> VI- PÉDAGOGIE (Généralités, Disciplines, Actions locales) > ACTIONS PEDAGOGIQUES LOCALES (par niveau et discipline) > Actions locales A L’ECOLE > Ecole (EAC) > Créer un kamishibaï (théâtre de papier) à l’école REP+ Paul Vaillant (...)

Voir à gauche les mots-clés liés à cet article

Créer un kamishibaï (théâtre de papier) à l’école REP+ Paul Vaillant Couturier de Clichy-sous-Bois (93)

21 avril 2022

Les Eurovoisins de l’école Paul Vaillant Couturier de Clichy-sous-Bois

Cette année, à l’école [REP+] Paul Vaillant Couturier de Clichy-sous-Bois, la classe de CE1 de Mme Ressouche s’est lancée dans une nouvelle activité : imaginer et produire un kamishibaï.
Ce travail de création a sollicité les compétences artistiques des élèves et la dimension européenne du projet leur a également permis d’acquérir de nombreuses connaissances concernant les langues, l’histoire et la géographie.

Vous avez dit kamishibaï ?

Il a d’abord fallu expliquer aux élèves ce qui se cachait derrière ce drôle de mot dont les sonorités japonaises ne leur étaient pas vraiment familières. Kamishibaï signifie « théâtre de papier », il s’agit d’une technique de narration de conte qui consiste à faire défiler des images dans un cadre de bois, le « butaï ».
Chaque image met en scène un épisode de l’histoire et elle est accompagnée à son verso par un texte. En ouvrant les volets du butaï le public découvre les illustrations tandis que le narrateur lit le texte en faisant défiler les planches illustrées les unes après les autres sous les yeux du public.
C’est en quelque sorte un théâtre ambulant car sa taille réduite permet de le transporter aisément.

La technique est simple, mais c’est un outil pédagogique très efficace qui allie l’apprentissage de la lecture, de l’écriture, de l’expression orale et artistique…

« Un jour, à Paris, le petit coq Francis décide d’aller rendre visite à ses voisins européens »

La classe s’était inscrite au concours de kamishibais que l’association Dulala propose chaque année. Le thème 2021-2022 était « Qui sont nos voisins ? ». Une des particularités de ce concours est qu’il est plurilingue, au moins quatre langues doivent s’intégrer au récit, l’occasion d’ajouter la dimension linguistique et l’ouverture sur l’Europe à tous les apprentissages déjà favorisés par la conception d’un kamishibaï.

Cette année, les élèves devaient justement travailler sur les continents, et c’est donc tout naturellement que le projet du kamishibai est venu s’intégrer dans la progression annuelle de la classe : ils allaient imaginer une histoire sur leurs voisins européens, en prenant pour acteurs principaux des animaux emblématiques de chaque pays visité.

Francis, le petit coq français, est donc parti à la rencontre de Léon le lion belge, Helmut l’aigle allemand, Silvio le loup italien, Pedro le taureau espagnol, Joao le coq portugais et Elena la chouette grecque.
Tout au long de cette belle aventure, les élèves ont aussi pu découvrir des villes, des monuments, des drapeaux, des spécialités gastronomiques et… des langues étrangères bien sûr.

Les élèves racontent leurs « Eurovoisins »

« La maîtresse nous a fait lire l’histoire qu’elle a imaginée.

Puis, nous avons d’abord travaillé sur les drapeaux des pays concernés, et bien sûr le drapeau européen !

Nous avons construit une affiche pour bien avoir l’histoire en tête ainsi que l’ordre des pays traversés.

Ensuite, nous avons tous dessiné chaque animal symbolisant les pays. La maîtresse a accroché tous nos dessins au tableau et on a voté pour choisir le plus beau !

Par petit groupe, nous avons peint les drapeaux à l’aquarelle. Nous avons photocopié et découpé les animaux, puis nous les avons collés et coloriés.

Heureusement que S. s’est aperçu à temps que la maîtresse avait collé Éléna la chouette une page trop tôt ! Elle a camouflé sa bêtise avec de la peinture à l’huile !

Nous avons créé la page du titre et la dernière, celle de la carte du voyage. La maîtresse a dessiné la carte et nous avons colorié les drapeaux des pays.

Pour finir, nous avons dessiné la nourriture et collé les traductions des phrases en langue étrangère.

Le directeur a imprimé le Kamishibaï : un exemplaire a été envoyé pour le concours, et un autre est affiché sous le préau, avec le grand drapeau européen que nous avons peint en APC.

Maintenant, nous nous entraînons car nous allons présenter notre travail mis en musique à notre inspecteur ! Il faudra bien lire ! À la fin de l’année, nous présenterons ce petit spectacle aux parents. »

Paroles d’enfants…

S. : « J’ai aimé dessiner les animaux. »

B. : « J’ai aimé découvrir et peindre les drapeaux. »

F. : « C’est le drapeau européen que j’aime ! »

S. : « On est devenu un peu des artistes ! Pour les parents, ça va les rendre fiers ! Mais parler dans d’autres langues, c’est pas facile ! J’ai progressé en dessin, et j’ai hâte de parler sur la scène. »

M. : « Pour le concours, même si on ne gagne pas, on fera une fête à l’école ! On peut être fiers de nous, en plus c’est le travail de toute la classe ! La chanson Douce France, maman la connaît. »

S. : « Nos dessins de nourriture, on dirait des vrais plats. »

J. : « Moi j’aimerais bien aller au Portugal. »

S. : « J’aimerais bien aller en Italie parce que j’aime bien les pâtes et le café, ça me donne envie d’en manger. »

S. : « On aimerait bien faire une autre histoire et faire voyager Loup (personnage de nos histoires en classe depuis le début de l’année), ou alors faire une histoire dans Paris ! »

À travers ces quelques phrases, on sent que les élèves ont vraiment apprécié l’activité qui leur avait été proposée, qu’ils ont maintenant l’envie de découvrir d’autres pays et combien ils sont fiers de leur travail ; et c’est vrai qu’ils peuvent l’être !

► Découvrez le kamishibaï des élèves et voyagez avec Francis, Léon, Helmut, Silvio, Pedro, Joao et Elena
Voir (22 pages)

Extrait de dsden93.ac-creteil.fr du 12.04.22

Répondre à cet article