Dans mon département, 1 réseau ambition réussite, 2 postes 2nd degré, 1 poste 1er degré ( recrutement PE )
Réponse à l’article 83. 17.03/06 Le classement des ZEP "Ambition réussite" en débat (dernier message le 22 mars)
Sur la question des critères, on trouve des informations dans le document suivant : http://www.snes.edu/clet/IMG/pdf/an...
Il montre notamment que le nombre de collèges qui concentrent les difficultés est très largement supérieur à 249.
Sur la question des moyens en Zep pour la rentrée 2006, on peut consulter ce document : http://www.snes.edu/clet/IMG/pdf/le...
qui montre que de nombreux collèges perdront des moyens à effectifs constants, y compris des EP1.
Cordialement.
Bonjour cher Messieurs,
Je souhaiterais savoir ceci :
Votre aide est-elle uniquement pour les Français ?
Pouves-vous aider les Africains aussi ?
Si oui, quel conduite à tenir ?
Merci de votre bonne compréhension.
J’avais compris que le fonctionnement en collège pour les élèves primo-arrivants était le suivant :
– Si les enfants n’ont jamais été scolarisés avant, ou ont de graves lacunes, ils vont en NSA
– S’ils ne maîtrisent pas bien le français ils passent par une session de classe Français Langue Etrangère avec un seul professeur de français (environ un trimestre et demi)
– A l’issue de la session de Français Langue Etrangère, ils peuvent intégrer une Classe d’Accueil (CLAD). On peut entrer aussi directement en CLAD. Dans ces classes on suit des cours de français, maths, histoire-géo, arts, anglais, EPS. En cours d’année, dès que le niveau le permet, ces élèves peuvent intégrer une classe dite banale soit totalement, soit pour certaines matières.
En résumé, un élève primo-arrivant non francophone peut passer en classe "banale" en... 10 mois ! Mais pas forcément dans le même collège (problème de places)....
Mais c’est peut-être un peu compliqué pour Yahoo... :-)
Nous sommes EP1 avec 6 points d’écart aux éval et un DNB meilleur que la moyenne départementale !!!! (Y a quand même d’autres critères qui justifient, mais concernant la question posée...)
Question : y a t’il dans vos départements des recrutements de prof des Ecoles dans le cadre des "super-prof" supplémentaires ??
Sans tomber dans le simplisme du « tout est la faute de 68 », la question soulevée dans cet article est d’abord celle des relations enfant-adultes, et d’abord parents.
On la retrouve aussi bien dans les milieux « favorisés » que dans les autres, même si elle revêt des aspects différents : le droit à la parole de l’enfant et le bannissement des châtiments corporels n’ont probablement pas été assez compris, expliqués et accompagnés. Il en résulte que nombre de familles se trouvent démunies face aux enfants qui, par nature, testent les limites que leur imposent les adultes.
Bien évidemment, cette perte de repères des adultes (comment faire face aux caprices d’un enfant ?) a ses répercussions à l’école qui se retrouve de fait, ne serait-ce que par la nécessaire gestion sécuritaire de groupes d’enfants, en première ligne face au problème.
Quand un parent dit : « je ne sais pas comment faire avec mes enfants quand ils font une bêtise, je n’ai pas le droit de les taper car je risquerais de me faire condamner. » ; quand un autre parent ne sait pas résister à son enfant de 4 ans qui hurle pour obtenir... tout ce qu’il veut, on est face au même problème. Mais ça coince à l’école, car là il n’est plus possible de laisser les élèves sans limites.
Par facilité, on a donc fait porter la responsabilité de cette éducation à l’école. C’est à elle qu’est échue la lourde tâche de donner ces limites, ce cadre, cet apprentissage des règles. On l’a probablement fait aussi parce qu’elle assumait déjà la tâche de l’apprentissage du « vivre ensemble ». Pourtant, le problème est celui de l’apprentissage de règles, et notamment celle qui fait de l’adulte celui qui pose les limites du champ d’évolution de l’enfant. C’est le rôle des parents, premiers adultes face à l’enfant. Il faut les aider à y réussir.
C’est à Marseille... Dans les ZEP de la Seine St. Denis, chaque jour depuis novembre, ce sont entre 8 et 20 classes qui n’ont pas d’enseignant ! Allez donc voir St. Ouen... ou les communes voisines du 9-3. Et après, on dira encore que le service public de l’éducation nationale est le même pour tout le monde ! Il y a des zones où les besoins en remplaçants sont plus importants qu’ailleurs, que ce soit en raison de la difficulté sociale des quartiers ou en raison de l’âge des enseignants (jeunes mamans en particulier).
Nous sommes donc d’accord au moins sur un point : malgré ses prétensions "objectives", le classement Robien est tout sauf rigoureux, il génère des injustices et va pénaliser des établissements qui ont légitimement besoin d’aide.
La moindre des choses serait de publier les données pour TOUS les établissements, ainsi les collèges non classés pourraient comprendre....
Une décision de l’administration doit être motivée, qu’il s’agisse d’un classement ou d’un non-classement EP1 aujourd’hui, ou à l’automne 2006 d’un classement EP2 (reste en ZEP) ou EP3 (à dézepper).
Mais si je peux vous rassurer, mon collège (ZEP-EP1) perd des moyens, et le collège voisin (ZEP pas EP1), aussi. Et ils ne sont pas les seuls....
Certains collèges REP ne sont pas labellisés "ambition réussite" avec plus de 80% de défavorisés !! Alors le non classement de cet établissement ne m’étonne guère !
A Versailles, les données concernant les collèges classés, soit par le Ministre, soit par le Recteur, sont publiés sur le site académique, ce qui est une bonne chose. Toutefois, tout serait plus clair si les données concernant les collèges non classés étaient publiés aussi... Cela permettrait de voir en quoi ces établissements ont "démérité".... Quand on constate que sur le 92, sont classés EP1 seulement 3 collèges, harmonieusement saupoudrés du Nord au Sud du département, ce qui laisse sur le carreau 15 collèges ZEP dont les difficultés sont pourtant indéniables, il y a de quoi se poser des questions sur les critères....
Le Ministre a fait le choix de sélectionner les établissement comptant plus de 67% d’élèves issus de CSP défavorisées (pourquoi 67% ?). Si on regarde à quoi ces CSP correspondent, il s’agit des ouvriers (qualifiés, non qualifiés, agricoles), des retraités employés ou ouvriers, des chômeurs n’ayant jamais travaillé, et des personnes sans activité professionnelle. Admettons, pour simplifier, que ces CSP ont statistiquement des performances scolaires inférieures à la moyenne nationale. On est dans "l’évidence" de sens commun, pour ne pas dire le déterminisme sociologique, mais passons.
Cependant le choix exclusif de ces CSP est tout sauf anodin. En effet, le Ministre ne retient pas dans ses critères le taux de CSP "moyennes", alors que par exemple l’IA du 92 classe depuis des années les collèges du département selon leur taux de CSP défavorisées + moyennes. Le choix de l’IA a un grand mérite : il met en haut de classement les établissements où le taux de CSP favorisées est le plus faible, donc ceux où la mixité sociale n’existe pas, soit parce qu’ils recrutent dans un quartier ghettoisé, soit parce que les classes favorisées le fuient. Que l’IA n’ait pas les moyens budgétaires de rétablir l’attractivité, donc la mixité sociale, dans ces établissements, c’est un fait, mais du moins le diagnostic est-il posé sur des bases sérieuses.
En revanche, le choix du Ministre conduit à ne pas prendre en compte le poids de professions comme les employé(e)s administratifs ou de commerce, agents de service de la Fonction Publique et personnels de service direct aux particuliers. En effet, les employées de bureau, caissières à temps partiel, assistantes maternelles, femmes de ménage, etc.... sont considérées comme "catégories moyennes" ! Le Ministre passe donc délibérément "à côté" des professions les plus féminisées, où règnent les plus bas salaires, la précarité extrême, les horaires de travail délirants désorganisant la vie familiale, etc.... Quiconque enseigne en ZEP sait combien y est important le phénomène des familles monoparentales, dont la "personne de référence", en général une femme, cumule toutes ces difficultés et quelques autres.
"Oublier" les CSP dites "moyennes", c’est donc considérer que les élèves issus de ces familles-là ne sont pas prioritaires, et laisser tomber les collèges qui ont la malchance d’en compter beaucoup. Mais le Ministère n’a pas l’air de se préoccuper de la pertinence réelle de ce critère.... Rendre compte des problèmes réels est bien le cadet de ses soucis ! Du moment qu’il a trouvé un critère hypersélectif, qui permet d’éliminer un maximum d’établissements sur les 1100 collèges ZEP de France, qu’importe qu’il soit aberrant au regard des réalités du terrain !
Un exemple à Bagneux, où 2 collèges sont classés ZEP par l’IA : Romain Rolland et Barbusse, avec respectivement 82,6% et 84,6% de CSP "défavorisées + moyennes". Avec les critères de la "relance des ZEP", Barbusse est EP1, parce qu’il frise la barre des 67% de défavorisés, et qu’il est "repêché" par le Rectorat, apparemment à cause de son taux de retard en 6e (merci au premier degré d’avoir fait redoubler...).Romain Rolland n’a "que" 38,8% de défavorisés, donc n’est pas classé, tant pis pour ses 43,8% de CSP "moyennes".
Dans d’autres académies, d’autres Recteurs ont sans doute employé d’autres critères de repêchage, fixé d’autres "barres".... C’est ce qu’on appelle une mise à plat de la carte nationale des ZEP, sur des critères objectifs et scientifiquement fondés.... A quand une politique sérieuse de relance de l’Education Prioritaire, à quand un débat public sur le choix des critères de classement ?
les critères retenus ont été annoncés au niveau national, mais au niveau local, on ne connaît pas les chiffres retenus ... ainsi on nous annonce que les résultats aux évaluations doivent être inférieurs de 20 points au score national de reussite : peut-on vérifier que les 249 collèges retenus correspondent bien à ce critère ?
Les critères n’ont-ils pas été annoncés dans le plan de relance... ? Après, qu’on les conteste, c’est une autre histoire...
Le 1er mars
Réponse à l’article 97. 03/03/06 - Les actions dans les ZEP de Seine-Saint-Denis
La forme de lutte qui est utilisée depuis janvier en Seine-Saint-Denis, les occupations de nuit, me semble nouvelle et intelligente. Voilà un moyen d’attirer l’attention des médias sur des problèmes graves sans que les élèves en pâtissent. Surtout que les heures de cours que ces élèves n’auraient pas eues en cas de grève classique, leur auraient été bien plus préjudiciables qu’à des élèves socialement favorisés. Chacun a pu mesurer l’immense retombée en termes d’échec scolaire des mouvements de 1998-1999.
Au lieu de demander au gouvernement d’interdire ces occupations (je ne sais d’ailleurs si cela est possible, les locaux du collège hors période scolaire étant sous la responsabilité du conseil général), Eric Raoult, le grossier et brutal maire de la commune bourgeoise du coin, ferait mieux, une fois de plus de se taire.
En donnant de leur temps personnel aux occupations du soir ou de nuit, les collègues des ZEP du 93 et les parents d’élèves ont enfin répondu à l’attente de nouvelles formes d’action et en on trouvé qui ne pénalise pas les élèves. Ceux-ci, au contraire, ont tout à attendre des résultats de l’action qui ne concerne pas des avantages corporatistes d’enseignants.
Le 15 février
Véronique DECKER
Réponse à l’article 92. 08/02/06 - Les 15 mesures concernant les 249 réseaux "ambition réussite" (EP1)
Il est imaginé que les écoles désservant les collèges "ambition réussite" sont les écoles les plus en difficulté. Or, par exemple à Bobigny, ce n’est pas le cas. Au contraire, la carte scolaire a été modifiée justement l’an passé pour enlever du secteur de République une partie des écoles "difficiles". Donc, avec ce nouveau dispositif, ce seront des écoles qui ne sont pas actuellement en ZEP qui vont bénéficier des mesures, alors que des écoles ZEP en grande difficulté n’én bénéficieront pas.
Comble de l’absurde : pour réaliser cet équilibre, les élèves de mon groupe scolaire doivent désormais traverser toute la ville et prendre le tramway. Les parents devront donc payer le transport et payer l’étude pour les petits du primaire, alors que les élèves du groupe scolaire à côté, qui n’est pas ZEP, iront à pied au collège et pourront bénéficier de l’étude gratuite ? Il va y avoir plus d’école ZEP en grande difficulté ne bénéficiant pas des mesures EP1 que d’écoles en bénéficiant (il reste une seule école ZEP sur le secteur de République, depuis cette modification) Par contre, les collèges qui devront désormais accueillir les élèves venant de ces écoles ne bénéficient d’aucune aide supplémentaire... Là, on sent que les "décideurs" sont bien éloignés du terrain...
Réponse à l’article 68. Communiqué de l’OZP sur les mesures ZEP annoncées par Gilles de Robien le 8 février 2006
Il faut aussi dénoncer la démagogie de certaines décisions, notamment celles concernant la formation continue des enseignants de ZEP : quand on sait que dans le 93, depuis 2 ans, et davantage encore cette année que l’année dernière, plus de la moitié des stages de proximité dans le 1er degré (et ceux de liaison 1er-2nd degré) sont annulés au dernier moment faute de remplaçants, on s’interroge sur les moyens que compte mettre en oeuvre le ministre pour faire de ses annonces des réalités...