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Apprentissage dans le supérieur : - les dérives d’une « réforme open bar » (enquête de Libération) - Le PIC (plan d’investissement dans les compétences) n’a pas profité aux publics visés (Le Figaro)

25 novembre 2022

Enquête
Apprentissage dans le supérieur : les dérives d’une « réforme open bar »

Dopée par un dispositif promis par Emmanuel Macron dès 2017, l’alternance profite à certaines entreprises qui y voient une main-d’œuvre peu chère et à des centres de formation qui s’organisent pour mieux profiter du système. « Libé » révèle les dessous de cette politique publique, non contrôlée, dont l’un des principaux effets est d’engraisser les fonds d’investissement.

En cinq ans, la France est passée de 300 000 à 730 000 apprentis. (Marta Nascimento/REA)
par Marie Piquemal
publié le 23 novembre 2022 à 20h33
(mis à jour il y a 19 min)

« Jamais une politique de soutien à l’emploi n’a été aussi coûteuse pour les finances publiques. Ce sont des milliards d’euros de deniers publics qui partent en pure perte. Sans aucune régulation derrière ! » Ces mots, forts, viennent d’un haut fonctionnaire, tenu au devoir de réserve. De ceux qui n’aiment pas les polémiques et tiennent plutôt les journalistes à distance. Sauf que là, la moutarde pique trop : « Il faut ouvrir le capot de ce beau discours sur la hausse de l’apprentissage. »

Ce « beau discours », c’est celui du président de la République. Lors de sa campagne présidentielle de 2017, Emmanuel Macron avait promis de doper l’alternance chez les jeunes – un pied en formation, un pied en entreprise – pour mieux les insérer sur le marché de l’emploi et baisser le chômage. Il a tenu sa promesse. Adoptée dès 2018 sans même l’aval de Bercy – du jamais-vu –, cette loi pour « la liberté de choisir son avenir professionnel » a ouvert les portes en grand de l’alternance. Jusque-là, c’était un dispositif pédagogique aux mains des régions. Elles seules décidaient d’ouvrir tant de places dans tel ou tel centre de formation des apprentis (CFA), en fonction des besoins identifiés par les branches professionnelles et de l’argent disponible dans les caisses, c’est-à-dire le montant de la taxe d’apprentissage prélevée auprès des entreprises. L’apprentissage concernait alors surtout les formations courtes, avant le bac. Il va avec la réforme se développer massivement dan

Extrait de liberation.fr du 24.11.22

 

Emploi : le Plan d’investissement dans les compétences n’a pas profité au public visé

Les publics bénéficiaires ne sont pas ceux escomptés. 160011262/auremar - stock.adobe.com
Malgré les sommes importantes qui lui ont été alouées, ce dispositif n’a pas réussi à aider significativement les publics les plus fragiles.

Des résultats décevants au vu des sommes investies. Voilà comment pourrait se résumer l’action du plan d’investissement dans les compétences (PIC) lancé en 2018 par le gouvernement. Cet engagement présidentiel doté de 15 milliards d’euros - une somme inédite pour le chantier des compétences - avait pour vocation de former à horizon 2022 quelque 2 millions de demandeurs d’emploi peu ou pas qualifiés et des jeunes éloignés du marché du travail.

Mécaniquement, les efforts financiers consentis ont permis une augmentation substantielle du nombre de personnes formées entre 2018 et 2021, qu’elles soient qualifiées ou non. Mais, malgré une forte volonté politique affichée, ce plan n’a pas réellement profité aux publics visés.

Le rapport du comité d’évaluation du PIC, qui a présenté jeudi son troisième bilan, le réaffirme : « La volonté de cibler les efforts du PIC sur les moins qualifiés peine à se traduire concrètement, et les ressources importantes déployées par le plan ne l’ont pas été particulièrement…

Extrait de lefigaro.fr du 25.11.22

 

L’inquiétante dérive financière de la formation

Le gouvernement prévoit de faire 800 millions d’euros d’économies sur la prise en charge des contrats d’apprentissage. goodluz - stock.adobe.com
L’exécutif va devoir réduire la voilure de France compétences.

Victime du succès de la politique très volontariste menée par le gouvernement en matière d’apprentissage et de formation professionnelle, France compétences n’arrive pas à sortir la tête de l’eau financièrement. Depuis sa mise en place en 2020, l’opérateur chargé du financement et de la régulation de l’apprentissage et de la formation professionnelle voit ses comptes sombrer dans le rouge, avec un déficit encore estimé à 2,2 milliards pour cette année, selon le chiffre acté ce jeudi par le conseil d’administration. Le déficit aurait même pu atteindre 6,2 milliards d’euros si l’État n’avait pas accordé 4 milliards de subventions pour assurer la trésorerie de l’institution - et il prévoit déjà d’en rajouter 1,6 milliard pour 2023.

Ces besoins additionnels montrent « d’une part, qu’il y a un succès dans la politique de l’apprentissage mais de l’autre, que nous devons continuer à rechercher des économies structurelles chez France compétences », a d’ailleurs dit le ministre des Comptes publics…

Extrait de lefigaro.fr du 25.11.22

 

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