> II- EDUCATION PRIORITAIRE (Politique. d’) : Types de documents et Pilotage > EDUC. PRIOR. PILOTAGE national, académique > Pilotage national > Pilot. national. Budget, Coût > Après la conférence de presse de la ministre, le Café apporte (...)

Voir à gauche les mots-clés liés à cet article

Après la conférence de presse de la ministre, le Café apporte d’importantes précisions sur la réforme : 7 REP supplémentaires, répartition des moyens et tableau global des postes, budget, lycées...

18 décembre 2014

Additif du 20.12.14
Contrairement à son habitude, le Café pédagogique n’a pas ajouté le lien vers le dossier de la conférence de presse du 17 décembre 2014, inclus en annexe dans le dossier mis en ligne le même jour sur le site du MEN. Ce dossier de presse avait échappé également à notre attention.
Lire le dossier de la conférence de presse

 

[...] La ministre a présenté sa réforme comme une mesure de gauche, faite au bénéfice des enfants des classes populaires même si dans ces inégalités "tout le monde est perdant". Elle est même allée jusqu’à féliciter les parents des établissements sortants de zep. "C’est une bonne chose que les familles modestes se fassent entendre", a-t-elle dit.

[...] 7 REP supplémentaires
Pour l’éducation prioritaire, la ministre a finalement accepté de créer 7 Réseaux d’éducation prioritaire (Rep) supplémentaires, portant leur nombre à 1089. Les nouveaux entrants sont les collèges Léo Larguier à La Grand-Combe (30), Croix de Metz à Toul (54), Mendès France à Méru (60), Joliot-Curie à Calonne - Ricouart (62), Paul Langevin à Rouvroy (62), R. Doisneau à Dammarie Les Lys (77), Gustave Courbet à Romainville (93), avec els écoles qui dépendent de chaque collège. Il y aura finalement 350 Rep+ et 739 Rep. Ils concernent près d’un million 500 000 élèves et 140 000 enseignants, souvent débutants.
Les établissements sont choisis sur la catégorie sociale des parents, la part d’élèves résidant en quartier prioritaire de la Ville, la part d’élèves ayant un an de retard à l’entrée en 6ème. Mais la ministre a précisé que le choix était fait à l’échelle de l’académie pour tenir compte des inégalités territoriales.
La ministre entend à terme, quand la réforme sera allée au bout, créer 3 800 postes en éducation prioritaire dans le premier degré et 1300 dans le second degré. Ces nouveaux postes découleront des allègements de service accordés en rep et des nouvelles missions développées en éducation prioritaire, comme les professeurs référents ou les enseignants complémentaires (plus de maitres que de classes au primaire). Les enseignants des Rep bénéficieront de pondération pour travailler en équipe. En collège le temps complet passe à 16,50 h au lieu de 18. Au primaire 18 demi journées sont libérées pour le travail d’équipe. S’ajouteront 2150 assistants d’éducation et 350 postes de santé et social. Le ministère annonce 222 millions d’euros supplémentaires pour financer ces postes.

Les lycées seront intégrés dans les Rep
Répondant à une question du Café pédagogique, la ministre dit qu’elle "maintiendra 186 lycées dans l’éducation prioritaire". La directrice de l’enseignement scolaire, Florence Robine, nous a précisé qu’il "y aura des lycées en éducation prioritaire au même niveau mais pas forcément les mêmes" dès la rentrée 2015. Ils ne bénéficieront pas des heures de pondération des enseignants des collèges.

La nouvelle politique d’affectation des moyens
"Sortir de l’éducation prioritaire ne signifie pas sortir des radars de l’éducation nationale". La formule de N Vallaud-Belkacem est parlante. "Désormais on dotera les établissements scolaires en fonction de leur situation sociale. La logique de donner plus à ceux qui ont moins irriguera tout le système".

Avec le soutien de la Depp, dirigée par Catherine Moisan, le ministère a défini de nouveaux critères de répartition des moyens. Selon le ministère, " cette réforme va permettre de doter les écoles et les collèges, non plus seulement en fonction du nombre d’élèves, mais aussi des différences de situation économique, sociale et géographique de leur population scolaire".
Jusque là les moyens étaient répartis en fonction de la croissance démographique. Le ministère distinguait 4 types différents d’académie, une académie rurale par exemple ayant droit à des moyens supplémentaires.
Dorénavant, le ministère distinguera 15 profils tenant compte du nombre d’élèves, des revenus des familles et des caractéristiques des territoires.

Dans le détail, le ministère tient compte de deux familles de critères. " Le premier est « géographique » et porte sur la nature plus ou moins rurale de ces communes. Les communes sont classées en trois catégories : urbaine, intermédiaire et rurale. Le second est social et économique et classe ces communes en fonction du niveau de vie médian par unité de consommation.
Les communes sont classées en cinq catégories égales de la plus pauvre à la plus riche (quintiles). On obtient ainsi 15 familles de communes qui décrivent la diversité géographique et sociale de notre territoire. Ces indicateurs sont ensuite croisés avec les données relevant de la démographie attendue dans les différentes académies concernées... Cela permettra de prendre en compte la très grande hétérogénéité au sein d’une académie, d’un département, voire d’une commune", promet le ministère.

Les recteurs sommés d’appliquer la réforme
Mais comment faire appliquer cela dans les académies ? Répondant à une question du Café pédagogique, la ministre répond qu’elle a "donné instruction aux recteurs d’appliquer (ces) mêmes règles aux établissements académie par académie". Les nouveaux indicateurs pourront descendre au niveau communal avec par exemple le revenu médian par commune ou arrondissement. "Les recteurs sont informés et conscients de l’importance que j’attache à ce sujet", affirme la ministre.

Quels changements dans les académies ?
Le ministère publie, comme chaque année à cette date, la nouvelle répartition des postes. Pour un tiers des académies il n’y a aucun changement par rapport à 2014. Aix-Marseille, Montpellier et... Lyon (académie de la ministre) gagnent nettement des postes au primaire. Dans le secondaire, Aix-Marseille, Lille, Créteil et Versailles sont gagnants. Paris pour le primaire, Amiens pour le secondaire sont les grands perdants de la nouvelle répartition.
François Jarraud

Voir aussi le tableau global des postes créés ou supprimés à la rentrée 2015, avec le différentiel par rapport à 2014.

Extrait de cafepedagogique.net du 18.12.14 : Une nouvelle répartition des moyens dès la rentrée 2015

 

Voir aussi sur le site OZP
Les nouveaux indicateurs de l’allocation des emplois par académie (selon Les Echos et Le Monde)

Le "réseau actuel" des lycées prioritaires serait conservé. Décision de la ministre dans quelques jours. Mais combien de lycées sont actuellement en éducation prioritaire : 28 ou 182 ?

Répondre à cet article