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"Des plumes et du goudron", par Christophe Desmurger, Fayard, 2013. Le témoignage romancé d’un prof des écoles dans un quartier défavorisé

4 janvier 2014

Christophe Desmurger
Des plumes et du goudron

Arrivé en septembre chaussé de bottes et armé des principes prescrits par l’Institut Universitaire de Formation des Maîtres, Louis était décidé à ce que tout se passe bien. A ce que l’ordre règne et que rien n’entrave l’apprentissage de la conjugaison et du calcul. Mais il a bien fallu admettre que l’école n’est pas ce vase clos que certains décrivent, et que, d’un divorce parmi les parents d’élèves jusqu’à l’élection du président de la république, privés ou publics, infimes ou immenses, mille événements sont susceptibles de venir perturber la vie d’une classe, d’engendrer débats ou bagarres, de nécessiter des explications. Son rôle ? Instruire, bien sûr, mais aussi protéger. Des injustices, des cruautés, du désarroi, de l’ignorance. Mais pour cela il faudra qu’il accepte de moins se protéger lui-même. Il a dix mois. Une année scolaire pour apprendre à devenir instituteur.

Christophe Desmurger a d’abord enseigné à Lyon puis à Paris. Avec Des plumes et du goudron, il démontre que le plus beau métier du monde est aussi un des plus romanesques.
Extrait de fayard.fr : Des plumes et du goudron

 

Christophe Desmurger raconte avec drôlerie et causticité toute une année scolaire d’un professeur des écoles nommé dans un quartier déshérité dans son roman "Des plumes et du goudron". Dès les premières pages, le constat est posé. "L’école ment. (…) Celle que je fréquente quotidiennement promet aux enfants la liberté, l’égalité et la fraternité en lettres rouges sur fond jaune. La devise républicaine fait le tour du préau. Une belle frise. Ma mission est de participer à ce mensonge. Je jure la main sur le cœur que les laborieux obtiendront des diplômes et la belle vie. Ils ne me croient pas, ils savent. Qu’ils sont égaux entre eux. Mais pas avec le reste de la société. Qu’ils devront se battre encore plus que les autres. Avec moins d’armes. Plus d’ennemis".

[...] Lors de cette première année, l’enseignant, fraîchement diplômé de l’IUFM dont les prescriptions se révèlent vaines en réalité, doit faire face à la difficulté de se faire respecter par sa classe de CM1. ll parviendra à établir un lien même avec ses élèves les plus difficiles, notamment grâce à un séjour à la montagne. Ils finissent par s’apprivoiser. "Son rôle : Instruire, bien sûr, mais aussi protéger. Des injustices, des cruautés, du désarroi, de l’ignorance. Mais pour cela, il faudra que Louis accepte de moins se protéger lui-même", résume l’éditeur

Extrait de teouteduc.fr du 03.01.14 : Une fiction pour retracer la première année d’enseignement d’un PE dans un quartier difficile

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