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Violences : devant les maires, Emmanuel Macron annonce un projet de "loi d’urgence" pour accélérer la reconstruction
"Nous allons présenter une loi d’urgence pour écraser tous les délais, avoir une procédure accélérée pour reconstruire beaucoup plus vite", a déclaré ce mardi 4 juillet le président de la République Emmanuel Macron face aux maires.
Durant les violences qui ont suivi la mort de Nahel, tué par un policier la semaine dernière, des bâtiments, du mobilier urbain et des moyens de transports ont été détruits. Ce mardi 4 juillet, le président de la République Emmanuel Macron a annoncé, devant des maires de villes touchées, un projet de "loi d’urgence" pour accélérer la reconstruction.
"Ce qui compte, ce sont les actes" : la réaction des maires à leur sortie de leur réunion avec Emmanuel Macron à l’Élyséepar BFMTV
"On a un problème de délais. Nous allons présenter une loi d’urgence pour écraser tous les délais, avoir une procédure accélérée pour reconstruire beaucoup plus vite", a déclaré le chef de l’Etat, selon un participant.
Interrogé, son entourage n’a pas précisé dans l’immédiat quand serait présenté et examiné ce texte. Le président a aussi promis un accompagnement des collectivités "pour très vite pouvoir réparer" le matériel de vidéosurveillance cassé, ainsi que des aides financières aux villes pour les réparations concernant "la voirie, les établissements communaux, les écoles". "On va être extrêmement ferme et clair avec les assureurs commune par commune", a-t-il encore dit lors de cette réunion à l’Elysée.
Après avoir longuement écouté un grand nombre des quelque 250 maires présents, Emmanuel Macron a reconnu qu’il n’y avait pas "une unanimité dans la salle" sur les solutions à apporter après la mort de Nahel. Souvent mis en cause pour avoir enterré, en 2018, le plan de l’ex-ministre Jean-Louis Borloo pour les banlieues, le président a reconnu avoir été "maladroit", tout en affirmant avoir pris néanmoins de nombreuses mesures en faveur de la politique de la ville. Il a esquissé plusieurs chantiers, promettant de "travailler" pendant l’été "pour déboucher sur des solutions très concrètes". "On ne doit pas laisser la pâte retomber", a-t-il lancé, évoquant un "point d’étape" avec les maires à "la fin de l’été".
Les réseaux sociaux ont "accéléré" l’embrasement
Parmi ces chantiers, il a évoqué de "mieux accompagner, mieux responsabiliser et parfois mieux sanctionner" les parents d’enfants auteurs de violences. Il a aussi plaidé pour un changement de méthode dans la construction des politiques publiques, et pour davantage de "décentralisation" et de "simplification" pour clarifier les responsabilités des divers échelons territoriaux. Même nécessité de "clarifier les compétences" sur le logement : selon l’édile socialiste de Fleury-les-Aubrais dans le Centre-Val-de-Loire, Carole Cannette, il a proposé de "remettre les maires au cœur des décisions d’attribution des logements sociaux de leurs villes". Il a aussi appelé "à construire des logements", a précisé un autre élu.
Sur les réseaux sociaux, largement pointés du doigt par l’exécutif pour leur rôle pendant les violences, Emmanuel Macron a déploré qu’ils aient "accéléré" l’embrasement, selon un participant. Il a évoqué "une volonté de vengeance" les deux premières nuits, et "un sentiment très désinhibé". Le chef de l’Etat a rappelé avoir évoqué récemment un processus de "décivilisation" à l’oeuvre selon lui. "Nous l’avons vu lors de ces événements, tout ce que notre civilisation a échafaudé se dissout", a-t-il martelé.
Extrait de actu.orange.fr du 04.07.23
Réaction de l’État aux violences urbaines
La Première ministre a présenté une communication relative à la réaction de l’État aux violences urbaines.
[...] 2/ La gravité des faits justifie une réponse pénale ferme, y compris pour les mineurs. La responsabilisation des parents est un élément essentiel pour trouver une réponse adaptée aux actes commis par les mineurs.
Il faut noter une très forte mobilisation des professionnels du ministère de la justice pour traiter l’ensemble des infractions commises et notamment les atteintes aux élus.
En application des instructions du garde des sceaux aux procureurs, une réponse pénale ferme a été donnée puisque le bilan, le soir du 4 juillet, était de près de 990 présentations aux procureurs en sortie de gardes à vue dont 480 comparutions immédiates devant un tribunal. 366 personnes ont été incarcérées pour ces violences et dégradations. Des peines d’emprisonnement nombreuses ont d’ores et déjà été prononcées pour répondre à ces faits très graves, ainsi que des interdictions de paraître, ou de détenir des armes.
Un tiers des personnes interpellées sont des mineurs. Une circulaire sera diffusée par le garde des sceaux sur le traitement des infractions qu’ils ont commises et sur les conditions d’engagement de la responsabilité de leurs parents. Elle invitera à la systématisation de sanctions adaptées, à la multiplication des mesures à visée éducative ou d’insertion et à la responsabilisation des parents, y compris par le biais d’amendes.
Le Gouvernement entend poursuivre les réformes engagées pour une justice plus efficace, plus rapide. C’est l’objectif de la loi de programmation pour la Justice actuellement en discussion au Parlement.
[...] 2/ La gravité des faits justifie une réponse pénale ferme, y compris pour les mineurs. La responsabilisation des parents est un élément essentiel pour trouver une réponse adaptée aux actes commis par les mineurs.
Il faut noter une très forte mobilisation des professionnels du ministère de la justice pour traiter l’ensemble des infractions commises et notamment les atteintes aux élus.
En application des instructions du garde des sceaux aux procureurs, une réponse pénale ferme a été donnée puisque le bilan, le soir du 4 juillet, était de près de 990 présentations aux procureurs en sortie de gardes à vue dont 480 comparutions immédiates devant un tribunal. 366 personnes ont été incarcérées pour ces violences et dégradations. Des peines d’emprisonnement nombreuses ont d’ores et déjà été prononcées pour répondre à ces faits très graves, ainsi que des interdictions de paraître, ou de détenir des armes.
Un tiers des personnes interpellées sont des mineurs. Une circulaire sera diffusée par le garde des sceaux sur le traitement des infractions qu’ils ont commises et sur les conditions d’engagement de la responsabilité de leurs parents. Elle invitera à la systématisation de sanctions adaptées, à la multiplication des mesures à visée éducative ou d’insertion et à la responsabilisation des parents, y compris par le biais d’amendes.
Le Gouvernement entend poursuivre les réformes engagées pour une justice plus efficace, plus rapide. C’est l’objectif de la loi de programmation pour la Justice actuellement en discussion au Parlement.