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La ministre déléguée à la Réussite éducative, George Pau-Langevin, a annoncé mardi que Mayotte serait "pleinement engagée" dans la réforme de l’éducation prioritaire "dès la rentrée scolaire prochaine".
Mme Pau-Langevin, en déplacement pour deux jours, a pu mesurer l’ampleur des défis à relever sur l’archipel qui compte 85.444 élèves, de la maternelle au lycée, soit environ un tiers de sa population.
"Compte tenu de la situation à Mayotte, il faut développer au maximum des réseaux d’éducation prioritaire (qui ont plus de moyens à leur disposition — NDLR). Cela va permettre aux enseignants d’être épaulés et accompagnés et d’avoir le temps d’entretenir des relations avec les parents", a déclaré Mme Pau-Langevin.
"Il nous faut amplifier la politique de réduction des inégalités sociales et territoriales, notamment par un classement progressif en zone d’éducation prioritaire des établissements scolaires de l’île", a poursuivi la ministre.
Mayotte compte 66 maternelles, 124 écoles primaires, 18 collèges et 10 lycées pour le secteur public.
Extrait de vousnousils.fr du 18.02.14 : Pau-Langevin veut développer l’éducation prioritaire à Mayotte
Construire des écoles, mettre en place des rythmes scolaires normaux et l’éducation prioritaire et former des enseignants, voilà les 4 objectifs que George Pau-Langevin a mis en avant le 17 février à l’occasion de sa visite dans le plus récent des départements français.
Extrait de cafepedagogique.net du 18.02.14 : G. Pau-Langevin et la construction de l’Ecole à Mayotte
A Mayotte, il faut "redoubler d’effort" pour "un système scolaire normalisé" (G. Pau-Langevin)
"Les résultats scolaires des élèves mahorais ne sont pas encore à la hauteur des efforts consentis", déclare George Pau-Langevin. La ministre déléguée à la Réussite éducative est à Mayotte, et devant les élus locaux, elle a estimé que l’Etat et les collectivités territoriales devaient "redoublent leurs efforts, et nou[er] une alliance plus étroite et plus ferme". Elle a dressé un portrait sans concessions de la situation, "non maîtrise de la langue française par une majorité des élèves", "manque de repère et de lien avec les parents", "surpopulation dans les établissements scolaires" et "manque de salles de classes qui contraint certaines écoles de Mayotte à la rotation scolaire".
Pour elle, la mise en place de la réforme des rythmes scolaies est d’autant plus nécessaire et "le gouvernement est disposé à accorder les fonds d’amorçage, notamment pour les communes contraintes par les rotations, si un PEDT est bien construit et validé par l’autorité académique". Elle évoque un "effort exceptionnel" de l’Etat, sous réserve que les collectivités "s’engagent sur le chemin à parcourir" avec lui.
Autre "axe déterminant de l’action en cours", la formation des enseignants, qui passe par "un partenariat étroit" avec l’ESPE de la Réunion, laquelle aura donc un site à Mayotte. "C’est de cette manière seulement que nous parviendrons ensemble à favoriser le recrutement des professeurs des écoles, à élever le niveau de qualification des maîtres, à prendre en charge le cas des mineurs isolés et à répondre aux enjeux et aux objectifs d’une école plus juste et plus performante". Au total, la ministre parle d’un "système scolaire normalisé au service de la réussite de tous les élèves de Mayotte".
Extrait de ToutEduc du 17.02.2014 : Mayotte : "redoubler d’effort" pour "un système scolaire normalisé" (G. Pau-Langevin)