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Après la sortie du rapport de l’Inspection générale, le MEN fait un point d’étape sur les rythmes scolaires (Dossier)

13 juin 2016

Additif du 17.06.16
Les écoliers sont-ils plus fatigués à cause des nouveaux rythmes scolaires ? C’est l’une des critiques récurrentes faites à la réforme depuis sa mise en place sur tout le territoire à la rentrée 2014. Interrogée à ce sujet vendredi 17 juin sur i-Télé, la ministre de l’éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a affirmé que non, les élèves de primaire et de maternelle ne sont pas plus épuisés qu’avant. A tort ou à raison ?

Extrait de lemonde.fr (Les décodeurs) du 17.06.16 : Rythmes scolaires et fatigue des élèves : ces études que Najat Vallaud-Belkacem ne veut pas voir

 

Note du QZ : Les longs commentaires (Café, Cahiers, Tout Educ, VousNousIls...) sont classés comme d’habitude par ordre chronologique inversé (les plus récents en tête)

 

Plus de deux années après la réforme des rythmes scolaires, entrée en application à la rentrée 2013, nous ne savons toujours pas si cette réforme phare améliore les résultats des élèves. Le ministère a débloqué le 10 juin 3 nouveaux rapports qui ne font guère avancer les connaissances. Le rapport de l’Inspection générale confirme la fatigue des élèves et le déséquilibre entre les disciplines. Le rapport Fotinos montre une appréciation opposée des animateurs et des parents d’un coté, des enseignants de l’autre sur les effets de la réforme sur le climat scolaire. Le rapport Testu est plus positif sur les rythme de vie des élèves mais il ne concerne qu’une ville moyenne. Une certitude : l’appréciation négative des enseignants n’a pas changé sauf peut-être en Rep.

Etait-ce la peine de retenir le rapport de l’inspection générale, dirigé par Marie Mégard, une année entière ? Probablement pas. Car ce rapport ne fait que confirmer des points inquiétants de la réforme. Et il n’apporte aucun éclairage nouveau sur les effets de la réforme sur le niveau des élèves.

Déséquilibre au profit des fondamentaux
Aujourd’hui 92% des communes ont mis en place un PEDT ; 85% des communes appliquent la réforme avec le décret Peillon et 15% avec le décret Hamon, une répartition qui évolue peu. Le ministère a promis de pérenniser ces décrets ainsi que les taux dérogatoires pour l’encadrement des élèves sur le temps périscolaire. Les aides versées aux communes sont aussi pérennisées.

Pour l’Inspection générale, la réforme, avec l’apparition de la 5ème matinée de classe, s’est surtout traduite par un déséquilibre entre les disciplines. C’est une confirmation de ce que l’Observatoire des rythmes avait déjà annoncé en novembre 2015. Interrogé par le Café pédagogique, l’entourage de la ministre nous dit que c’est un phénomène ancien. Mais ce que dit la rapport Mégard c’est que les récréations ont diminué de 10 minute depuis la réforme. Les après midis sont plus courts et il y a moins de récréations. Le temps d’enseignement en français a augmenté de 10 minutes en moyenne, celui de maths de 20 minutes. Cette progression s’est faite aux dépens de l’EPS qui sont une heure en dessous des horaires officiels et des pratiques artistiques qui sont 30 minutes en dessous de l’horaire légal. Les enseignants ont souvent mis les matières difficiles les matins et la 5ème matinée a déséquilibré les bilans hebdomadaires.

A l’école maternelle, l’inspection relève en petite section "un temps supplémentaire d’apprentissages structurés le matin mais un temps de sieste qui grève largement le temps scolaire l’après midi". Pour l’inspection, la question de la sieste des petits "semble encore tributaire de contraintes externes à leur intérêt propre et à l’école".

L’inspection générale relève aussi un absentéisme massif le samedi matin pour les écoles qui travaillent sur ce temps. Il peut dépasser 50% en maternelle et 20% en élémentaire.

En positif, l’inspection relève "une installation incontestable des APC" (36h d’activités pédagogiques complémentaires où le maitre ne convoque qu’une partie des élèves). Mais le rapport demande en urgence "un bilan de l’utilisation" de ces heures.

Des enfants plus fatigués mais...
Le rapport souligne "un sentiment très partagé" de fatigue des élèves. "De très nombreux enseignants indiquent une fatigue accrue des élèves , en particulier en fin de semaine et surtout en fin de période". Les maitres signalent un déficit d’attention, de l’énervement, une moindre participation, une augmentation des incidents dans la cour. Ce sentiment est suffisamment partagé pour que l’inspection lui consacre une partie du rapport. "On ne peut réfuter cette fatigue tant elle est souvent rapportée", dit le rapport. "Il est un fait que le constat de cette fatigue est vécu sur le terrain comme un signe d’échec de l’ambition de mieux penser le temps de l’enfant". Pour autant elle n’est pas mesurée et le rapport Testu contredit cette perception.

Le temps de sommeil n’a pas changé
Le rapport de François Testu, publié le 10 juin, porte sur les effets de la réforme sur les rythmes de l’enfant à Arras. Le rapport contient de très intéressantes observations sur l’emploi du temps quotidien des enfants et notamment l’impact, plus important que prévu, du numérique et de la télévision. F Testu n’observe pas de changement dans les durées de sommeil des enfants du fait de la réforme. Les enfants de Rep ne participant pas au périscolaire sont ceux qui dorment le moins. Mais est ce du au périscolaire ou à un profil social particulier de ces enfants ? Toujours est il que le périscolaire n’a pas eu d’effet sur le sommeil. Il aurait par contre un effet mesuré sur l’estime de soi des enfants.

Animateurs et enseignants en chien de faïence..
Dernier rapport publié le 10 juin, celui de G Fotinos porte sur l’impact de l’aménagement du temps scolaire sur le climat des écoles à Arras. Une enquête a été menée auprès des parents, des animateurs et des enseignants.

Trois enseignements en sortent. Le premier c’est que les regards des enseignants sont très différents de ceux des parents et des animateurs. 80% des enseignants estiment que la réforme n’a pas amélioré le climat de l’école quand 63% des parents estiment le contraire. 85% des enseignants jugent que cela n’a pas amélioré le comportement des élèves quand quand 61% des parents sont d’un avis contraire. 79% des enseignants jugent que cela n’a pas amélioré le travail scolaire quand 60% des parents jugent le contraire. 82% des professeurs parlent de détérioration des relations avec les parents quand 63% des parents pensent l’opposé. Une chose est évidente : plus de deux ans après la réforme, elle n’est toujours pas perçue positivement pas les enseignants.

L’entourage de la ministre nous dit que le travail avec les animateurs fait partie d’une nouvelle identité professionnelle et qu’il y a d’énormes évolutions. Mais les chiffres mêmes du rapport semblent démontrer qu’animateurs et enseignants ne travaillent pas ensemble. Une forte majorité d’enseignants jugent que la réforme a aussi détérioré leurs relations entre eux et avec le directeur de l’école.

Le second enseignement c’est que la perception n’est pas la même en Rep Rep+ et dans les autres écoles. Les enseignants des Rep sont nettement plus positifs. Ainsi 84% des professeurs de rep voient une amélioration des relations parents enseignants, 79% jugent que le travail scolaire s’est amélioré.

Le dernier enseignement c’est qu’un consensus existe sur les effets bénéfiques de la réforme pour le sport et els activités artistiques. Mais nous avons vu le revers négatif de ce sentiment plus haut.

Pas de mesure des résultats scolaires
Finalement, nous ne saurons rien de l’effet de la réforme sur les résultats scolaires des élèves. Le rapport de l’Inspection, réalisé en juin 2015, estime qu’ils sont "non observables à ce jour". L’argument longtemps avancé par le ministère des "3 semaines d’avance des élèves" grâce aux rythmes n’est pas repris dans ce rapport. Il a disparu de la communication ministérielle...

Le rapport de l’inspection se borne à quelques recommandations. Il demande une aide pour la construction des emplois du temps afin de lutter contre le déséquilibre entre les disciplines. Surtout, il recommande de se doter d’indicateurs pour évaluer les effets sur les résultats des élèves.

Au total le bilan est bien maigre pour la première et la plus emblématique réforme de la refondation. Le ministère a diligenté auprès de la Depp, son service interne d’évaluation, plusieurs études sur le niveau scolaire des enfants avec des échantillons importants. Mais les résultats ne devraient être connus qu’en 2017...

François Jarraud

Extrait de cafepedagogique.net du 13.06.16 : Rythmes scolaires : Le ministère reporte le vrai bilan à 2017...

 

Rythmes
Un autre rapport risque de faire parler de lui. Il s’agit d’un rapport des inspections générales (IGEN/IGAENR) sur les rythmes scolaires dont Le Monde indique qu’il a été rendu public vendredi . Toutefois, on n’en trouve pas encore la trace, à ma connaissance, sur le site du Ministère.
C’est donc à partir de la lecture qu’en font les journalistes du Monde qu’on évoquera cette question. Ce rapport prend en compte essentiellement le ressenti des acteurs éducatifs français. Le retour de la cinquième matinée de classe, que la droite avait supprimée en 2008, est approuvé pour ce qu’il apporte : plus de temps pour traiter et approfondir le programme, aider les élèves en difficulté, mener des projets… Mais des interrogations demeurent à la fois sur l’alourdissement des semaines et sur l’accroissement de la complexité des journées des enfants. Le ressenti des professeurs indique que les nouveaux rythmes provoqueraient une moindre attention des élèves, en contradiction avec des données plus scientifiques évoquées dans l’article (étude menée à Arras par le professeur François Testu).

Dernier point de discorde : les activités périscolaires même si ce n’est pas le point principal de ce rapport. Ce thème avait déjà été traité par la Sénatrice Françoise Cartron dans un rapport récent. Plus de neuf communes sur dix ont organisé des activités sur les trois heures dégagées par la réforme, mais un tiers a renoncé à la gratuité. Autre problème majeur : même si la sénatrice a voulu montrer que la réponse des petites communes a été à la hauteur, l’offre concrète a été plus importante dans les grandes villes dynamiques que dans les communes rurales.
Comme le souligne Le Monde, il est difficile de gommer le sentiment qu’ont encore bien des parents d’une école « à plusieurs vitesses ». Avec une offre plus riche dans les grandes villes que dans les petites ; des ateliers mieux pensés dans les agglomérations pionnières, que dans celles qui, jusqu’à la date butoir de la rentrée 2014, ont traîné des pieds, à l’image de Marseille. On peut apporter à ce constat, la formule qui était celle de l’ancien maire d’Angers (commune pionnière) : “ça marche mieux quand on fait tout pour que ça marche”. Formule réutilisable pour bien d’autre sujets !

Extrait de cahierspedagogiques.com du 12.06.16 : Rythmes

 

[...] Première mise en garde des inspecteurs : non seulement il est trop tôt pour l’affirmer, mais l’éducation nationale ne s’est pas dotée des outils permettant de l’apprécier. Du coup, plus que d’une mesure objective, c’est d’un ressenti qu’ils se font l’écho. [...]

Extrait de lemonde.fr du 11.06.16 : Le tableau mitigé de la réforme des rythmes scolaires

 

La plupart des éléments du "point d’étape" sur les rythmes éducatifs que l’entourage de la ministre de l’Education nationale a présenté à la presse le 10 juin étaient connus, au moins des lecteurs de ToutEduc, à l’exception du rapport François Testu sur les impacts de la réforme sur "les rythmes de vie des enfants d’Arras". Quant au rapport de l’inspection générale, il date de l’été 2015, et il pose plus de problèmes qu’il ne donne de réponses. Très attendu, puisqu’au mois de mai, le SNUIPP (le syndicat FSU du 1er degré) se demandait pourquoi il n’était pas publié, et laissait entendre que sa rétention permettait d’éviter les questions gênantes, il est "volontairement prudent" et il considérait lors de sa rédaction que "les effets de la réforme sur les résultats des élèves (étaient) encore impossibles à établir".

En ce qui concerne l’école maternelle, l’IGEN estime que les après-midi sont "plus courtes qu’auparavant", ce qui "a réduit les temps d’apprentissage". A l’école élémentaire, "la réorganisation des enseignements semble avoir surtout bénéficié au français et aux mathématiques", tandis que "les sciences, les arts et surtout l’éducation physique et sportive apparaissent, un peu plus encore qu’auparavant, en danger".

Elle propose d’engager "une réflexion partenariale sur l’ensemble des pratiques sportives des élèves dans les divers cadres, scolaires, périscolaires et extra-scolaires". L’IGEN pose aussi la question de l’absentéisme le samedi matin et en maternelle. Elle souligne la nécessité de prévoir une mission d’étude sur les activités pédagogiques complémentaires, les APC et de "leur rendre un statut prioritaire d’aide aux élèves rencontrant des difficultés d’apprentissage".

Les nouveaux rythmes ne perturbent pas la vie des enfants
Le ministère publie les deux rapports rendus à la Ville d’Arras. ToutEduc a déjà donné l’essentiel des conclusions de Georges Fotinos (ici). Quant à François Testu, il estime que la réforme n’a pas affecté les comportements des enfants : "les activités préférées, les habitudes de vie familiale, les comportements alimentaires, les taux d’écoute télévisuelle" sont sensiblement les mêmes qu’ailleurs. "Il semble que les nouveaux aménagements ne perturbent pas la vie péri et extrascolaire des jeunes", mais qu’ils "atténuent quelque peu la consommation excessive des écrans". Les niveaux de vigilance sont assez nettement plus élevés pour les enfants qui participent aux activités périscolaires. "La rythmicité journalière ’classique’, témoin d’une bonne adéquation entre les rythmes de vie des enfants et les emplois du temps scolaire apparaît dès le CP." Le chronopsychologue souligne de plus que "le processus de désynchronisation souvent observé le lundi (...) n’est pas présent (...) ; le mercredi après-midi n’est jamais suivi d’une rupture de rythmicité le jeudi (...) ; les durées de sommeil sont tout à fait conformes aux durées relevées dans d’autres études."

François Testu note encore que, "à la participation au TAPs la plus élevée correspond l’estime de soi la plus élevée" et il ajoute que, dans les classes de CM, "la complémentarité éducative liée aux TAPs serait source de motivation et favoriserait ainsi la réussite des élèves". Les deux études convergent donc pour dresser un bilan positif, sauf sur un point, "l’estime de soi" et "la fatigue", la première se fondant sur les estimations subjectives des adultes enquêtés, la seconde sur une "échelle d’attitude étalonnée" et sur des niveaux de la vigilance et du sommeil qui "peuvent témoigner indirectement de la fatigue" des enfants.

Ce que prévoit le ministère
Les autres éléments dont dispose l’entourage ministériel sont le rapport de Françoise Cartron (voir ToutEduc ici), l’enquête AMF-CNAF (ici), et, dans une moindre mesure, le rapport d’Alain Duran (ici). Najat Vallaud-Belkacem et Patrick Kanner "présenteront sous peu les mesures prises pour la mise en oeuvre effective" des préconisations de F. Cartron. Le ministère annonce la publication de "ressources d’accompagnement des nouveaux programmes de l’école élémentaire qui prennent en compte la nouvelle organisation du temps scolaire", tandis que les formations initiales intégreront cette question.

En ce qui concerne les activités physiques et sportives, une mission a été confiée aux députés Régis Juanico et Pascal Deguilhem qui mettront en valeur "la complémentarité entre l’EPS, le sport scolaire et le sport en club". Par ailleurs, le recteur Lacombe va constituer un groupe de travail avec la Ligue de l’enseignement, l’USEP et l’UNSS "ainsi que d’autres partenaires et certaines ESPE" avant la mise en place "de quelques expérimentations".

Par ailleurs, le Gouvernement a décidé de pérenniser les possibilités d’adaptation prévues de manière expérimentale, qu’il s’agisse des taux d’encadrement des TAPs ou de l’organisation des temps scolaires prévue par le "décret Hamon". Sont de plus prévues une "amélioration de l’automatisation des échanges de données entre les services de la Jeunesse et les CAF" ainsi que l’expérimentation d’une simplification globale des financements des CAF dans les domaines de l’enfance et de la jeunesse".

Les études en cours
La DEPP (la direction de l’évaluation et des statistiques du ministère) va poursuivre sa "démarche d’évaluation des bénéfices pédagogiques des nouveaux rythmes" en comparant les diverses organisations du temps scolaire ("décret Peillon" et "décret Hamon"), avec le suivi d’un panel de 15 000 élèves entrés au CP en 2011, avec l’analyse des résultats de plus de 5 000 élèves de CP et l’interrogation de 1 200 enseignants au même niveau. La mesure de la fatigue, de la somnolence et du développement social des élèves sera menée par une équipe de l’université de Tours sur 8 groupes scolaires, de façon à disposer de données à plus grande échelle que celle menée à Arras par F. Testu. La DGESCO réalise pour sa part une mesure de l’absentéisme dans les écoles ayant choisi le samedi matin et dans celles qui ont libéré le vendredi après-midi.

L’observatoire des politiques locales d’éducation et de la réussite éducative (le Poloc - IFE) a engagé un travail d’évaluation des PEDT, tandis que le ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports a lancé un appel d’offres sur le même thème. L’entourage ministériel souligne que des activités périscolaires sont désormais organisées dans "plus de 9 communes sur 10" (soit 96 % des élèves de l’enseignement public) et que "2 millions de places ont été ouvertes pour les enfants".

Extrait de touteduc.fr du 11.06.16 : Rythmes éducatifs : le ministère fait "un point d’étape"

 

L’Education nationale devrait se doter d’indicateurs pour mesurer si les résultats des écoliers progressent comme c’est l’objectif avec la réforme des rythmes scolaires, selon un rapport dévoilé vendredi, un an après sa remise par l’Inspection générale (IGEN).

Le rapport réalisé en 2014-2105, année de la généralisation de la cinquième matinée de classe, relève « le paradoxe étonnant d’une réforme visant l’amélioration des résultats des élèves au prix de modifications importantes impliquant tant l’Education nationale que les communes, avec un coût élevé pour la Nation, ne se donnant pas les moyens d’évaluer l’atteinte de ses objectifs ».

Il ne faut pas attendre de la seule réforme des rythmes « une amélioration de la performance du système éducatif », qui dépendra aussi de la formation des enseignants, recréée à la rentrée 2013 et des nouveaux programmes scolaires (rentrée 2015 pour la maternelle, rentrée 2016 pour l’école élémentaire », souligne l’IGEN.

Certes, « beaucoup d’enseignants indiquent que la nouvelle organisation du temps scolaire leur permet de traiter les programmes plus facilement parce qu’ils ont le sentiment, grâce à la demi-journée supplémentaire, de disposer de plus de temps. Mais interrogés sur l’existence d’indicateurs objectifs, comme par exemple l’avancée dans les programmes, ils disent presque tous ne pas observer de modifications par rapport aux années précédentes ».

Pour l’école élémentaire, « la réorganisation des enseignements semble avoir surtout bénéficié au français et aux mathématiques », déjà favorisées avant. « Les sciences, les arts et surtout l’éducation physique et sportive apparaissent, un peu plus encore qu’auparavant, en danger », prévient l’IGEN. Elle met aussi en garde contre le taux d’absentéisme lorsque la cinquième matinée est le samedi, cas peu fréquent.

Avant la généralisation de la réforme, les « questions organisationnelles et politiques » ont prévalu sur « les questions pédagogiques », souligne le texte. « Les journées des enfants sont restées globalement aussi longues », avec un « temps scolaire très organisé réduit », et un « temps périscolaire moins structuré, donc plus fatiguant ».

L’entourage de la ministre a souligné vendredi que plusieurs autres enquêtes sur la réforme sont en cours, dont une sur la progression des apprentissages des élèves. Les résultats seront publiés en 2017, a-t-on indiqué, sans pouvoir préciser si ce serait avant l’élection présidentielle.

Des ressources pédagogiques ou des parcours de formation ont aussi été mis en place pour « soutenir la réflexion des enseignants sur la construction de nouveaux emplois du temps propices aux apprentissages, sur les temps d’apprentissage et sur la prise en compte des besoins des enfants », a également indiqué le ministère.

Extrait de vousnousils.fr du 10.06.16 : Rythmes scolaires : il faut des indicateurs pour évaluer si les élèves progressent (rapport)

 

Voir aussi p.8
Extrait de Fenetres-sur-Cours, n° 425 du 07/06.16 : Rythmes scolaires : le rapport égaré de l’Inspection générale

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