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Note d’information, n° 24.35 – Août 2024.
La mobilisation du langage à l’école : premiers résultats sur les pratiques
d’enseignement en petite section de classe maternelle dans le cadre du panel 2021
L’enquête nationale sur les pratiques d’enseignement en petite section de classe maternelle constitue l’un des trois volets du dispositif d’enquête associé au nouveau panel qu’a lancé la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) en 2021. Elle vise à documenter les différents types de pédagogie mis en œuvre à ce niveau d’enseignement notamment dans le domaine de la mobilisation du langage. Les pratiques en matière de langage oral, fréquemment mises en œuvre par une majorité d’enseignants, présentent des contrastes surtout dans la manière de faire appel aux habiletés des élèves dans le champ lexical et syntaxique.
Les pratiques relatives à l’entrée dans le langage écrit présentent une hétérogénéité plus manifeste dans l’enseignement de la compréhension des textes entendus. Certains facteurs individuels ou contextuels, tels que l’expérience en petite section ou les niveaux d’enseignement présents dans la classe, ont une incidence sur la fréquence de mise en œuvre d’une pratique d’enseignement. La professionnalité enseignante en petite section, empreinte de forts contrastes dans l’intensité de mise en œuvre de certaines pratiques, révèle l’existence de profils marqués.
Extrait de education.gouv.fr d’août 2024
[...] Un enseignement en classe multiniveau pour trois quarts des professeurs
Les enseignants de petite section forment un ensemble très majoritairement féminin (94 %) et exercent à 88 % dans le secteur public. Ils sont nombreux à posséder une licence ou un master 1 (58 %) et un tiers environ un master 2 ou un doctorat (32 %), cette proportion étant supérieure
en éducation prioritaire (42 %) ou dans le secteur privé sous contrat (38 %).
Les domaines d’études les plus représentés sont les sciences de l’éducation (27 %), les lettres, sciences du langage et langues (22 %) et les sciences humaines et sociales (20 %). Trois enseignants sur dix – davantage en éducation prioritaire (39 %) – ont une expérience inférieure ou égale à trois ans en petite section de classe maternelle æfigure 1.
Si la taille médiane des classes de ces professeurs est d’environ 24 élèves, elle passe à 22 élèves en éducation prioritaire. Dans le secteur privé et en éducation prioritaire, les enseignants sont plus nombreux que dans le secteur public hors éducation prioritaire à exercer dans une classe à niveau unique ou incluant éventuellement des élèves de très petite section (respectivement 43 % et 47 %
contre 28 %) (voir figure 1.1 en ligne). Un quart des enseignants (23 %) – un tiers en éducation
prioritaire (32 %) – prennent en charge une classe uniquement composée d’élèves de
petite section. [...]