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Le numérique ne détourne pas les jeunes de 14-18 ans de l’écriture mais la situation sociale et économique des parents est déterminante (Credoc, novembre 2023)

4 décembre 2023

Le numérique ne détourne pas les jeunes de l’écriture

Résumé. Les outils numériques font, à intervalle régulier, l’objet de critiques sévères : pour les uns ils détourneraient les jeunes d’autres activités plus propices aux apprentissages scolaires, culturels, artistiques. Pour les autres, ils compromettraient la construction de leur sociabilité de visu. L’omniprésence des écrans menacerait également le rapport des jeunes à la lecture et à l’écriture, tant les images et les vidéos y sont dominantes. Dans le cadre de l’Observatoire de la lecture et de l’écriture des adolescents, l’association Lecture Jeunesse a sollicité le CRÉDOC pour évaluer la place que l’écrit occupe dans le quotidien des 14-18 ans, quels que soient les supports mobilisés (papier, numérique). L’interrogation porte également sur les fonctions et représentations de l’écrit auprès de cette classe d’âge.

|Profil des jeunes qui écrivent
Au printemps 2022, 92 % des 14-18 ans écrivent au moins « parfois » dans leur vie de tous les jours et 60 % écrivent de manière régulière, c’est-à-dire « tous les jours ou presque ». La fréquence de l’écriture est identique chez les garçons et chez les filles et varie assez peu selon l’âge des jeunes au sein de cette classe d’âge.
La situation sociale et économique des parents est déterminante puisque les enfants de cadres écrivent plus qu’en moyenne : 70 % rédigent « tous les jours ou presque » contre 50 % des jeunes enfants d’ouvriers. L’exemple parental est également décisif puisque 62 % des jeunes dont les parents écrivent régulièrement indiquent eux aussi rédiger tous les jours ou presque contre 42 % des jeunes dont les parents n’écrivent pas régulièrement.

Profil des jeunes qui n’écrivent pas ou estimant que l’écriture « ne sert à rien ou pas à grand-chose »
Au printemps 2022, 8 % des jeunes déclarent ne jamais écrire. Il existe pourtant un écart entre la perception que les adolescents ont de leur fréquence d’écriture et leur pratique réelle. Même ceux indiquant ne jamais écrire sont scripteurs dans les faits (jeunes scolarisés notamment). Les jeunes indiquant ne jamais écrire sont plus souvent inscrits dans des formations comme les CFA, école de la deuxième chance ou sont déjà entrés sur le marché du travail (11 %). Ils se caractérisent également par une appétence bien moins prononcée pour la lecture. 21 % des jeunes qui n’aiment pas lire affirment qu’ils n’écrivent jamais (contre 6 % de ceux qui aiment lire). On retrouve plus souvent des jeunes de 18 ans (13 %) et en particulier de jeunes filles de cet âge (15 %, soit +7 points). Les 14-18 ans indiquant ne jamais écrire se distinguent également par une situation financière plus souvent jugée très difficile (+5 points). Ceux ne rédigeant pas indiquent également plus souvent qu’ils ne voient jamais leurs parents écrire (17 % contre 6 %).
Au printemps 2022, un jeune sur trois (33 %) est plutôt ou tout à fait d’accord avec l’idée que l’écriture ne sert à rien ou pas grand-chose. Il s’agit plus souvent d’enfants de 14 ans (37 %) dont les parents ne sont pas diplômés (41 %) ou titulaires d’un BEPC (38 %). 39 % des jeunes qui n’aiment pas lire considèrent que l’écriture ne sert à rien ou pas à grand-chose (+6 points).|

Extrait de credoc.fr du 01.11.23

 

Voir aussi L’exposition des enfants aux écrans : - Un impact faible ou modéré (étude internationale) - Une "catastrophe éducative" (à la Une du Figaro) - De prochaines annonces présidentielles

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