La réforme de l’enseignement professionnel (revue de presse)

30 mai 2018

Additif du 30.05.18
EnsPro

Enseignement professionnel : que contient la réforme ? Sur Public Sénat. “Ce lundi, le ministre de l’Éducation nationale a présenté la réforme de l’enseignement professionnel. Afin d’améliorer l’insertion sur le marché de l’emploi des jeunes ayant suivi ce parcours, Jean-Michel Blanquer entend donner à cette formation « toute son attractivité, son prestige et son efficacité au service des élèves ».”

La réforme de l’enseignement professionnel fait déjà débat. “Généralisation de l’apprentissage, classes de seconde conçues autour de coeurs de métiers : pour le Snuep-Fsu, le projet de Jean-Michel Blanquer ne tient compte ni des réalités du terrain, ni de la fragilité des élèves.”

Jean-Michel Blanquer prône un "esprit de coopération" entre CFA, lycées professionnels et régions. “Après l’élémentaire, le baccalauréat général et technique, Jean-Michel Blanquer s’attaque au lycée professionnel. Le ministre de l’Education nationale a annoncé le 28 mai 2018 la transformation du lycée professionnel pour former les talents de demain. Une réforme qui implique étroitement les régions.”

Filière professionnelle. Ce qui va changer pour les lycéens dans Le Télégramme. “Insérer les lycées professionnels au sein de campus ou de réseaux, revoir la liste des bacs pro et rendre leur intitulé plus compréhensible, remanier les trois années du lycée : avec ces trois axes annoncés, ce lundi, le ministre de l’Éducation entend revaloriser la voie professionnelle à l’école.”

Les régions saluent la réforme du lycée professionnel par Michèle Foin. “Après la déconfiture de la réforme de l’apprentissage, les régions reprennent du galon avec celle du lycée professionnel. Refonte de la carte des formations, désignation et renforcement de campus des métiers « nouvelle génération »… l’Education nationale compte sur les régions pour revaloriser la voie professionnelle.” Et au travers des campus notamment, elles (ainsi que l’état) reprennent la main sur l’apprentissage...

La réforme du lycée professionnel valorise surtout l’apprentissage par Faïza Zerouala sur Mediapart, réservé aux abonnés. “Le ministre de l’éducation a présenté le 28 mai sa réforme de l’enseignement professionnel, sa « deuxième priorité » après le primaire. Il espère rendre cet enseignement plus lisible et attractif. Mais la volonté appuyée de rapprochement avec l’apprentissage fait craindre à plusieurs acteurs du secteur une transformation qui manque d’envergure.”

Extrait de cahiers-pedagogiques.com du 30.05.18 : Revue de presse du 30.05.18 . Enspro

 

Transformer le lycée professionnel : former les talents aux métiers de demain

Au terme d’une période de concertation et à l’issue de consultations menées dans le cadre de la mission confiée à Céline Calvez et Régis Marcon, Jean-Michel Blanquer a présenté ses propositions pour un lycée professionnel transformé. Aujourd’hui commence le temps de concrétisation pour transformer le lycée professionnel et former les talents aux métiers de demain.

Édito du ministre
Dossier de présentation "Transformer le lycée professionnel : former les talents aux métiers de demain"
[VIDÉO] Mieux comprendre la réforme du lycée professionnel
Découvrez les 12 points clés de la transformation du lycée professionnel

Extrait de education.gouv.fr du 28.05.18 : Transformer le lycée professionnel : former les talents aux métiers de demain

 

Enseignement professionnel (revue de presse des Cahiers pédagogiques du 29.05.18] Professionnel

Lycées professionnels : vers une organisation profondément remaniée
Réforme : Quel avenir pour les lycéens professionnels ?

“Incontournables. De ministre en ministre, l’enseignement professionnel est salué par de grandes déclarations sur sa revalorisation. La réforme annoncée le 28 mai par JM Blanquer n’échappe pas à la règle. Pourtant elle se traduit par une réduction sensible des heures d’enseignement général et une certaine déprofessionnalisation avec des interrogations pour le maintien de postes d’enseignement. JM Blanquer ressuscite un enseignement supérieur d’un an non qualifiant pour les bacheliers professionnels qui rappelle beaucoup le "brevet professionnel supérieur" imaginé par G Fioraso en 2014. Si un effort de modernisation des formations est annoncé par le ministre, il faut bien dire que l’avenir des jeunes des lycées professionnels semble peser bien peu alors même que c’est là que se joue, comme le dit le ministre lui-même l’avenir du pays.”

Blanquer crée un sas entre le bac pro et les BTS
“Le ministre de l’Education a annoncé ce lundi la création de 2.000 places dans de nouvelles « classes passerelles » pour les bacheliers professionnels. Ils y suivraient une remise à niveau d’un an avant d’accéder à l’enseignement supérieur.”

Reforme de la voie professionnelle : A quoi ressembleront les campus professionnels ?
“Le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer a annoncé ce lundi des mesures pour revaloriser la voie professionnelle et veut voir émerger des « Havard professionnels »…”

Les réactions sont variées.

Blanquer : une inflexion dans le rôle officiel dévolu aux bacs professionnels. Par Claude Lelièvre
“Le ministre vient d’indiquer qu’en terminale de lycée professionnel, les élèves auront le choix entre ’’un module d’insertion professionnelle’’ et un ’’module de poursuite d’études’’ modifiant ipso facto le rôle qui avait été officiellement donné aux bacs pros lors de leur création.”

Enseignement professionnel : Les réactions à la réforme Blanquer.
“Que pensent les syndicats de la réforme du lycée professionnel présentée par JM Blanquer ? Des critiques souvent négatives mais avec des nuances sensibles. Régions de FRance soutient la réforme tout en soulignant sa dépossession…”

Les réformes de la voie professionnelle du ministère doivent mener à une "réforme des mentalités" sur la filière. “Samuel Cywie, porte-parole de la PEEP, a réagi lundi sur franceinfo aux mesures présentées par le ministre de l’Education pour revaloriser les baccalauréats professionnels.”

Pour l’Humanité, Blanquer offre le bac pro aux entreprises (article réservé aux abonnés).
Extrait de cahiers-pedagogiques.com du 29.05.18 : la revue de presse

 

Enseignement professionnel : Quelle réforme ?

Dernier élément de la réforme du lycée, celle du lycée professionnel est présentée par Jean-Michel Blanquer le 28 mai. Inspirée par le rapport Calvez - Marcon la réforme pourrait accentuer la déprofessionnalisation de la filière, faisant notamment de la seconde professionnelle une année de tri et de préparation à l’apprentissage. L’enjeu de cette réforme est pourtant de première importance. L’enseignement professionnel porte depuis 20 ans un extraordinaire effort de démocratisation de l’éducation. Selon les décisions qui seront prises par JM Blanquer, c’est l’avenir des jeunes des quartiers populaires qui s’ouvrira ou se refermera.

Extrait de cafepedagogique.net du 28.05.18 : Enseignement professionnel : Quelle réforme ?

 

EDITORIAL. Comment faire de la voie professionnelle, sous statut scolaire ou d’apprentissage, "une voie de réussite" ? Comment aussi mieux utliser les capacités des lycées professionnels ? Quelque 18 500 places sont restées vacantes l’an dernier tandis que la situation de nombreux CFA inquiète à la veille d’une réforme qui lie leur financement au nombre des apprentis qu’ils accueillent. ToutEduc a obtenu copie du courrier adressé par le ministre et le "numéro 2" du ministère aux recteurs et aux DASEN (les responsables départementaux), invités à se "mobiliser" pour "accompagner" les principaux de collège, d’aucuns diraient "leur mettre la pression". L’évaluation des collèges, donc de leurs dirigeants, dépendra de leur capacité à faire évoluer les courbes, à augmenter les flux vers les LP et les CFA. Tout se joue en effet lors des conseils de classe de 3ème pour deux catégories d’élèves.

Les premiers ont des résultats très médiocres mais ils demandent à tenter leur chance dans l’enseignement général, et les conseils de classe peuvent faire le pari de leur capacité à évoluer, quitte, s’ils échouent, à ce qu’ils soient "réorientés" vers le professionnel en fin de seconde. Il est évidemment dommage que des élèves qui "n’ont pas le niveau" perdent une année en seconde, le risque étant de passer à côté d’élèves qui, effectivement, se mettent au travail et réussissent. Leur barrer la route, c’est aussi faire un pari, négatif.

Les seconds ont de bonnes notes, ils demandent à aller en professionnel parce qu’ils en ont assez de l’école, parce qu’ils ont une vocation, la pâtisserie, la mécanique, la coiffure..., ou par tradition familiale. Souvent d’ailleurs, les trois facteurs se combinent. Peuvent s’y ajouter la modestie des revenus des parents et une certaine urgence économique qui fait préférer des études courtes. Les équipes éducatives essaient de leur faire valoir qu’ils "manquent d’ambition" et les invitent à préférer la voie générale. Jean-Michel Blanquer et Jean-Marc Huart dénoncent clairement ce discours, ce n’est pas manquer d’ambition que d’opter pour une voie d’excellence. Il est, là encore, dommage que des élèves qui ont une réelle appétence pour un métier manuel en soient détournés, le risque étant de conforter les phénomènes de reproduction sociale contre lesquels l’institution scolaire a été invitée à se mobiliser depuis plusieurs années.

Ce courrier pose des questions redoutables : comment faire de l’enseignement professionnel une "voie d’excellence" sans désarmer sur le front de l’auto-censure ? Comment faire évoluer l’offre de formations de façon que celles-ci correspondent aux demandes et qu’un mécanicien ne se retrouve pas, faute de place, en pâtisserie (ou l’inverse) ? Cette offre doit-elle évoluer en fonction des goûts des élèves ou des débouchés ? Ajoutons que les premiers résultats aux concours de recrutement des enseignants du professionnel ne permettent pas d’envisager une réelle embellie sur ce plan.

Extrait de touteduc.fr du 23.05.18 : Edito de la Lettre de Touteduc n° 411)

 

Le ministre de l’Éducation Nationale s’est exprimé ce matin en conférence de presse sur l’avenir de la filière professionnelle. Il a notamment annoncé une séparation entre les classes de seconde et première professionnelles en terme d’orientation. Dès la fin de la 3e, les élèves choisiraient non plus une filière professionnelle, mais une famille de métier.

Cela réduirait significativement le nombre de possibilités différentes pour les élèves de secondes : au lieu de 80 filières professionnelles ils n’auraient plus le choix qu’entre une quinzaine de familles de métiers, allant des « métier de la bouche » aux « métiers de l’aéronautique », en passant par les « métiers du bois ». C’est n’est qu’en classe de première que les élèves opteraient pour une spécialisation au sein de leurs filières de départ.

Enfin, les élèves pourraient suivre deux trajectoires en terminale. Soit entre un module « d’insertion professionnelle », pour les élèves qui souhaitent s’engager sur le marché du travail directement après le lycée, où ils apprendront à maîtriser des compétences telles que la rédaction de CV et la préparation d’entretien. Soit un module « poursuite d’études », censé les préparer à l’enseignement supérieur. Tous devront aussi réaliser « un chef d’oeuvre », nom du projet à construire sur les deux dernières années, application concrète de leurs enseignements

Extrait de vousnousils.fr du 28.05.18 : Lycée professionnel. le ministre veut resserrer les liens avec le amrch del’emploi

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