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Education. Le document d’orientation des Républicains et la tribune de Nicolas Sarkozy. Revue de presse

8 avril 2016

Alors que son parti se réunit ce 6 avril pour débattre de l’éducation, Nicolas Sarkozy publie dans Le Figaro une tribune et détaille son projet pour l’Ecole. L’ancien président annonce que "Les Républicains" reviendront sur la réforme du collège et sur celle des rythmes scolaires. Voici les principaux éléments de ce texte.

Les rythmes scolaire : "La présence des enseignants ne peut plus se limiter aux seules heures de cours. C’est à eux et non à des ’animateurs’ (...) qu’il revient d’organiser le temps scolaire et ce rôle doit avoir une véritable contrepartie salariale."

Les collèges : "Année après année, et chaque majorité doit assumer ses responsabilités en cette matière, ce sont près de 800h d’enseignement du français qui ont disparu du CE1 à la classe de première. Elles doivent êre rétablies. En lieu et place de ces étranges ’modules horaires transdisciplinaires’, les élèves des collèges doivent apprendre le français."

Les programmes : "Il ne peut pas revenir aux Assemblées de décider de ce qui doit s’enseigner en classe (...) Les programmes doivent être élaborés par l’Inspection générale (...) sous l’autorité du ministère, mais il faut peut-être en confier l’approbation finale à l’Institut de France et donc aux académies."

Le soutien : "L’Ecole doit prendre en charge, dès le cours préparatoire, les élèves en difficulté. Ils devront bénéficier d’un ’CP plus’, c’est à dire d’une aide surveillée et d’un accompagnement renforcé (...) "Au primaire, les élèves devront quitter l’école en ayant fait leurs devoirs."

Le redoublement : "A quoi sert-il de faire passer dans la classe supérieure un élève qui ne maîtrise pas la lecture ?"

Les décrocheurs : "L’extension du service militaire adapté, déjà mis en oeuvre outre mer, doit être engagée sur l’ensemble du territoire national, dès 2017 (...) pour cette centaine de milliers de jeunes qui sortent du système scolaire sans qualification (...) L’institution militaire a la capacité de resocialiser des jeunes en perte de repères."

Dans la première partie de sa tribune, N. Sarkozy présente sa vision de l’Ecole, "un lieu neutre et sûr, où se transmet le savoir, où l’on intériorise la règle sociale et où chacun apprend à devenir citoyen". Elle "perpétue la France en assurant la transmission de l’héritage historique, littéraire et artistique de notre pays". Elle est ouverte sur le monde, mais "comment comprendre l’Histoire des autres si on ne connaît pas sa propre Histoire, à commencer par sa chronologie ?" Enfin, il n’appartient pas à l’Ecole "de se substituer aux familles, mais d’enseigner des disciplines", car "les enseignants du second degré ne sont pas des ’éducateurs’ mais des professeurs et des maîtres".

Il dénonce aussi vigoureusement la politique menée depuis quatre ans, "sans cap, sans politique et sans vision", et qui a fait de l’école "un lieu d’expérimentation", où "tout ce qui peut rappeler ce qu’a été la France se retrouve désormais noyé dans un verbiage insensé" tandis qu’un "universalisme éthéré est venu remplacer le récit national", que la culture classique apparaît comme "l’apanage des élites" dont les langues anciennes seraient "le creuset". Cette école ne serait plus "chargée de transmettre des savoirs et de former des esprits" puisque "nos pédagogues ont décidé que l’élève devait construire lui-même son savoir".

Extrait de touteduc.fr du 06.04.16 : Le programme de Nicolas Sarkozy pour l’école

 

Ce que veulent "les Républicains" pour l’Ecole
"La société à laquelle nous aspirons n’est pas une société sans Histoire, sans travail, sans effort, sans distinction. Notre école non plus. Notre vision de l’école est fondée sur ces mêmes principes : la liberté, l’initiative, la responsabilité, la valeur du travail, le respect de l’autorité." C’est ainsi que "Les Républicains" définissent leur ambition pour le système scolaire dans leur "document d’orientation" publié à l’issue de leur "journée de travail" sur "éducation et enseignement supérieur", hier 6 avril. La tribune de Nicolas Sarkozy publiée hier par Le Figaro en donnait déjà les grandes lignes.
Lire la tribune

Voici le détail des mesures et des principes qu’envisage ce parti politique.

Valeurs : Les valeurs de LR sont "l’autorité, l’excellence, le mérite, la laïcité".

Méthode : "Il n’est pas nécessaire d’engager une énième grande loi, quelques ajustements législatifs suffiront."

Ministre : "La responsabilité de la conduite de l’école doit revenir dans les mains du ministre, et dans celles de ceux qui, à ses côtés, incarnent l’autorité de l’État, les recteurs, les inspecteurs, les chefs d’établissement, et bien sûr les professeurs (...) Le ministère de l’éducation nationale doit être aux côtés des professeurs et non au service des syndicats."

Programmes : "Établir des programmes clairs et accessibles (ils existent, ce sont les programmes de 2008) (...) C’est le ministre qui arrête les programmes. Préparés par l’Inspection générale, ils pourront être utilement transmis pour avis à l’Institut de France."

Professeur : "Remettons l’école à l’endroit pour en faire un lieu où chacun est à sa juste place (...) C’est le professeur qui, par des connaissances sûres qu’il a appris à bien transmettre avec fermeté et bienveillance, est au centre du système et ce, pour le bien de l’élève (...)."

Autonomie : Tout en conservant à l’État la responsabilité de "la définition du socle des savoirs, des programmes nationaux, la collation des grades et diplômes nationaux et la gestion des corps nationaux de fonctionnaires", "il faut introduire beaucoup de souplesse, de subsidiarité" : "il doit être possible de laisser les établissements constituer des classes et des groupes de niveaux, d’organiser le repérage précoce comportant des obligations renforcées pour certains élèves trop ’justes’, stages obligatoires de remise à niveau conditionnant le passage dans l’année supérieure."

Pour le premier degré, LR prévoit la création d’établissements du premier degré, "EPEP ou école fondamentale".

Privé. Une offre éducative privée hors contrat se développe et "il faut pouvoir faire une place" à ces initiatives comme "le cours Alexandre Dumas créé à l’initiative de la Fondation Espérance Banlieues" qui "mérite une grande attention et un soutien public"
Fondation Espérance Banlieues

Rythmes scolaires : "Il faut laisser l’initiative du choix localement aux principaux acteurs concernés, à savoir les écoles, les parents et les élus."

Laïcité : "L’école doit pratiquer la tolérance zéro à l’égard des pratiques communautaires et des manifestations de refus de l’autorité et des règles communes : le port de signes religieux doit être interdit dans les sorties scolaires pour les accompagnants ; toutes les attitudes témoignant du refus des règles communes doivent être combattues et sanctionnées : exigence de menus confessionnels, refus de certains enseignements (y compris éducation physique, piscine), refus de se conformer au règlement intérieur…"

Enseignements : L’orthographe, la grammaire et les "grands auteurs" doivent avoir "une place privilégiée dans notre école", tout comme l’histoire de notre pays, "sans en ignorer les pages tragiques mais sans en taire les pages glorieuses, dans une démarche chronologique".

Redoublement et soutien : "Aucun enfant ne peut quitter le CP s’il ne sait pas lire (...) Tous les parents qui le demandent ont le droit à la mise en place gratuite d’études surveillées pour que leurs enfants rentrent chez eux les devoirs faits". Le document évoque aussi une "prise en charge pédagogique précoce de la difficulté scolaire (c’est-à-dire dès le début du CP, au profit d’une approche médicale)". Il évoque encore la "création d’une classe de ’CP +’ pour les élèves les plus en difficulté" qui "bénéficieront d’un parcours différencié : aide personnalisée, heures d’apprentissage renforcé, devoirs réguliers, contrat d’études, le cas échéant période obligatoire de remise à niveau y compris pendant les congés."

Elèves issus de l’immigration : "Il faut dire clairement aux parents d’origine étrangère, qu’ils doivent eux aussi apprendre le français et le parler à la maison."

Lecture : "Privilégier pour l’apprentissage de la lecture les méthodes éprouvées, fondées sur l’apprentissage systématique du code alphabétique ou syllabique. Les avancées récentes de la science (neurosciences cognitives) démontrent de façon désormais incontestable que les méthodes dites traditionnelles (pédagogie explicite, groupe d’élèves homogène) donnent les meilleurs résultats."

Collège : "Le collège doit évidemment avoir un socle commun", mais "la réforme du collège devra être abrogée" et "chaque établissement doit pouvoir offrir des filières diversifiées avec des classes bilangues, des sections européennes, ou encore des options de langues anciennes".

Palier en fin de 5ème : "Il faut également diversifier les parcours dans les collèges à partir de la 4e, en développant une filière de préapprentissage : enseignements généraux adaptés, découverte des métiers."

Discipline : "Pour restaurer un climat scolaire paisible, le rétablissement de l’autorité doit être une priorité (...) Chaque établissement, par son règlement intérieur, pourra décider de (l’application de règles communes) par exemple : se lever à l’entrée du professeur, apprendre la Marseillaise, recourir à un code vestimentaire commun (...) ou encore limiter l’usage du portable (...) Au-delà des sanctions disciplinaires, il faut instituer de nouvelles formes de punitions prévues par le règlement intérieur pour les premiers refus d’autorité : travaux d’intérêt général, exclusion des salles de cours, heures de ’colles’, obligation de stages de rattrapage, de suivi d’études surveillées (...) La coopération ’écoles, police, justice’ doit être encouragée (...) Nous rétablirons la suspension des allocations familiales dans les familles dont les enfants insultent les professeurs, insultent la République, récusent la laïcité ou la Shoah, ne vont pas à l’école, empêchent, de manière récurrente, les autres de travailler. Pour les élèves les plus perturbateurs, il faudra remettre en place la réorientation vers les ERS (établissements de réinsertion scolaire) (...)"

Lycée général : "Le nombre d’options offertes au lycée peut être réduit" puisque 20 des 58 langues "possibles au baccalauréat" ont été choisies par moins de 50 candidats. "Le baccalauréat pourrait être ramené à un nombre plus limité d’épreuves optionnelles."

Lycée professionnel et apprentissage : Pour augmenter le nombre de jeunes en apprentissage, "nous proposons de faire progressivement de l’apprentissage la voie de droit commun pour l’obtention d’un bac professionnel". Il faut aussi rendre "obligatoire la participation de tous les collégiens à au moins une session de découverte de l’apprentissage".

Mérite : Pour "honorer et récompenser le mérite", LR entend "rétablir la portion de bourses au mérite pour les bacheliers mention Très bien" et créer "des bourses d’excellence sur le seul critère du mérite (...) attribuées de manière très déconcentrée", la décision étant "prise au niveau de l’établissement".

Internats : "Nous reprendrons le programme des internats d’excellence, pour les élèves boursiers méritants."

Décrocheurs : "Il faut généraliser un service militaire adapté pour les décrocheurs, obligatoire pour ceux qui ne sont ni diplômés, ni qualifiés, ni embauchés."

Enseignants : "Le temps de présence des enseignants sera augmenté de 25 % (pourcentage incluant globalement les cours, mais aussi l’aide aux devoirs et les études surveillées) en contrepartie d’une rémunération accrue."

Formation des enseignants : Partant du principe que les ESPE ne fonctionnent pas mieux que les IUFM tandis que l’École professorale de Paris se propose de former des enseignants "avec l’ambition affichée de l’excellence", "Les Républicains" veulent "confier à l’Université la formation académique et disciplinaire des futurs maîtres", donner aux enseignants "des fiches de postes claires sur ce qui est attendu d’eux (...), "consacrer plus de la moitié de la formation initiale des nouveaux professeurs à l’apprentissage pratique du métier, dans les établissements, sous la conduite de professeurs expérimentés (...)".
École professorale de Paris

Accès au supérieur. Les universités "ont le droit de déterminer les conditions d’accès aux formations qu’elles délivrent" et il faut leur "permettre de conditionner l’inscription dans certaines filières à la validation de pré requis" ou de proposer des cursus renforcés "à des étudiants de haut niveau". Elles doivent également "pouvoir déterminer le montant des droits d’inscription" dans la limite d’un plafond de 1 000 euros.

Le document sur le site de LR

Extrait de touteduc.fr du 07.04.16 : Ce que veulent "les Républicains" pour l’Ecole

 

Avec la droite, demain pourrait fortement ressembler au passé. C’est ce que montre le projet pour l’éducation présenté par Les Républicains le 6 avril. Ainsi, la droite annonce la suppression des réformes des rythmes et du collège, le retour des programmes de 2008 et la diminution du nombre d’enseignants. Mais il y a aussi des nouveautés comme la large autonomie donnée aux établissements et aux écoles qui, pour N Sarkozy, doit aller jusqu’aux programmes. Les Républicains résisteront-ils à la tentation de changer le système ?

Un chat sur Facebook, une tribune dans Le Figaro puis une Journée de travail le 6 avril : la machine médiatique des Républicains s’est mise en route sur l’école. Ouverte par Luc Chatel, close par N Sarkozy, la journée a vu se succéder des tables rondes associant ancien recteur, députés LR et partisan des écoles traditionalistes.

Cet édifice est d’autant plus nécessaire que les projets sur l’école sont différents au sein des Républicains. Le "document d’orientation" élaboré le 6 avril constitue donc le seul document programme pour le parti. Enfin , jusque là , son leader, N Sarkozy, s’était peu exprimé sur l’Ecole. Dans son livre de campagne (La France pour la vie, Plon) l’enseignement tient la dernière place. C’est donc le 6 avril qu’il a vraiment dévoilé ses options pour l’Ecole.

Retour à 2008
Le premier choix des Républicains c’est de défaire ce qui a été réalisé sous le quinquennat Hollande. Pour l’école primaire c’est le retour aux programmes de 2008, la suppression des rythmes scolaires, voire le retour à de Robien. Les rythmes devraient être proposés par le conseil d’école et décidés par l’inspecteur après avis du maire et du département. Pour le collège, c’est la suppression de la réforme du collège.

Sur certains points le changement ressemble beaucoup à l’existant. Ainsi le document d’orientation estime que "la formation des enseignants est fondamentale" et propose une formation universitaire, avec un cahier des charges et des exigences de niveau pour y accéder. Ca ressemble fortement aux Espe que la gauche a créé après la suppression de la formation des enseignants sous N Sarkozy...

Le document ne parle pas d’annuler la loi d’orientation de 2013. Mais on voit mal comment elle pourrait être maintenue alors que plusieurs points du projet LR entrent en contradiction avec elle.

Le coté réactionnaire est accentué par le discours contre les "spécialistes" : "l’école n’appartient ni aux pédagogues, ni aux sociologues, ni aux idéologues".

Pour l’école
Après la suppression des rythme set l’adoption de nouveaux horaires, l’école reviendra aux programmes de 2008. Le document a beau affirmer vouloir en finir avec les débats de méthodes, il annonce la mise en place obligatoire de la méthode syllabique et de l’enseignement explicite (peut être faut il comprendre magistral ?) à des groupes d’élèves homogènes.

Alors que fait on des élèves faibles ? L’autre principe de ce nouveau projet, la relégation, s’applique dès l’école primaire. A l’issue du CP les élèves faibles sont envoyés dans une clase spéciale appelée "CP+". Là ils sont astreints à redoubler tant qu’ils n’ont pas le niveau. On a donc une suppression des cycles.

L’enseignement du français est renforcé : il devrait être augmenté de 2 heures, sans qu’on sache aux dépens de quelle discipline et cela jusqu’en première, cette mesure suffisant à résoudre les difficulté selon les Républicains. La France a déjà les horaires des fondamentaux les plus élevés d’Europe selon l’OCDE. Ils devraient encore augmenter sans qu’on sache aux dépens de quelles dieciplines.

Enfin l’école deviendra un établissement (EPLP) confié à un directeur chef d’établissement doté d’une large autonomie.

Au collège
" Que reste-il de la refondation ? La catastrophique la réforme du collège", dit N Sarkozy. Le projet prévoir sa suppression. Les mêmes principes s’appliquent au collège , à commencer par son autonomie. Pour N Sarkozy, celle ci doit comprendre la possibilité d’ajuster les horaires et les programmes autour d’un tronc commun. Là aussi le principe de relégation des faibles s’applique : le projet prévoir la création de filières de pré-apprentissage à partir de la 4ème avec des "enseignement généraux adaptés". C’est donc la fin du socle commun.

Au lycée
"Le nombre d’options offertes au lycée peut être réduit" annonce le document. Voilà pour les lycées d’enseignement général. Pour les lycées professionnels, le projet prévoit de "faire progressivement de l’apprentissage la voie de droit commun pour l’obtention du bac professionnel". Les LP devraient donc disparaitre au profit des CFA.

25% de temps de présence en plus pour les profs
"Le temps de présence des enseignants dans les établissements doit donc être accru pour répondre aux nouveaux besoins d’enseignement et d’encadrement. Cet effort doit comporter des contreparties en termes de rémunération. Le temps de présence des enseignants sera augmenté de 25 % (pourcentage incluant globalement les cours, mais aussi l’aide aux devoirs et les études surveillées) en contrepartie d’une rémunération accrue". Le taux de celle ci n’est évidemment pas indiqué.. En augmentant le nombre d’heures de présence et d’enseignement et en diminuant le volume horaire de cours en lycée (par la réduction des options) , on pourrait ainsi diminuer fortement le nombre des enseignants.

Des établissements autonomes de l’école à l’université
C’est finalement le développement de l’autonomie qui est la vraie nouveauté de ce programme. Il prévoit de renforcer les pouvoirs des recteurs de région académique et ceux du chef d’établissement. Il devrait pouvoir décider du temps scolaire, de la constitution de classes en groupes de niveaux. Selon N Sarkozy cette autonomie devrait concerner aussi l’évaluation des enseignants par la revalorisation de la part du mérite dans l’avancement aux dépens de l’ancienneté. Elle concernerait aussi l’adaptation de l’offre d’enseignement, c’est à dire une remise en question des programmes nationaux. Enfin l’autonomie des universités autorisera la sélection à leur entrée.

Le projet des Républicains semble associer des pensées différentes. Domine surtout la volonté de rétablir tout ce que la gauche a supprimé et de détricoter ce que la gauche a fait. L’Ecol entrera ainsi dans un jeu de balançoire. Il y a aussi la tentation de faire ce qu’il n’a pas été possible de faire entre 2007 et 2012 comme la réforme de l’évaluation des enseignants, le décret Chatel n’étant pris qu’après la défaite électorale. Enfin il y a un tropisme vers l’autonomie qui pourrait conduire jusqu’au modèle anglais des Academies. Là on changerait de système éducatif.

Extrait de cafepedagogique.net du 07.04.16 : La droite affiche un autre projet pour l’Ecole

 

Une tribune dans Le Figaro, un chat sur Facebook, une convention thématique du parti Les Républicains avec une esquisse de projet… Nicolas Sarkozy a placé sa semaine sous le signe de l’éducation et en a profité pour développer ses propositions sur ce thème. Un programme qui amène pour l’heure plus de questions que de réponses.

1. Créer un service militaire obligatoire pour les décrocheurs
Pourquoi c’est flou
[...] La grosse différence avec l’idée défendue par M. Sarkozy, c’est que le SMA s’adresse à des volontaires. Vouloir imposer un cursus de ce type à une certaine catégorie de population pose plusieurs problèmes pratiques. Par exemple : quel public, précisément, serait concerné ? à partir de combien de temps sans activité la participation au service militaire deviendrait-elle obligatoire ? comment forcer les jeunes concernés à s’inscrire et que se passerait-il en cas de refus ?

2. Créer des classes de « CP + »

[...] Pourquoi c’’est flou
Le premier obstacle à cette proposition est financier. A ce stade, aucune précision n’est donnée sur le nombre d’élèves qu’une telle mesure concernerait, sur les moyens déployés et donc sur son coût. Difficile dans ces conditions d’évaluer ce qui changerait réellement par rapport aux dispositifs d’aide personnalisée existants et donc de chiffrer un tel accompagnement.

Des stages de remise à niveau comparables à ceux que suggèrent Les Républicains existent en CM1 et CM2 pendant les vacances scolaires. Mais ils ne sont pour l’instant pas obligatoires (les enseignants proposent le stage à la famille de l’élève, qui peut refuser).

[...] 3. Augmenter le temps de travail des enseignants, réduire les effectifs

[...]Pourquoi c’est flou
Augmenter le temps de travail des enseignants, les payer plus et réduire leurs effectifs, c’est une équation récurrente chez M. Sarkozy. Le problème, c’est qu’à ce stade les arbitrages financiers du projet ne sont pas donnés, alors que M. Sarkozy s’est déjà pris les pieds dans le tapis par le passé à ce sujet.

Extrait de lemonde.fr du 08.04.16 : Les propositions floues de Nicolas Sarkozysur l’éducation

 

Revue de presse

Extrait de vousnousils.fr du 07.04.16 : Décrocheurs scolaires : un « service militaire adapté » proposé par Sarkozy

http://www.touteduc.fr/fr/scolaire/id-12223-le-programme-de-nicolas-sarkozy-pour-l-ecole

Extrait de vousnousils.fr du 05.04.16 : Sarkozy : La laïcité jusque sur les bancs de l’université publique

https://www.facebook.com/notes/nicolas-sarkozy/l%C3%A9cole-de-la-r%C3%A9publique-et-rien-dautre/10153429690930824

Extrait de [lelab.europe1 ;fr du : Pour lutter contre l’absentéisme scolaire, Nicolas Sarkozy reparle de supprimer les allocations

Extrait de lefigaro.fr du 05.04.16 : Nicolas Sarkozy : l’école de la République et rien d’autre

Extrait de 20minutes.fr du 06.04.16 : Education. Nicolas Sarkozy : des élèves devenus cobayes. Najat Vallaud-Belkacem répond

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