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La FSU "pas déçue" de sa rencontre avec Anne Genetet
La ministre de l’Education nationale a entamé ce 2 octobre avec la FSU une série d’entretiens en bilatérale avec les fédérations d’organisations syndicales. Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES (le syndicat des enseignements de second degré) et Guislaine David, co secrétaire générale du SNUIPP (1er degré) ont posté sur X leurs réactions. Pour la première :"1h30 de discussion avec la ministre et cette phrase qui résume tout : ’le navire garde le cap, ce que je vais changer c’est la vitesse du navire’. Bref...la continuité et une certaine mauvaise foi quand on nous dit qu’il faut encore attendre le bilan du pacte et du choc des savoirs."
Pour la seconde : "Près de 2h d’entretien avec la ministre ce matin, bon on ne s’attendait à rien et de fait on n’a pas été déçus ! Le cap est maintenu, la ministre réfléchit encore sur certains points mais trouve que les nouveaux programmes et la labellisation des manuels sont nécessaires. Et sur la revalorisation, circulez y’a rien à voir, tout a été déjà fait (...). Le taux d’encadrement progresse et vous comprenez, on a un budget contraint." La responsable syndicale commente : "Autant dire que ça ne va pas s’améliorer … Les profs apprécieront."
Elle ajoute pour ToutEduc qu’il est "insupportable" d’entendre des responsables politiques prôner le dialogue social et vouloir imposer des mesures qui ont été rejetées à de très fortes majorités, 95 % souvent, au Conseil supérieur de l’éducation. "La ministre a encaissé, elle a, nous a-t-elle dit, ’bien conscience’ que les réformes se sont empilées, mais elle ne veut pas ’détricoter’ ce qui n’a pas encore été évalué." S’agissant des programmes, et malgré la formule employée par le Premier ministre (les enseignants ont ’moins besoin de grandes réformes et d’une nième refonte des programmes que du bon fonctionnement de leurs établissements’, voir TE ici), elle considère que le travail a été fait, qu’ils ont été élaborés par le Conseil supérieur des programmes et qu’ils doivent donc s’appliquer. Elle estime que les enseignants auront le choix des manuels, semblant ignorer que les collectivités choisiront ceux qui sont labellisés et dont l’achat serait subventionné par l’Etat.
L’entourage de la ministre n’a pas pu nous donner le calendrier des rencontres avec les autres organisations syndicales, "dans les jours, les semaines à venir".
Avant même de rencontrer les organisations syndicales, la ministre de l’Education nationale avait publié vendredi dernier une vidéo sur son compte Tiktok, nouvellement créé. Face caméra, Anne Genetet s’adresse directement aux jeunes, employant le "tu". Empruntant les codes de communication du réseau social, avec un plan rapproché et un ton décontracté, la ministre annnonce ses trois priorités : "offrir une éducation de qualité", "lutter contre le harcèlement scolaire" et "le respect de l’école", sans qu’aucune mesure concrète ne soit avancée. Dans une deuxième vidéo (vue près de 4 millions de fois), elle répond à l’influenceur "Senseidesmots", un ingénieur en mécanique de 28 ans qui l’interpellait sur l’emploi du temps, jugé trop chargé, dans une vidéo publiée le 18 septembre. Depuis, la pétition qu’il a lancée pour "des cours uniquement le matin" a à ce jour presque atteint son bjectif de 300 000 signatures. Dans sa réponse, Anne Genetet déclare "être réaliste". "On ne va pas changer toute l’organisation des cours alors que l’année a déjà débuté". Elle propose ensuite au tiktokeur "qu"on se parle ici au ministère". "Mes équipes lui ont envoyé une invitation", précise-t-elle. Aucune rencontre n’a encore été officiellement prévue.