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L’effet des dédoublements sur la baisse de la taille des classes dans le premier degré (Depp)

13 janvier

Taille des classes dans le premier degré : une huitième année de basse consécutive dan les écoles publiques",
Note d’Information, n° 25-01, DEPP

À la rentrée 2024, la taille des classes du premier degré continue de diminuer dans les
écoles publiques, que ce soit au niveau préélémentaire ou élémentaire. Cette tendance est
particulièrement marquée depuis 2017, à la suite de la mise en œuvre des dédoublements
de classes en éducation prioritaire. Le déclin démographique contribue également à
cette réduction.
Ces mesures, qui ont d’abord concerné les classes de CP-CE1, puis, depuis la rentrée 2020,
les grandes sections de maternelle, n’ont pas retiré de moyens aux autres niveaux.
Elles n’ont pas non plus été réalisées aux dépens des écoles rurales ou urbaines hors
éducation prioritaire, dont le nombre d’élèves par classe diminue également.
Par ailleurs, le plafonnement à 24 du nombre d’élèves par classe en grande section,
CP et CE1 sur l’ensemble du territoire, amorcé en 2020, participe aussi à la diminution
de la taille des classes.

Extrait de education.gouv.fr de janvier 2025

 

EXTRAIT

[...] Après les CP et les CE1, la taille des classes de grande section diminue en éducation prioritaire, sans pénaliser les autres niveaux…
L’effet de ces mesures apparaît dans l’évolution des tailles des classes de CP et de CE1 entre 2015, date de la dernière refonte de l’éducation prioritaire, et 2024 (voir méthodologie en ligne). En 2015, la taille moyenne des classes de CP en REP+ était de 21,7 élèves. Elle est de 12,7 élèves en 2024 (voir figures 4.1 et 4.2 en ligne). Le constat est similaire en REP et pour les classes de CE1. Si les classes de grande section de maternelle accueillent toujours plus d’élèves que celles de CP et de CE1, leur taille moyenne est de 14,5 élèves en REP+ à la rentrée 2024 contre 23,6 élèves en 2015.
L’une des interrogations qui ont accompagné le dédoublement des classes était de savoir si cette mesure, bénéfique pour les élèves concernés, allait être mise en place au détriment des élèves des autres niveaux.
Il apparaît au contraire qu’en éducation prioritaire, la taille des classes diminue quel que soit le niveau. En CE2, notamment, les classes se sont allégées de plus de deux élèves en REP entre 2015 et 2024. Les moyens mis à disposition des directeurs d’école leur ont donc permis de réaliser des aménagements profitables aux autres élèves.

… ni les autres territoires
Une autre question soulevée par la mise en place des dédoublements en éducation prioritaire est celle de leur éventuel effet sur les autres territoires, en particulier les zones rurales.
À la rentrée 2024, 20 000 écoles publiques sont implantées dans des communes rurales. Sous l’angle de la taille des classes, ces écoles ne semblent pas avoir été désavantagées par les mesures prises pour l’éducation prioritaire.
Dans les classes de niveau préélémentaire, la tendance est partout à la baisse. Le nombre
moyen d’élèves par classe était de 23,6 dans le rural hors éducation prioritaire en 2015 ;
il est de 21,6 en 2024 æfigure 2a. La tendance est la même dans les écoles urbaines hors
éducation prioritaire. Dans les classes de niveau élémentaire, la différence entre les écoles appartenant à l’éducation prioritaire et les autres est davantage marquée.
Mais l’évolution est également à la baisse hors éducation prioritaire, avec une taille moyenne qui passe de 22,6 à 21,3 dans le rural æfigure 2b. Pour les écoles publiques hors éducation prioritaire, situées dans des communes urbaines, la diminution du nombre d’élèves par classe est du même
ordre de grandeur : - 1,5 entre 2015 et 2024.

[...] Un processus qui arrive à son terme
Outre le dédoublement des classes de grande section de maternelle en éducation prioritaire, une autre mesure a été amorcée en 2020 : le plafonnement à 24 élèves par classe en grande section, CP et CE1 sur l’ensemble du territoire.
En 2024, dans les écoles publiques, 85 % des classes accueillant au moins un élève de grande section, 95 % de celles accueillant au moins un élève de CP et 91 % des classes accueillant au moins un élève de CE1 comptent 24 élèves ou moins. À la suite des dédoublements en éducation prioritaire,
ces proportions sont en forte augmentation par rapport à 2015 dans les écoles publiques (voir figures 5a, 5b et 5c en ligne).

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