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Extrait de "S’il n’y avait que les élèves" (un blog de Libération.fr) : Le ramadan, j’adore
« Bonjour Monsieur. Bon ramadan, même si vous ne le faites pas. »
Cette année, le ramadan a commencé jeudi.
Rappelons à nos lecteurs d’Alsace-Lorraine que le ramadan est l’un des cinq piliers de l’islam.
L’obligation essentielle est le jeûne qui est strict : pendant toute la journée, du lever au coucher du soleil, il faut s’abstenir de nourriture, de boisson et d’activité sexuelle.
Bon, sur ce dernier point, les élèves n’ont pas l’air trop à cran. Par contre, ils ont faim, soif, ont mal à la tête, sont tout mous sauf la dernière heure de l’après-midi.
Qu’on soit un laïcard acharné ou un cul béni, le ramadan, en ZEP, on ne peut pas y échapper.
Bien sûr ce serait l’occasion pour les profs de réfléchir ensemble à la modernité de la laïcité qui pourrait concilier tolérance, ouverture, respect de l’autre et affirmation de valeurs communes...
(Heu, Guillaume... You-ouh ! Dis moi, par tolérance et ouverture, tu entends évidemment que toute référence à sa pratique religieuse personnelle n’a sa place qu’à l’extérieur d’un établissement public ? Je te laisse, je sens mon côté Vieil Instit’ Rigide de la Troisième République arriver à grand pas ! Continue ton message, il est super ! Bises, Jérôme.)
Mais pour les profs, le Ramadan c’est surtout la possibilité de ne pas faire la queue avec les élèves à la cantine.
C’est aussi un petit mois pendant lequel on n’a plus à se battre pour faire jeter les chewing-gums en début de cours.
Au début du ramadan, les élèves essayent même de ne pas s’insulter, de ne pas se taper, d’être tout gentils. Ça ne dure pas longtemps mais ça développe leurs capacités de mémorisation à long terme.
« Tu vas voir, je fais rien parce que c’est ramadan, mais je retiens. Je vais te niquer grave dans trois semaines. »
Le prof en profite parfois directement dans le cadre de ses pratiques pédagogiques. Ainsi ai-je pourri Edmond qui n’avait toujours pas son cahier et qui gravait son blaze sur la table au compas. Rappelons à nos lecteurs de la Creuse qu’un blaze est un surnom par lequel le ‘jeune’ affirme une identité post-moderne utile sur msn ou iChat.
Edmond fut évidemment excédé par mes reproches mais il s’est retenu.
« Vas-y, ttt... J’lui réponds pas c’est ramadan. »
Mais, à force, moi, je suis comme Jérôme, s’il n’y a pas un peu d’ambiance en classe, je m’ennuie.
Alors, quand c’est ramadan, je mange et je bois devant les élèves à chaque cours. Une gorgée d’eau, un petit tic-tac, une petite phrase toute drôle : « Rhoo, il est déjà cinq heures ! Z’avez pas envie d’un goûter ? »
Des provocations opportunes pour initier des échanges passionnants avec les élèves.
« Vous croyez que vous nous faites envie avec vos tic-tac ? D’accord, on mange pas pendant la journée mais le soir, vous, vous allez rentrer, et qu’est-ce que vous allez manger ? A la française ! Un petit peu de salade. Un petit peu de poulet. Un petit peu de vin... Alors que nous... »
« De l’harira. »
« Des bricks, des baghrirs... »
« Des chebakias ! »
« Et, ces petits gâteaux au miel avec de la pistache dedans, comment ça s’appelle ? »
« Vas-y là, j’ai mal au ventre. Il fait cours des fois, lui, ou quoi ? »
Résultat, la religion, c’est bien sympa pour faire cours dans le calme, mais je vais encore prendre deux kilos.
Guillaume
Je viens de voir un documentaire sur la vie au Japon. qui m’a bien fait rever : apparemment, on peut s’y loger pour pas cher car la criminallie est basse. La criminalite est basse en raison de la tolerance zero, non pas parce que les Japonais sont moins violents ou plus honnetes que les francais par nature.
Compter sur la ramadan pour avoir le calme et le respect du aux enseignants tout au cours de l’annee scolaire est ridicule. Il est temps de retablilr la notion de devoirs et le sens de la responsabilite par l’educaiton et par les sanctions. Si les parents devaeint le cout des degradations commises par leur projeniture, ils seraient sans doute plus vigiliants quant a leurs allees et venues.
Sujet : Mantes-la-Jolie - Un collège du Val-Fourré sous tension Lun 24 Sep - 20:19
AUJOURD’HUI, une réunion de crise se tient au collège Paul-Cézanne de Mantes-la-Jolie. Une table ronde réunira le principal, les membres du conseil d’administration et l’équipe pédagogique, après les incidents survenus en fin de semaine dernière. Situé dans la cité sensible du Val-Fourré, l’établissement, qui accueille 544 élèves, a été attaqué par une vingtaine d’individus. Ceux-ci ont cisaillé les grilles avant de jeter des bombes artisanales dans la cour. Ces incidents sont survenus dans le contexte particulier du ramadan. « Le rite a débuté quelques jours après la rentrée, fait remarquer Pierre Marsaleix, professeur au collège et secrétaire départemental du syndicat FSU. De nombreux élèves sont issus de familles musulmanes et ils jeûnent comme leurs parents. Ils prennent un petit déjeuner à l’aube et ne dînent que vers 20 heures avant de se coucher vers 22 heures, voire 23 heures. Ainsi, durant les cours, ils manquent d’énergie et de sommeil. Ils sont aussi très énervés."
source : Le Parisien 24/09/07