribution de Michel HERON, IA-IPR, en charge du dossier Conventions Zep / IEP de Paris.
 La Rencontre de l’OZP du 20 septembre 2006 : Faire réussir les élèves de 4 lycées de Seine-Saint-Denis (avec Cyril Delhay,chargé des conventions ZEP à Sciences Po)
 La Rencontre de l’OZP de décembre 2001 : Les conventions ZEP-Sciences Po et les projets de conventions ZEP-Grandes écoles
 Sciences Po. De la Courneuve à Shanghai, par Richard Descoings, 2007, 502 p
 Promotion ZEP, des quartiers à Science Po, un ouvrage de Cyril Delhay, Hachette 2006

 

Mise à jour permanente dans la rubrique "Conventions ZEP-Sciences Po du site de l’OZP

Voir aussi la liste des 62 lycées partenaires de Sciences po classés en ZEP. Session 2009-2010

Voir les autres dispositifs d’ouverture sociale des classes prépas

 

Retour au sommaire des Fiches

 

Répondre à cet article