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Les nouvelles missions des enseignants : un chantier périlleux (Le Monde)

14 novembre 2022

Education : la définition des « nouvelles missions » des enseignants, un chantier périlleux
Remplacements, formation continue durant les vacances… Promesse de campagne d’Emmanuel Macron, la détermination du futur « pacte » avec les professeurs leur permettant l’obtention d’une rémunération supplémentaire se heurte à la réalité du métier. Une première réunion s’est tenue mercredi.

C’était l’une des grandes propositions d’Emmanuel Macron sur l’éducation lors de la dernière campagne présidentielle : proposer un nouveau « pacte » aux enseignants et rémunérer davantage ceux qui accepteront des missions supplémentaires. « L’augmentation des salaires des enseignants qui accepteront ce pacte pourra aller jusqu’à 20 % », a à nouveau indiqué le chef de l’Etat dans sa lettre aux enseignants, le 16 septembre. Si 635 millions d’euros sont alloués dans le budget 2023 à des augmentations de salaires sans contrepartie à partir de septembre, 300 millions d’euros ont été provisionnés pour la rémunération de ces « nouvelles missions ».

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Dans un entretien à L’Obs, fin octobre, le ministre de l’éducation nationale, Pap Ndiaye, assure qu’« au moins 15 % du corps enseignant » pourra être gratifié sur la base du volontariat en 2023. « Si les enseignants sont nombreux à s’engager, ce que je souhaite, ce sera parfait et les moyens suivront », a-t-il ajouté.

Devant le tollé suscité par cette réforme dans la communauté enseignante, pour qui la revalorisation salariale doit se faire sans contrepartie, Pap Ndiaye ne cesse d’affirmer que ce pacte pourra comprendre des tâches qui existent déjà, mais sont aujourd’hui insuffisamment valorisées. Depuis le printemps, plusieurs pistes sont avancées : l’aide aux devoirs, l’accompagnement à l’orientation, le tutorat de nouveaux enseignants… Le ministre a même évoqué la surveillance des récréations pour endiguer les violences qui peuvent s’y produire, lors du « Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI » du 16 octobre, avant de parler d’un « malentendu » quelques jours plus tard.

« Glissement sémantique »
Pap Ndiaye renvoie, pour définir ce pacte, à la concertation qui s’est engagée début octobre avec les partenaires sociaux. Une première réunion sur ce sujet spécifique s’est tenue mercredi 9 novembre. Le ministère de l’éducation nationale a préféré parler de « missions complémentaires » que de pacte, dans un document préparatoire à cette rencontre que Le Monde s’est procuré. Un « glissement sémantique » qui n’échappe pas aux syndicats.

Sophie Vénétitay, responsable du SNES-FSU, remarque « la difficulté » du ministère à « stabiliser un discours » sur le sujet et « le flou » qui règne autour du projet. Parmi les points sensibles avancés lors de cette réunion, le remplacement de courte durée dans le second degré (sous forme d’heures supplémentaires en cas d’absence d’un collègue) et la formation continue pendant les vacances scolaires, deux mesures qui existent aujourd’hui de manière marginale, font le plus débat.

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Extrait de lemonde.fr du 10.11.22

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