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Les deux facteurs d’inégalité dans le financement semblent tenir à l’ancienneté et au grade des enseignants inégalement répartis. Non qu’il s’agisse de nier que ça puisse être un problème, on peut cependant s’interroger, quand on nous dit qu’est démontrée "pour la première fois l’injustice de la répartition des moyens d’enseignement sur le territoire", sur la nouveauté de ce constat.
[...] Le deuxième aspect : 51% de plus pour former un Parisien qu’un Niçois ou taux d’encadrement de 5,62 pour 100 élèves en Côte d’Or, contre 5,3 en Seine-Saint-Denis semble référer à un problème là encore archi connu selon lequel, le milieu rural se prête moins facilement à la concentration des élèves.
Extrait du blog de mediapart du 15.04.12 : Contre les inégalités ou contre le caractère national de l’éducation
La Cour des comptes, dans un communiqué laconique, a « déploré que des informations aient été divulguées alors même que (son) travail n’est pas achevé ». Mais les faits pointés par Le Monde méritent en effet que l’on s’interroge. Non sur la répartition des moyens par l’État, mais sur le système d’affectation des enseignants par le biais de points accumulés à l’ancienneté, qui explique que la masse salariale des enseignants parisiens - et des grandes villes - soit plus élevée que celle des banlieues difficiles, où sont affectés les jeunes professeurs.
Les syndicats enseignants se sont toujours opposés à une remise en cause de ce système d’affectation. Le ministère a donc mis en place des primes pour inciter les professeurs expérimentés à rester en ZEP, et compte sur l’autonomie des établissements pour développer ce principe. Dans une organisation aussi complexe, la seule comparaison des moyens financiers n’a aucun sens, puisque les enjeux touchent à la conception même du métier d’enseignant.
Extrait de lefigaro.fr du 16.02.12 : La répartition des moyens scolaires en question
Laurent Escure, secrétaire général de l’Unsa Education, déplore la réaction de Luc Chatel. "Sa stratégie du "même pas vrai" ne le dédouane pas de ses responsabilités", note-t-il. Pour lui, "notre système est inégalitaire... C’est pourquoi l’Unsa éducation a lancé un appel à la refondation de l’éducation".
Dans un communiqué, François Hollande juge la situation créée par ces inégalités "inacceptable". " Relancer la politique d’éducation prioritaire pour garantir à tous, quelles que soient leurs origines sociale et territoriale, un accès égal à l’école de la République, est aujourd’hui un impératif absolu", écrit-il. "Il ne s’agit pas de multiplier les dispositifs dérogatoires ou d’accorder des passe-droits. Il ne s’agit même plus aujourd’hui de donner plus à ceux qui ont moins : il s’agit simplement de rétablir la justice. Ainsi, les postes qui seront créés – 60 000 durant le quinquennat – seront prioritairement affectés aux établissements et aux écoles qui cumulent les difficultés scolaires, sociales, territoriales. Nous rétablirons également une sectorisation visant à accroître la mixité scolaire et sociale, non seulement parce que cette mixité est juste, mais aussi parce qu’elle est efficace et profite à tous".
Extrait de cafepedagogique.net du 16.02.12 : Réactions et remous à la publication du rapport de la Cour des comptes sur les inégalités territoriales
Le communiqué de la Cour des comptes du 13.04.12
Eva Joly n’avait pas choisi n’importe quelle école pour cette étape décisive de sa campagne. L’école publique Saint-Merri, juste en face du Centre Pompidou à Paris est une école innovante. Accompagnée de Philippe Meirieu, elle saisit l’occasion pour exposer son programme pour l’Ecole. Eva Joly lie démocratie et réforme pédagogique.
[...] Eva Joly n’élude pas la question des moyens. "On veut mieux doter l’école, on veut créer des postes, mais on veut aussi une réforme pédagogique", nous dit-elle.
Extrait de cafepedagogique.net du 16.02.12 : Eva Joly : Pas de projet démocratique sans réforme pédagogique