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Mettre le bien-être au centre de l’école républicaine (The Conversation)

12 mai 2022

Mettre le bonheur au centre de l’école républicaine

Auteurs
Beatrice Mabilon-Bonfils
Sociologue, Directrice du laboratoire BONHEURS, CY Cergy Paris Université

François Durpaire
Cofondateur du laboratoire BONHEURS, CY Cergy Paris Université

Séverine Colinet
Maître de conférences en sciences de l’éducation, CY Cergy Paris Université

[...] Mais paradoxalement, en France, l’institution n’évoque le bonheur que tardivement, et de manière négative, en considérant le « climat scolaire » (lutte contre le mal-être scolaire, le harcèlement et la violence scolaire).

Dans l’école de la République qui se veut égalitaire et méritocratique, l’effort et le labeur sont de manière plus ou moins explicite considérés comme la condition de la réussite scolaire et de l’ascension sociale.

Changer de modèle scolaire
Ce n’est que très récemment que l’institution introduit dans ses textes la notion de « bien-être » à la « qualité de vie » des élèves et des personnels de l’éducation nationale. Par exemple c’est en 2015, que l’arrêté définissant les programmes de l’école maternelle aborde la notion de bien-être et le fait que « l’école maternelle est une école bienveillante ».

[...] Notre école a privilégié la construction d’un individu rationnel par les apprentissages et le savoir académique, laissant aux pédagogies alternatives dites « nouvelles » de Montessori à Freinet le soin de penser le bonheur d’apprendre et l’épanouissement par le savoir. Cette perspective est particulièrement prégnante dans le système éducatif français, du fait d’une histoire marquée par un modèle républicain ancré sur la transmission verticale de valeurs. Ce modèle scolaire repose sur la promotion d’un individu rationnel par la « transmission » de savoirs scolaires et par un trop grand déni des affects dans le lieu scolaire.

Extrait de theconversation.com du 10.05.22

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