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Projet local de réussite éducative (PLRE)
Extrait de « Fenêtres sur cours » n°272 du 04.09.05 : Dispositif de réussite : précipitation
La Loi sur la cohésion sociale du 18 janvier 2005 crée les dispositifs de réussite éducative pour des jeunes fragiles ou en difficulté, de 2 à 16 ans, prioritairement en ZUS /ZEP/REP (Fsc n°268).
L’ambition gouvernementale est d’apporter des réponses individuelles, dans le cadre de parcours accompagnés, en principe hors temps scolaire. Sur la base d’un « projet local de réussite éducative », ces dispositifs organisent des « équipes pluridisciplinaires de soutien » si possible en cohérence avec ce qui existe.
La circulaire propose que le repérage des jeunes soit effectué par les enseignants. Les financements d’Etat pour cette année s’élèvent à 62 millions et devront être complétés localement (mutualisation, subventions territoriales...). Pour recevoir les crédits, et à l’initiative des communes, la structure juridique sera un « établissement public local de coopération éducative » ou éventuellement la Caisse des écoles (un « conseil consultatif de réussite éducative » pourra y être installé (Décret relatif à la caisse des écoles, 30 mai 2005). Les préfets de départements sont chargés de mettre en place le « Programme de réussite éducative » (Circulaire de la Délégation Interministérielle à la Ville, 13 juin 2005).
Par ailleurs la place et les attributions des enseignants, Rased, psychologues scolaires
ne sont pas explicitées. Dans la course des appels à projet, quelques écoles ont été sommées, à la veille des vacances, de faire des listes nominatives d’élèves, ce qui pose problème quant à la confidentialité, au respect des enfants et des familles. Ces dispositifs, dont le caractère risque d’être stigmatisant, font aussi l’impasse sur les nécessités d’un travail de prévention précoce, sans prendre en compte les dispositifs existants, ce qui s’inscrit dans la même logique que la mise en place des PPRE. Le Snuipp rassemble toutes les informations afin d’interpeller toutes les instances et le Ministère sur la mise en oeuvre précipitée et improvisée de ces dispositifs. Il interroge aussi sur l’avenir des politiques de ZEP dont il est fait très peu de cas.