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Enseignant, un métier en mutation, intervention de Luc Ria (IFé) aux Rencontres d’été du CRAP-Cahiers-pédagogiques

23 août 2022

Enseignant : un métier en « mutation »

Il faut « un plan de formation sérieux », en particulier dans le secondaire, plaide Luc Ria, chercheur en sciences de l’éducation et de la formation et directeur de l’Institut français de l’éducation (IFE), porteur de la chaire Unesco « Former les enseignants au XXIe siècle ». Intervenant aux Rencontres d’été du CRAP-Cahiers pédagogiques à Moulins, il parle de « transformation » et même de « mutation professionnelle » en cours à propos de l’enseignement, en particulier après le confinement de 2020.

« Qu’on soit débutant ou chevronné, dans le premier ou le second degré, on est devant de nouvelles générations d’élèves et le métier d’enseignant et d’enseignante est percuté. Sur les quinze, vingt années à venir, il va falloir mettre en place des dispositifs pour réfléchir au métier », prévient Luc Ria.

Notamment, il estime qu’on ne peut plus aujourd’hui exclure la part numérique du métier enseignant. La crise liée aux confinements « aura accéléré le passage, avec des résistances », mais il y a aussi des risques de décrochage de certains enseignants. Il y a donc pour lui une nécessité de formation continue. « Les transformations ne s’opèrent pas de manière miraculeuse. Elles prennent du temps, parce qu’elles nécessitent de changer ses représentations. » Luc Ria parle aussi de « conversion du regard ».

Il décrit la phase de confinement lié au Covid-19 comme une période de crise, avec, selon les enseignants, une « activité empêchée » (sentiment d’être un observateur impuissant du creusement des inégalités entre les élèves), une « activité en rebond » (la crise est alors perçue comme un terrain ou un moment d’expérimentation) ou encore une « activité en mutation ». La crise est alors une période de renforcement de modalités d’enseignement à distance déjà expérimentées (type classe inversée).

Extrait de cahiers-pedagogiques.com du 22.08.22

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