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D’ECLAIR aux décrocheurs, une réflexion du philosophe Yves Michaud sur son blog de Libération

18 décembre 2012

C’est un peu par hasard que j’ai découvert les dispositifs ECLAIR du ministère de l’éducation nationale, lancés en 2012, qui prolongent et élargissent les programmes CLAIR (collèges et lycées pour l’ambition, l’innovation et la réussite) expérimentés à partir de la rentrée 2010.

L’acronyme ECLAIR signifie "écoles, collèges et lycées pour l’ambition, l’innovation et la réussite".

Il s’agissait au départ d’une initiative destinée à lutter contre la violence en milieu scolaire : sarkozysme oblige, il fallait que tout fût placé sous le signe de la sécurité.

En fait, ceux qui connaissaient le terrain, et il y en a, y compris parmi les responsables de l’éducation nationale, savaient bien que la violence n’est qu’une manifestation parmi d’autres de l’impossibilité de scolariser efficacement un grand nombre d’enfants et d’adolescents qui formeront ensuite le gros des 170.000 jeunes qui quittent l’école quasiment sans aucune formation, quand ils ne l’ont pas quittée purement et simplement en n’y venant plus ou juste quand ça leur chante.

On les retrouve maintenant dans le discours de Peillon sous le nom de "décrocheurs".

Je ne m’attarderai pas sur les avantages donnés aux enseignants qui acceptent d’entrer dans ces dispositifs, mais sur les innovations pédagogiques et de vie scolaire que permettent ces dispositifs : changements dans la durée des cours et les rythmes, interdisciplinarité, suivi transversal des élèves, dynamique d’équipe, relation avec les parents, continuité du suivi des élèves dans leur parcours, activités physiques et artistiques en augmentation, mises en place de règles de vie commune.

Chaque fois que j’ai eu la chance d’aller voir sur place, comme il y a dix jours encore à Nice au collège Jules Romains, j’ai trouvé de jeunes enseignants mobilisés et dynamiques, obligés d’inventer et d’innover pour "accrocher" leurs élèves. [...]

Extrait de blogs.liberation.fr du 15.12.12 : Les décrocheurs

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