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Cereq : Quand l’école est finie. Premiers pas dans la vie active Génération 2013. Cereq, octobre 2017 (avec une étude sur l’emploi des jeunes des quartiers prioritaires et le constat du "Plan Etudiants" sur l’accès à l’université)

31 octobre 2017

Quand l’école est finie. Premiers pas dans la vie active de la Génération 2013

Valentine Henrard et Valérie Ilardi (coordination)

Céreq Enquêtes n°1 octobre 2017 76 p.

Depuis une vingtaine d’années, le Céreq conduit une série d’enquêtes à cadence triennale auprès d’un échantillon représentatif de l’ensemble des jeunes quittant le système éducatif une année donnée. Il s’agit des enquêtes Génération dont l’objectif principal est de permettre une mesure régulière de leur insertion professionnelle sur les trois premières années de vie active.

Cette sixième édition de Quand l’école est finie donne à voir des éléments clés des parcours d’entrée dans la vie active des jeunes de la génération 2013 (enquêtés en 2016). Les résultats qu’elle présente permettent de rendre compte de la pluralité des facteurs qui participent à l’explication de l’insertion professionnelle des jeunes en offrant une analyse de leurs parcours au cours des premières années de vie active au regard du niveau de diplôme atteint, de la filière de formation, ainsi que de leurs caractéristiques sociodémographiques.

Extrait de cereq.fr du : Quand l’école est finie. Premiers pas dans la vie active Génération 2013

 

EXTRAIT (pages 68-69)

Trois ans après
Les jeunes originaires des quartiers prioritaires de la politique de la ville sont désavantagés par rapport aux autres dans l’accès à l’emploi.
Même à niveau de diplôme comparable, une pénalité subsiste pour ces jeunes.
Les jeunes qui résidaient dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV)
à la fin de leurs études en 2013 présentent un profil sociodémographique nettement
différent de celui des autres jeunes. Ils sont plus souvent d’origine sociale modeste
(seuls 10 % déclarent avoir un père cadre contre 22 % pour les autres jeunes) et ont
plus fréquemment deux parents nés à l’étranger (39 % contre 10 %). Ils quittent presque aussi souvent le système éducatif sans aucun diplôme que diplômés de l’enseignement supérieur (26 % versus 30 %), alors que parmi les autres jeunes, les diplômés de l’enseignement supérieur sont quasiment quatre fois plus nombreux que les non diplômés (respectivement 45 % et 12 %).

Trois ans après la sortie du système éducatif, les jeunes de la génération 2013 issus
de QPV ont en moyenne un taux de chômage de 33 %, largement supérieur à celui
des jeunes qui ne résidaient pas dans ces quartiers à la fin de leurs études (18 %). Ces difficultés accrues dans l’accès à l’emploi traduisent pour partie les origines sociales plus populaires et les parcours scolaires en moyenne plus courts des jeunes ayant grandi en QPV. Mais il existe également des différences pour un même niveau de diplôme ; les jeunes de ces quartiers sont systématiquement plus exposés au chômage, la pénalité variant selon le diplôme possédé : de 2 points parmi les diplômés de bac+5 et au-delà (11 % contre 9 %) à 14 points (40 % contre 26 %) parmi les titulaires d’un CAP-BEP.
De plus, ces difficultés d’accès se doublent d’une plus grande précarité une fois dans
l’emploi. Parmi les jeunes issus de QPV qui sont en emploi trois ans après leur sortie du système scolaire, 55 % occupent un emploi à durée indéterminée contre 62 % pour les autres jeunes. Par ailleurs, 13 % travaillent à temps partiel alors qu’ils souhaiteraient un temps plein (contre 10 % pour les autres). En revanche, à niveau de diplôme donné, le type de contrat de travail détenu varie peu selon que le jeune résidait ou non en QPV durant ses études. Seule exception notable, les jeunes non-diplômés originaires des quartiers sont bien plus fréquemment en contrat aidé (y compris en alternance) et moins souvent en intérim que les jeunes hors QPV.

 

5ème Biennale Formation-Emploi
20 ans d’insertion professionnelle des jeunes : permanences et évolutions.
Jeudi 7 décembre 2017 à Paris

Le pré-programme

 

Voir aussi "Le plan Etudiants"

avec des statistiques d’accès à l’université selon l’origine sociale (en haut àdroite du pictogramme)

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