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L’éducation prioritaire dans le RRS 2024 (Depp, août 2024) [5 extraits]

28 août

Repères et Références Statistiques 2024
Depp, août 2024

Repères et références statistiques (RERS) fournit, en un seul volume et à travers 195 fiches, toute l’information statistique disponible sur le fonctionnement et les résultats du système éducatif français (élèves, apprentis et étudiants, résultats, diplômes, insertion, personnels de l’éducation, établissements scolaires, budget de l’éducation, enseignement en outre-mer).

EXTRAITS

[...] 2.17 Les réseaux d’éducation prioritaire [REP+ et REP] (page 60)

Depuis la rentrée 1999, un cinquième des collégiens du secteur public sont scolarisés en éducation prioritaire (EP). Depuis la rentrée 2016, 7 % sont scolarisés en réseau d’éducation prioritaire renforcé (REP+) et 14 % en réseau d’éducation prioritaire (REP) (1). En France, 362 collèges publics sont en REP+ et 731 sont en REP à la rentrée 2023 (2). Parmi les collégiens du secteur public, 7,3 % (193 900) sont scolarisés en REP+ et 14,3 % (378 500) en REP. La répartition géographique est hétérogène : la part des collégiens en REP+ oscille entre 0,5 % pour l’académie de Dijon et 96,0 % pour celle de Guyane.

Les 2 458 écoles publiques en REP+ accueillent 8,2 % des écoliers du secteur public (448 300 élèves) et les 4 136 écoles publiques en REP en accueillent 12,4 % (680 600 élèves). Les disparités académiques sont semblables à celles des collèges.

Les établissements en EP accueillent des élèves présentant plus de difficultés sociales et scolaires. Sept collégiens des REP+ sur dix sont de milieu social défavorisé contre 34,6 % dans les collèges publics hors EP, et 52,7 % des élèves entrant en sixième en REP+ sont dans les groupes de niveaux les plus bas aux évaluations de français contre 26,0 % dans les collèges publics hors EP (3). Ainsi, 84 % des collèges en REP+ accueillent au moins 60 % d’élèves d’origine sociale défavorisée et 21 % accueillent au moins 60 % d’élèves se situant dans les groupes les moins performants aux évaluations de français (4). Dans le public hors EP et le privé sous contrat, ces situations de concentration de difficultés sociale et scolaires concernent moins de 2 % des collèges.

En savoir plus :
Note d’Information : 18.02.
Stéfanou A., 2017, « L’éducation prioritaire : scolarité des élèves au collège de 2007 à 2012 », Éducation & formations, n° 95, DEPP.
Stéfanou A, 2022, « L’éducation prioritaire », Synthèse de la DEPP, n° 6, DEPP.

 

2.18 Les élèves habitant dans un quartier prioritaire de la ville (page62)
Source

À la rentrée 2023, un élève sur dix réside dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV) (1). Un élève sur cinq des académies de Créteil et de La Réunion habite dans un QPV et un sur deux en Guyane (2).
À l’inverse, huit académies, situées majoritairement au Centre et dans l’Ouest, scolarisent entre 3 et 5 % d’élèves habitant dans un QPV.
Dans le secteur public, 11,2 % des collégiens résident dans un QPV, contre 4,2 % dans le secteur privé sous contrat. Les collégiens des quartiers prioritaires sont très massivement d’origine sociale défavorisée, notamment dans le secteur public (68,6%, contre 36,9% dans le privé sous contrat) (3). Cette part est de 36,5% pour les collégiens du secteur public résidant hors QPV (15,8% dans le privé sous contrat). De même, le retard scolaire est plus important pour les élèves habitant dans un QPV : dans les collèges publics, 9,5% des élèves habitant dans un QPV sont en retard à l’entrée en
sixième contre 5,2% hors QPV.
Six collégiens sur dix résidant en QPV sont scolarisés dans un collège de l’éducation prioritaire (4). À l’inverse, un collégien sur dix n’habitant pas dans un QPV est scolarisé en éducation prioritaire. Dans une large mesure, l’éducation prioritaire et les zones de la politique de la ville se recoupent.

 

3.04 La scolarisation avant l’âge de 6 ans (page 72)

[...] À la rentrée 2023, le taux de scolarisation des enfants de 2 ans en éducation prioritaire s’établit à 16,4% (15,2% dans les REP et 18,4% dans les REP+), contre 9,3% pour l’ensemble du territoire

 

3.06 Le retard scolaire à l’entrée en sixième (page 76)

[...] Parmi les élèves entrant en sixième à la rentrée 2023 et qui étaient scolarisés à la rentrée 2022 dans une école publique appartenant à un réseau d’éducation prioritaire REP ou REP+, 7,4 % sont en retard, contre 4,6% de ceux issus d’une école publique en dehors de ces réseaux (3). Ces écarts s’expliquent en très grande partie par l’origine sociale, les élèves issus d’un milieu social défavorisé étant surreprésentés dans les écoles relevant d’un réseau d’éducation prioritaire.

 

[...] 5.02. L’évaluation Repères en début de CP : résultats par secteur (page 142)

En septembre 2023, tous les élèves entrant en cours préparatoire (CP) ont passé une évaluation standardisée.
Les élèves entrant en CP dans les écoles de l’éducation prioritaire (EP) ont une moins bonne maîtrise des différents domaines évalués. Ces résultats doivent être mis en regard de la structure sociale des publics accueillis.
Les écarts de performances en français et en mathématiques entre les élèves scolarisés dans le secteur public hors éducation prioritaire et ceux scolarisés en éducation prioritaire sont stables entre 2022 et 2023 (1)(2).
Ils retrouvent globalement leur niveau de 2019 sauf en compréhension de l’oral (notamment +1,5 point pour « comprendre des phrases à l’oral ») et en « comparaison des nombres » (-3,4 points).
En français, en 2023, les écarts de performances entre les élèves scolarisés en REP+ et dans le secteur public hors EP demeurent les plus élevés pour les trois domaines de compréhension orale (de 19,2 points à 33,5 points) (3).
À l’inverse, l’écart le moins important concerne l’exercice « connaître le nom des lettres et le son qu’elles produisent » (10,2 points).
En mathématiques, les écarts les plus marqués entre les performances des élèves de REP+ et ceux scolarisés dans le secteur public hors EP portent sur la résolution de problèmes (23,1 points) (4). À l’inverse, les écarts les moins importants concernent les exercices de lecture et d’écriture de nombres entiers (respectivement 6,7 et 8,0 points).

Extrait de education.gouv.fr d’août 2024

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