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En forte baisse depuis trente ans, le retard à l’entrée en CE2 reste très dépendant du milieu social de l’élève - Comparaison des panels 1978, 1997 et 2011 (Note d’information DEPP juillet 2015)

1er juillet 2015

Les taux de redoublement en CP et CE1 ont considérablement baissé au cours des trois dernières décennies : celui de CP a été divisé par 4 et celui de CE1 divisé par 2,5.
Tous les élèves ne bénéficient pas également de cette évolution : à niveau scolaire équivalent à l’entrée au CP, les élèves issus de milieu défavorisé risquent davantage d’être en retard à l’entrée au CE2 que les élèves de milieu favorisé.

[...] Des disparités en fonction de l’environnement social
et culturel

Les filles sont moins souvent en retard en CE2 que les garçons. Néanmoins, l’écart a été réduit de moitié en trente ans : de 3,8 points en 1978, l’écart n’est plus que de 1,9 point en 2011. De même,
les élèves nés en début d’année (premier et deuxième trimestres) sont moins en retard que les autres. Vivre avec son père et sa mère plutôt que dans une famille monoparentale ou recomposée augmente également les chances d’arriver « à l’heure » en CE2. Cependant, les enfants issus de familles nombreuses (quatre enfants ou plus) ont moins de chances d’être « à l’heure » : quel que soit le panel, la part de ces élèves en retard est deux fois plus importante que celle des enfants des familles de trois enfants ou moins.

Malgré une forte baisse du retard en CE2 ces trente dernières années, les disparités sociales demeurent. La part d’élèves en retard des catégories sociales les plus défavorisées a connu une baisse très importante : elle est passée de 33 % à 11 % en trente ans pour les enfants d’ouvriers non qualifiés et de 22 % à 9 % pour ceux d’ouvriers qualifiés (FIGURE 4).

Dans une moindre mesure, les enfants d’inactifs ont également un taux de retard moins important en 2011, mais il reste nettement supérieur aux autres catégories : 21 % en 2011. Au sein des catégories sociales les plus favorisées (cadres, chefs d’entreprise et enseignants), où le retard était déjà peu répandu
en 1978, la part des élèves n’ayant pas atteint le CE2 deux ans après le CP est quasi inexistante en 2011 : 1,3 % pour les enfants d’enseignants et 1,7 % pour les enfants de cadres.

Le contexte scolaire joue également un rôle sur le retard. Le secteur privé a une part d’élèves en retard en CE2 plus faible que le secteur public (3,8 % contre 6,6 %). Cette différence peut
s’expliquer en partie par le fait que les catégories sociales les plus favorisées sont surreprésentées dans le secteur privé : les enfants de cadres y sont deux fois plus nombreux que dans le secteur public. Si la composition sociale dans le secteur privé était la même que dans le secteur public, le retard en CE2 serait plus important (5,1 %). Il resterait cependant inférieur à celui du public.
Le passage du public au privé ou du privé au public au cours de la scolarité a un impact négatif sur le redoublement, tout comme le fait d’avoir été scolarisé en zone d’éducation prioritaire (une ou
plusieurs années).

De plus, une scolarité en maternelle d’une durée d’au moins trois années est un avantage pour l’accès sans redoubler en CE2 : la part des élèves en retard est quasiment doublée si l’élève a été scolarisé deux années ou moins.

Le niveau d’entrée en CP reste déterminant
[...]

Extrait de education.gouv.fr du 01.07.15 : En forte baisse depuis 30 ans , le retard à l’entrée en CE2 reste très dépendant du milieu social

Le texte intégral de la Note

 

Lire le compte rendu du Café pédagogique du 02.07.2015 : [Primaire : L’avenir scolaire reste marqué par les inégalités sociales
]

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