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Extrait de Sud-Ouest du 03.02.05 : Deux classes menacées de fermeture
Plus de quarante personnes, enseignants ou parents d’élèves des écoles de la commune ont assisté à la séance du Conseil municipal du 18 février pour s’assurer du soutien des élus dans leur lutte contre le projet de nouvelle carte scolaire.
Alors qu’un contrat de réussite scolaire stipulant, notamment, « pas plus de vingt et un élèves par classe en élémentaire » a été signé par le prédécesseur de l’actuel inspecteur d’académie, le recteur de la Charente et les enseignants de la Zone d’éducation prioritaire (ZEP) de Soyaux, le 27 mai 2004, le nouvel inspecteur d’académie, en poste depuis le mois de novembre, envisage la fermeture de deux classes. L’une à Jean-Monnet et l’autre à Célestin-Freinet.
« Face à ces nouvelles menaces qui frappent une fois de plus la ville de Soyaux et en particulier sa Zone d’éducation prioritaire, le Conseil municipal doit réagir », a souligné François Nebout, maire de Soyaux. Le conseil, à l’unanimité, a voté un projet de motion dans lequel il est jugé inacceptable « la fermeture de deux postes qui conduirait inévitablement les effectifs par classe à la hausse » et de cosigner le projet de ZEP et le contrat de réussite scolaire. « Nous n’avons pas signé un contrat de réussite réhabilité de ces écoles pour en arriver à la fermeture de deux classes », a affirmé le maire.
Lundi 31 janvier, François Nebout, Michel Bonnefond, premier adjoint, et Jean-Jacques Percept, maire adjoint à l’éducation, ont rencontré l’inspecteur d’académie pour lui faire part de leurs objections quant à son projet. « Nous lui avons expliqué les réalités du quartier du Champ de Manoeuvres, le degré de précarité des familles qui s’y installent et qui pour beaucoup ne possèdent pas la langue française. L’inspecteur d’académie nous a entendu. C’est un homme très ouvert. Je ne suis pas pessimiste, mais il faut rester vigilant », a rapporté François Nebout. Par son intermédiaire, l’inspecteur d’académie a invité les deux directeurs d’écoles concernées par la fermeture de postes, Denis Lavauzelle et Julien Peraud, à prendre rendez-vous avec lui.