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La France n’est pas traversée par un mécanisme généralisé de ségrégation spatiale, mais les écarts se creusent. Des logements sociaux à l’école, en passant par la fiscalité, beaucoup reste à faire. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.
Extrait du Hors-série "Spécial élections" de Alternatives Economiques.
Transformer la façon même de faire l’école sur tout le territoire
[...] Santé, culture, loisir, sécurité…, les exemples illustrant les lacunes des politiques publiques dans le domaine de la réduction des inégalités territoriales sont légion. Le plus parlant est sans doute le domaine scolaire. La politique dite des « territoires prioritaires » (les zones d’éducation prioritaires, devenues réseaux de réussite scolaire et réseau Ambition réussite) n’a jamais eu les moyens de renverser la vapeur : moins de 2 % du budget de l’Education nationale y est consacré.
En outre, depuis 2008, l’assouplissement de la carte scolaire – qui faisait l’objet d’un consensus politique en 2007 – n’a pas eu d’effet majeur au plan national, mais a accru les difficultés des établissements les moins favorisés. Une politique volontariste impliquerait d’aller dans le sens inverse des politiques actuelles de réduction des effectifs d’enseignants, mais surtout de transformer la façon même de faire l’école sur l’ensemble du territoire.
Extrait de inegalités.fr du 23.03.12 : S’attaquer enfin aux inégalités territoriales