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Le parcours d’une génération à l’autre selon l’origine sociale (Inégalités)

19 novembre 2019

Le parcours d’une génération à l’école selon l’origine sociale

Au collège, les enfants d’employés et d’ouvriers sont presque trois fois plus nombreux que les enfants de cadres supérieurs. À bac + 5, c’est l’inverse. Que s’est-il passé ?

Au collège, les enfants d’employés et d’ouvriers sont presque trois fois plus nombreux que les enfants de cadres supérieurs. Au sommet des études supérieures, à bac + 6 ou plus, les enfants de cadres supérieurs sont sept fois plus représentés. Une étude du ministère de l’Enseignement supérieur [1] décrit la trajectoire d’une génération, celle qui a obtenu le bac en 2008, tout au long de ses études. Elle met en lumière la façon dont les écarts entre milieux sociaux se creusent au fil du temps.
Suivons à la trace de ces jeunes au fil de leur scolarité. Pour cela, il faut commencer par le collège. Presque tous les jeunes d’une génération vont jusqu’en troisième : l’origine des élèves représente alors à peu près la composition sociale de la population active totale. Au début des années 2000, les enfants de cadres supérieurs regroupaient 17 % des élèves, ceux d’ouvriers et employés, près de la moitié [2]. Ces derniers étaient donc 2,9 plus nombreux.

Ces mêmes élèves ont passé le bac en 2008. Parmi ceux qui l’ont obtenu, un tiers étaient enfants de cadres supérieurs [3] et 31 % seulement d’enfants d’ouvriers ou d’employés. Quasiment l’égalité. La part des enfants de cadres a donc doublé et celle des enfants de milieu populaire a baissé d’un tiers. Pour ces derniers, la fin de la troisième est un moment charnière, une part d’entre eux est orientée vers des filières courtes, voire abandonnent l’école.
Dans l’enseignement supérieur, la part des enfants de milieux les moins favorisés s’amenuise au fil des études. Dans les filières courtes à bac + 2, on compte près de deux fois plus d’enfants de milieux populaires que d’enfants de cadres, mais, à bac + 5, les enfants de cadres supérieurs sont trois fois plus nombreux, et même sept fois plus pour ceux qui obtiennent les diplômes les plus élevés à partir de bac + 6.

Extrait de inégalités.fr du 12.11.19

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