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Enfance Arts et Langages expérimente des résidences d’artistes dans des maternelles en éducation prioritaire à Lyon

21 janvier 2014

LéA Arts et langage - Résidences d’artiste en maternelle

Quoi ?
ENFANCE, ART ET LANGAGES expérimente à Lyon des résidences d’artiste en école maternelle. Le principe est simple : un artiste s’installe au cœur de l’école maternelle, pour une implantation délibérément longue de 12 heures hebdomadaires durant vingt semaines de l’année scolaire et cela pendant trois années. Ainsi, le chorégraphe Najib Guerfi réside dans l’école maternelle Louis Pasteur (Lyon 8ème).i S’engage alors dans cette durée, un travail d’équipe entre l’artiste, les enseignants, le personnel de l’école, les parents, les équipements culturels de la ville.Au-delà de la démocratisation scolaire et culturelle, la démarche de l’artiste observée puis partagée régénère des pratiques scolaires dans de nouveaux modèles éducatifs. Ce processus est soumis à l’observation et l’analyse de chercheurs en sciences humaines (ESPE et IFE). Le dispositif développe en parallèle des temps de rencontres, de formations ainsi que des publications, articles, comptes-rendus, films destinés à partager et à communiquer le plus largement possible les acquis de l’expérience.

C’est toute l’école maternelle qui est concernée de la petite à la grande section. 5 classes. 130 élèves de 2 à 6 ans.

19/01/2014 Recherche
L’école est engagée dans un projet de recherche inscrit parmi les LéA de l’IFé (Lieux d’éducation associé de l’Institut Français de l’Education) en lien avec Jean-Charles Chabanne (ENS Lyon).Cette recherche est conduite dans l’école par le sociologue, maitre de conférence à l’ESPE de Lyon – université Claude Bernard : Jean Paul Filiod. Un rapport de recherche est paru en décembre 2014 « Le sensible - comme – connaissance. Évaluer les pratiques au seuil de l’expérience »

Apprentissages fondamentauxArts et cultureClimat scolairePilotage pédagogique et éducatif
Éducation prioritaire
http://www.eal.lyon.fr/enfance/sections/fr/des_artistes_a_la_ma/documents_en_ligne/collection_embarque

http://www.eal.lyon.fr/enfance/sections/fr/des_artistes_a_la_ma/documents_en_ligne/?aIndex=13
http://youtu.be/Rt4IXp8MDiU
http://www.eal.lyon.fr/enfance/sections/fr/publications/rapports_de_recherch4960
http://www.eal.lyon.fr/enfance/sections/fr/des_artistes_a_la_ma/documents_en_ligne
www.eal.lyon.fr
http://capcanal.com/video.php?rubrique=5&emission=5&key=nwiDUHestc
www.eal.lyon.fr/static/enfance/contenu/Traces/2014-2015/EM%20Pasteur/Najib%20Gerfi%20%26%20Maternelle%20Pasteur%20-%201eres%20Photos%20-Fevrier2015.pdf
(http://cartabledeurope.over-blog.com

Qui ?
0 membre(s) dans l’équipe
Les partenaires ont déjà été cités précédemment : L’artiste Najib Guerfi et sa compagnie éponyme. La Ville de Lyon via la Caisse des Ecoles et le dispositif Enfance, Art et Langages et via les coordinateurs du PEDT. La Maison de la Danse, sa directrice artistique Dominique Hervieu, la responsable médiation Marianne Feder L’IEN de circonscription, Claudine Potok et la CPC Nathalie Zulémanian. Tous ces partenaires sont investis tout au long du projet.

Où ?
Interétablissements Lyon
L’École du socleÉcole maternelleCycle 1 (PS, MS, GS)-
Établissement(s)
Lyon JEAN MACE (069) REP
Lyon DE LA GARE D’EAU (069) REP
Lyon ANDRE PHILIP (069)
Lyon LOUIS PASTEUR (069) REP
Lyon LES DAHLIAS (069) REP+
Lyon LOUIS PASTEUR (069) REP
Lyon LES FOUGERES (069) REP+

Lyon RAOUL DUFY (069)

Pourquoi ?
Problème identifié
L’école est située dans un quartier particulièrement repéré pour les difficultés socio-économiques que connaissent les habitants. Ce quartier est aussi celui d’un équipement culturel structurant de Lyon : « La Maison de la Danse ». Les élus et les agents des différentes collectivités et l’Etat, agissant dans le cadre des politiques de cohésions sociales du quartier Mermoz (Lyon 8ème) ont choisi en 2011 d’orienter une expérimentation territoriale privilégiant l’éducation et la danse et mobilisant l’ensemble des structures (écoles, établissements scolaires, structures sociales et de loisirs, équipements culturels) autour d’une même dynamique de résidence d’un artiste (associé à la Maison de la danse). L’artiste choisi est Najib Guerfi. L’artiste, en résidence durant 3 années sur ce quartier, porte une mission transversale et intergénérationnelle auprès des habitants. C’est dans ce cadre qu’il a été demandé à Najib Guerfi d’élaborer avec les enseignants et les ATSEM d’une maternelle implantée là, un projet ambitieux pour l’école.

Indicateur(s) qualitatif(s)
Quatre objectifs sont poursuivis : Premier objectif : initier les enfants à l’art et à la culture en ouvrant à la démarche de création d’un artiste. Deuxième objectif : offrir une alternative aux formes traditionnelles d’apprentissage, en stimulant l’intelligence sensible, en favorisant des qualités telles que l’imagination, la curiosité et la créativité et en favorisant pour les élèves des postures d’apprentissages nouvelles. Troisième objectif : proposer à partir des travaux d’atelier avec l’artiste, de travailler en classe les autres domaines d’apprentissage, et tout spécialement le langage. Quatrième et dernier objectif : donner confiance aux parents afin qu’eux-mêmes et leur(s) enfant(s) soient les plus à mêmes de participer et construire la réussite de chaque élève, de chaque parcours.

Quand ?
Du 01/09/2003 Au 01/09/2018

Comment ?
Modalités de mise en oeuvre
Le principe est simple : l’artiste chorégraphique s’installe au cœur de l’école maternelle pour une implantation délibérément longue de 12 heures hebdomadaires durant vingt semaines de l’année scolaire et cela pendant trois années. S’engage alors dans cette durée, un travail d’équipe entre les enseignants, le personnel de l’école, les parents, les équipements culturels de la Ville. Chaque année en septembre, le projet artistique (artiste) et les projets pédagogiques (enseignants) sont élaborés et rédigés en concertation. La Maison de la danse reste le partenaire privilégié. Les enseignants travaillent la dimension culturelle du projet (langage, lecture d’œuvre, pratique de spectateur, etc.) à partir de spectacles vivants ou retransmis grâce au site « Numeridanse » via les tableaux numériques interactifs installés dans chaque classe. Les parents sont invités à participer, à danser, à s’intéresser. L’artiste connait bien des parents et des familles qui participent à d’autres ateliers de l’artiste via les centres sociaux et les manifestations qui ponctuent sa résidence à l’échelle du quartier. Des espaces spécifiques permanents ainsi que des moyens techniques pour la résidence sont mis à disposition dans l’école (tapis, petits objets à manipuler en dansant, musique, vidéo, TNI...) L’école maternelle est par ailleurs pour sa résidence d’artiste avec Najib Guerfi, engagée dans un projet européen « cARTable d’Europe (Programme Union européenne Comenius Regio) qui la met en relation avec le Centre Dramatique de Wallonie pour l’Enfance et la Jeunesse en Belgique. Le CDWEJ développe un dispositif intitulé « L’art à l’école ». cARTable d’Europe est une recherche interrogeant les processus d’évaluation en éducation artistique et culturelle notamment en prenant en compte la « dimension sensible de l’art » et la place faite à la parole des enfants sur leurs pratiques artistiques à l’école. Ce projet permet des échanges et des mobilités entre Français et Belges, i se cloturera en juin 2015 avec une exposition à Lyon montée en partenariat avec l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Lyon.

L’artiste est présent dans l’école et accueille les élèves de toutes les classes par petit groupe d’environ 8 à 10 enfants. Il propose un échauffement (connaissance de son corps, langages spécifique de la scène), l’atelier alterne ensuite une pratique corporelle guidée personnelle et/ou collective avec des protocoles à suivre, puis des temps d’improvisation ainsi que des rôles à investir (suivre un enfant, guider le groupe, initier, écouter, observer, etc.) L’enseignant et l’atsem assistent à tour de rôle aux ateliers de l’artiste. Quasiment chaque séance de danse est filmée. Le film est une trace disponible pour les projets pédagogiques de l’enseignant. Des vidéos sont très régulièrement montées et présentées aux parents (partenariat avec le « Lieux accueil parents » et son animatrice)

L’artiste est présent avec les enfants 240h par an (80 demi-journées). Les adultes se réunissent très régulièrement (toutes les semaines ). Enseignants, atsem, artiste partagent 2 demi-journées de recherche-action (temps de réflexion à partir de la pratique avec un sociologue) chaque année. Un bilan est réalisé chaque année. Les Conseillers pédagogiques de circonscription accompagnent l’équipe enseignante durant tout le projet. En mai 2015 l’école sera partie prenante à la Maison de la danse de « Babel 8.3 mosaïque des cultures », un spectacle transgénérationnel interprété par les habitants du quartier sous la conduite d’une dizaine d’artistes chorégraphiques et de l’Orchestre national de Lyon. (http://www.eal.lyon.fr/enfance/sections/fr/des_artistes_a_la_ma/documents_en_ligne/?aIndex=13

La présence d’un artiste qui n’est pas dans une démarche scolaire donne un autre regard sur les métiers de l’école. C’est intéressant et riche. Cela ouvre à d’autres approches possibles pour l’école. Il est indispensable de se réunir et de travailler ensemble enseignant, artiste et aussi ATSEM : ainsi la Ville de Lyon a favoriser la participation des ATSEM par des assouplissements dans leur emploi du temps (récupération d’heurs travaillées pour le projet en dehors des heures régulières). La présence d’un personnel de la collectivité et d’un IEN relai, en appuis au projet permet de donner plus rapidement un cadre et des outils pour actionner la mise en œuvre d’une résidence qui comporte de multiples partenariats.

Quel bilan ?
Modalités d’évaluation
Auto-évaluation de l’action par l’équipe pédagogique
Plus qu’une évaluation, c’est un suivi et un pilotage du projet qui sont assurés régulièrement par des réunions, des rencontres, avec les acteurs proches et les partenaires en des cercles concentriques divers. Par ailleurs les acteurs de la résidence d’artiste (enseignants et artiste) constituent chaque année des traces-bilan.

Indicateur(s) qualitatif(s)
http://rue89.nouvelobs.com/2013/12/12/guide-international-resoudre-nimporte-quel-probleme-248294

Un projet chronophage qui mériterait que les enseignants bénéficient de temps libéré de classe (temps de formation) pour mieux travailler, en concertation, les multiples axes du projet avec les partenaires et notamment toute la déclinaison du projet pédagogique dans la classe. Le projet repose principalement sur l’ambition d’impliquer toute une équipe (enseignant, ATSEM). C’est un vrai pari que de réussir à réunir tout le monde. Difficile quand les enseignants changent d’une année à l’autre, pour les temps partiels…

Permettre l’expression par le corps avant le langage verbal permet un véritable épanouissement de certains élèves qui se montrent au départ très introvertis. L’expérimentation d’un réel investissement dans un projet collectif : l’activité « danse » est un réel engagement pour eux. Développement de la concentration, de la capacité à trouver et prendre pleinement sa place dans le groupe, de tenir son rôle. Grâce à la danse et toutes les possibilités d’exploration qu’elle permet sur soi-même, avec les autres. Grâce à l’intervention même de l’artiste reconnu comme « l’artiste », « le danseur » par tous. Ce qu’il fait prend tout son sens auprès des élèves car il fait ce qu’il est. Développement des compétences pour apprendre et de la motivation et l’envie d’apprendre

Nécessité d’engagement de chacun dans un projet d’école, de réflexion commune, de partage régulier sur ce qui est vécu dans les ateliers. Découvrir, recevoir et accepter de nouvelles pratiques qui peuvent également les remettre en cause. Accepter de se remettre en cause. L’engagement dans le projet est effectivement très chronophage : participation aux réflexions avec d’autres écoles, production de traces…

Doit impérativement se dégager une personne qui informe, partage, relance, qui crée le lien avec les différentes structures partenaires (EAL – Maison de la Danse – Familles – Equipes…)

Une véritable vie d’école s’installe, chaque classe ayant une activité commune motivante : la danse. Un langage commun d’école s’installe plus facilement, des repères communs, des consignes comprises par tous Un véritable travail d’organisation doit se faire : le risque serait de ne pas tenir compte des tâches et devoirs de chacun dans son travail, des exigences de chaque instances autour du projet qui sont plus ou moins investies dans le projet : EAL – Maison de la Danse – mais aussi l’Education Nationale – la Ville de Lyon : les équipes d’une école peuvent se noyer sous les demandes diverses et variées en rapport ou non avec le projet mais auxquelles elles doivent malgré tout répondre. Ceci peut fragiliser ou déstabiliser le projet.

Un lien école – famille de confiance - Un investissement des familles - Une reconnaissance du quartier, des habitants qui ont pu participer 2 année de suite au festival Acordanse et vont participer au projet avec la Maison de la Danse Babel8.3 et à l’exposition de clôture du projet cARTable d’Europe

Extrait de innovatheque du 19.01.14

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