> VIII- POLITIQUE EDUCATIVE DE LA VILLE > Plan Espoir Banlieues : 2008-2012 > Plan Banlieues (Déclarations officielles) > Nos commentaires détaillés sur le commmuniqué du Premier ministre sur le (...)

Voir à gauche les mots-clés liés à cet article

Nos commentaires détaillés sur le commmuniqué du Premier ministre sur le volet Education d’Espoir banlieues

21 août 2009

Voir le communiqué repris hier dans la revue de presse du QdZ

Notes du Qdz :
Fadela Amara avait promis récemment que des chiffres précis sur l’état de la dynamique Espoir banlieues et notamment de son volet éducatif seraient publiées à la rentrée. Il ne semble pas que ce court communiqué synthétique, qui n’apporte pas de réelles nouveautés mais plutôt des confirmations ou inflexions, corresponde à cet engagement. Un autre bilan pourrait donc suivre...

Analysons de plus près quelques éléments de ce communiqué, en regard notamment du récent discours bilan prononcé par Xavier Darcos à la Banque de France le 18.05.09.

 "L’accompagnement éducatif dans les écoles élémentaires et secondaires de l’éducation prioritaire".
L’accompagnement éducatif ne concerne actuellement, dans Espoir banlieues, que les écoles en éducation prioritaire, à quelques exceptions près. Dans le second degré, l’accompagnement éducatif, expérimenté d’abord dans les collèges en éducation prioritaire à la rentrée 2007 (avant donc la mise en place du plan Espoir banlieues), a été étendu à tous les collèges à la rentrée 2008.
On a là donc, dans le communiqué de Matignon, une sorte d’annexion de l’accompagnement éducatif en collège (en "école secondaire", comme dit le texte) au bénéfice de la dynamique Espoir banlieues, annexion qui peut sembler quelque peu abusive si l’on se réfère à la chronologie.

 "Depuis la rentrée 2008, le dispositif expérimental de "réussite scolaire au lycée" offre à 36 000 élèves un accompagnement spécifique destiné à favoriser leur réussite et leur accession aux études supérieures.
On revient ici à l’appellation originelle de "dispositif" (au singulier), qui est plus conforme à l’usage que cette malencontreuse expression de "200 dispositifs de réussite scolaire ", déjà pointée par l’OZP.
La liste des 200 lycées ne semble pas ici avoir été mise à jour, comme l’envigeait pour la rentrée 2009 la circulaire MEN du 07.05.09 sur la seconde phase du plan banlieues.

 La liste des huit villes ayant mis en place le "busing"
Le nombre, modeste, de villes ayant accepté d’expérimenter le dispositif n’a pas changé depuis l’annonce du lancement du dispositif en octobre 2008 à Courcouronnes.
Ce dispositif, dont l’expérimentation doit d’étendre sur 3 ans, peine visiblement pour l’intant à trouver son rythme.

 Pour lutter contre "l’absentéisme", première cause du décrochage scolaire, 2 000 "médiateurs de réussite scolaire" agissent pour rapprocher les familles de l’école. Les médiateurs sont des acteurs majeurs des "dispositifs relais" en collège. Au nombre de 400 aujourd’hui, ces structures accueillent quelque 5 000 élèves par an.
Comme dans le discours de bilan de Xavier Darcos à la Banque de France, l’objectif originel de recruter 5 000 médiateurs de réussite scolaire n’est pas rappelé. Faut-il en déduire que le recrutement va s’arrêter à ce stade des 2 000 médiateurs actuels ?
Si tel était le cas (simple hypothèse pour l’instant, née de deux silences successifs), faudrait-il expliquer ce gel par des contraintes budgétaires, par des difficultés de recrutement ou par une réflexion sur l’efficacité réelle d’une mesure visant à confier à de jeunes non formés une tâche délicate de dialogue avec les familles ?
Quant à l’intégration de ces médiateurs dans les anciens dispositifs relais, elle est plus fortement affirmée ici que dans le discours à la Banque de France .

 "Créer 30 "sites d’excellence" pédagogiques
Nouveauté : ces sites d’excellence sont qualifiés maintenant de "pédagogiques", peut-être pour éviter que l’on pense à une sélection préalable de "bons élèves".

 "Améliorer l’accès aux études supérieures et aux classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE)
[...]
Au 30 mai 2008, plus de 14 % des élèves de terminale en quartiers défavorisés - dont 7 % de filles - avaient déposé un dossier de candidature pour la prochaine rentrée.

Cette précision chiffrée est nouvelle.

Répondre à cet article