fin janvier 2006
Mi-janvier 2006
Réponse à l’article 439. 57 - Echanges autour du plan de Robien de relance des ZEP
www.ozp.fr/article.php3?id_article=2059
bonjour, merci pour ce compte-rendu détaillé et nourri d’une discussion qui a du être passionnante !
On ne peut que souhaiter que ce débat se poursuive, tant l’enjeu de cette réforme et les questions qu’elle suscite sont importants : par exemple, passer de la scolarité obligatoire pour tous jusqu’à 16 ans, à une scolarité à géométrie variable organisant la sortie dès 14 ans pour un fort pourcentage d’élèves, ce n’est pas un détail, c’est un tournant fondamental. On ne fait pas les mêmes projets selon qu’on veut former toute une génération et assurer la mixité sociale, ou se délester le plus vite possible de la masse des élèves défavorisés, en se bornant à repêcher quelques individualités méritantes pour les intégrer à l’élite... Je suis prête à continuer à me battre au quotidien pour le premier objectif, mais s’il faut l’abandonner et dire amen au second, j’ai un problème de conscience majeur !
Comment ne pas s’interroger sur les "critères scientifiques" retenus par le Ministre pour sélectionner les EP1, quand on constate qu’AUCUN établissement du 92, ni du 95 ne sont ainsi classés ? Gennevilliers pas classé, Colombes pas classé, Garges les Gonesse pas classé.... on peut continuer la liste et je ne conteste pas que Mantes la Jolie a besoin d’aide, mais globalement j’attends avec intérêt que le Ministre nous explique les raisons du classement qu’il a publié. A ce stade, le moins qu’on puisse dire c’est qu’il me laisse sceptique.
Le silence radio sur le premier degré, et surtout sur la maternelle, est aussi un problème majeur. Si on continue à produire de l’échec de façon industrielle en négligeant délibérément le stade où sa prévention est la plus efficace, on n’a pas fini de générer de la souffrance à l’école et d’en gérer (bien ou mal) les effets en bout de course, au collège.... j’en ai assez de "gérer" ce qu’on n’a pas évité, faute de volonté politique et budgétaire.
Mes inquiétudes sur l’avenir se nourrissent aussi de la situation vécue dans mon collège. Notre dotation de ZEP a baissé au fil des années, si nous donnons priorité à nos projets, le résultat est que nos classes de 6e sont à 25 et nos 4e sont à 28, pour préserver un bon fonctionnement de notre CLA, une 4e AS à 15 et une option EPS qui marche. C’est toujours les projets OU les effectifs OU les options, fromage OU dessert, jamais de quoi faire les choses correctement en donnant à nos élèves ce à quoi ils ont droit.
Les profs sont sur les genoux, les uns à temps partiel pour tenir, avec toutes les conséquences financières que cela implique, les autres croulant sur les heures supplémentaires soit inévitables, soit nécessaires si on veut s’engager dans des projets. On n’a plus de projet d’établissement depuis des lustres, non qu’on n’en veuille pas, mais parce qu’il n’y a pas moyen de dégager le temps de réflexion et de concertation nécessaire pour le produire. On est dans l’urgence permanente, le nez dans le guidon, et c’est une source d’intense frustration. Tous nos appels à l’aide, toutes nos demandes, qu’il s’agisse de remplacer une secrétaire médicale qui manque depuis le 1er septembre, ou d’intégrer la concertation dans les services des profs, sont superbement ignorés. On nous explique que si on a du mal et que les résultats sont mauvais, c’est parce que nous ne savons pas faire, et on nous envoie paître.
Le problème c’est qu’à première vue les mesures Robien ne répondent en rien à nos besoins, puisque c’est au mieux du statu quo pour les EP2, et qu’à bien des égards elles nous enfoncent encore davantage. Le financement des 1000 "superprofs" pour les EP1 est réalisé en supprimant partout 1/2 heure en 5e et 1/2 heure en 4e, donc on peut s’attendre à ce que nos moyens baissent encore, qu’on soit EP2, EP3 ou rien du tout. Si nous sommes dézeppés, nous perdrons nos 10% de DHG, soit chez nous de quoi financer plus de 2 divisions : que ça s’applique à la prochaine rentrée ou plus tard, ça veut dire que la perspective serait non plus un niveau à 28 élèves sur quatre, mais trois niveaux ?
Outre qu’il me paraît un peu rapide, après les travaux de Piketty qui mériteraient quand même examen, d’écarter d’un revers de main l’allègement des effectifs par classe comme facteur de la réussite scolaire, il y a un fait qui me paraît relever du principe de réalité le plus basique : si les effectifs par classe s’alourdissent encore dans les collèges ZEP classés EP2 ou EP3, non seulement les équipes n’y feront pas plus de projets, ne seront pas rendues plus créatives, moins encroûtées, etc.... mais elles s’effondreront purement et simplement. Les profs les plus anciens, qui sont restés dans ces collèges contre vents et marées parce qu’ils jugeaient à tort ou à raison qu’ils pouvaient encore y faire du travail utile, vont se poser sérieusement la question de muter. Se lever tous les matins, si c’est pour aller faire un travail qui ne répond plus à l’idée qu’on se fait d’un enseignement décent, il arrive un moment où ce n’est plus possible. Les jeunes profs nouvellement arrivés, eux, n’auront même pas le choix de partir.
Des équipes dynamiques, motivées, associant jeunes et anciens profs, ouvertes sur les recherches pédagogiques etc etc..... il en faut partout, pas seulement dans les +/- 200 collèges EP1. Les mesures Robien prétendent aider les EP1, mais que vont devenir le reste des établissements ? Et surtout que deviendront les ÉLÈVES qui s’y trouvent et qui ne peuvent pas échapper au problème en demandant leur mutation ?
marianne
fin janvier 2006
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Réponse à l’article 439. 57 - Echanges autour du plan de Robien de relance des ZEP (Rencontre OZP du 11 janvier)
www.ozp.fr/article.php3?id_article=2059
compte rendu très intéressant pour ceux qui n’avaient pas la chance d ’être avec vous tous ! je me retrouve dans les propos des "modérement optimistes" mais aussi dans ceux des "foncièrement pessimistes" vis à vis du plan de Robien, effet sans doute des déclarations et /ou textes officiels qui semblent dire parfois tout et son contraire ; si quelques principes annoncés ne pouvaient que satisfaire (mise à plat de la carte et resserrement d’une politique, pilotage renforcé etc...) au vue des premiers choix effectués et du contexte général , l’inquiétude grandit : dans mon académie 3 ou 4 sites passeraient en EP1, un ou deux autres présentant les mêmes difficultés ne vont pas être retenus... , partout ailleurs les coupes sombres continuent (notre académie perd des élèves) les classes sont fermées, les équipes désintégrées , les directeurs sans décharge et des collèges fermées (douze collèges menacés).... et voilà qu’émerge le soupçon : les 4 postes des collèges EP1 ne viendraient-ils pas de ces zones voisines certes un peu moins difficiles mais à l’équilibre si fragile ?...
le premier degré s’inquiète du silence qui l’entoure ...
Alors le moral n’y est pas et on attend une vraie transparence expliquant les choix qui vont être faits pour l’EP1 ainsi qu’un vrai plan de relance, au dela des moyens supplémentaires , pour un accompagnement, certes diversifié, mais de toutes les écoles et tous les établissements de l’ex-education prioritaire ... faute de quoi, incompréhension et désespérance risquent de s’étendre... empêchant encore une fois une relance de réussir ... sarah nordest
Bonjour, combien d’assistants seront employés en Guadeloupe ?
Merci.
Mais à qui veut-on faire croire que changer l’affectation d’une rue ou deux va agir sur la mixité scolaire ? :-((
Eric Ferrand vient souvent dire en public que dans les quartiers populaires de Paris, on a beaucoup de mal à convaincre les parents de scolariser les moins de 3 ans. Il se trouve que j’habite dans un quartier populaire de Paris, et que j’ai vu une année une classe de Très Petite Section s’ouvrir en maternelle ; elle a refusé du monde. L’expérience a été un grand succès et n’a pas pu être reconduite, non pas à cause d’un manque de volonté des parents ou des enseignants, mais parce que déjà en prenant les enfants à trois ans, on doit pousser les murs et investir pour faire classe des locaux prévus pour autre chose à l’origine.
Dans nos quartiers populaires, nos écoles ZEP sont pleines à craquer et plutôt bien mélangées (jusqu’au cycle central du collège), tandis que dans les quartiers du centre de Paris il y a beaucoup de place et peu de mixité...
Il faudrait peut-être un peu plus d’audace pour cette carte scolaire ;-)
SOS LYCEES RURAUX EN DETRESSE
Nous avons besoin de faire connaître notre mouvement. Aidez-nous.
Mise en place du Collectif National des Lycées Ruraux
Cette année, dans l’Académie de Dijon, la carte scolaire mise au point par le Recteur a visé à démanteler dans les établissements ruraux (lycées et lycées professionnels) les filières technologiques, technique et professionnelle. Ce choix, qui ne tient aucun compte ni des objectifs du Projet Académique 2005-2009 (http://www.ac-dijon.fr/projetacad/p3.pdf), ni de la volonté des populations locales et de leurs élus, conduit à une fragilisation extrême de ces établissements par la réduction drastique de leur offre de formation et par conséquent de leurs effectifs.
Constatant le caractère systématique de cette stratégie dans la plupart des académies, les personnels et les parents du lycée de Clamecy (Nièvre), particulièrement touchés par ces mesures, ont souhaité être à l’origine d’un collectif des lycées ruraux qui leur permettrait de se faire entendre et d’opposer une résistance plus efficace. Un premier mouvement a déjà conduit à la réunion de représentants de plusieurs lycées de Bourgogne tandis que beaucoup d’autres manifestaient leur intérêt sur le blog ouvert à cette occasion : http://soslyceesruraux.hautetfort.com/.
Il s’agit maintenant de dépasser le cadre de la Bourgogne, de toucher d’autres régions et de tenir des assises nationales le 8 avril 2006 à Clamecy pour doter le collectif d’un statut officiel et élaborer une charte destinée à faire reconnaître la vocation spécifique des établissements ruraux et à obtenir des garanties pour pérenniser et conforter leur activité.
Pour toutes questions, vous pouvez nous joindre :
Adresse postale :
Collectif des Lycées ruraux
Lycée Romain Rolland - 7 rue Pablo Neruda
58500 CLAMECY
Adresse mail : collectifRR@yahoo.fr
Téléphone : 03 86 27 57 00 (demander Salle des Professeurs)
Merci de nous avoir lu.
SOS LYCEES RURAUX EN DETRESSE
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Cette année, dans l’Académie de Dijon, la carte scolaire mise au point par le Recteur a visé à démanteler dans les établissements ruraux (lycées et lycées professionnels) les filières technologiques, technique et professionnelle. Ce choix, qui ne tient aucun compte ni des objectifs du Projet Académique 2005-2009 (http://www.ac-dijon.fr/projetacad/p3.pdf), ni de la volonté des populations locales et de leurs élus, conduit à une fragilisation extrême de ces établissements par la réduction drastique de leur offre de formation et par conséquent de leurs effectifs.
Constatant le caractère systématique de cette stratégie dans la plupart des académies, les personnels et les parents du lycée de Clamecy (Nièvre), particulièrement touchés par ces mesures, ont souhaité être à l’origine d’un collectif des lycées ruraux qui leur permettrait de se faire entendre et d’opposer une résistance plus efficace. Un premier mouvement a déjà conduit à la réunion de représentants de plusieurs lycées de Bourgogne tandis que beaucoup d’autres manifestaient leur intérêt sur le blog ouvert à cette occasion : http://soslyceesruraux.hautetfort.com/.
Il s’agit maintenant de dépasser le cadre de la Bourgogne, de toucher d’autres régions et de tenir des assises nationales le 8 avril 2006 à Clamecy pour doter le collectif d’un statut officiel et élaborer une charte destinée à faire reconnaître la vocation spécifique des établissements ruraux et à obtenir des garanties pour pérenniser et conforter leur activité.
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Collectif des Lycées ruraux
Lycée Romain Rolland - 7 rue Pablo Neruda
58500 CLAMECY
Adresse mail : collectifRR@yahoo.fr
Téléphone : 03 86 27 57 00 (demander Salle des Professeurs)
Merci de nous avoir lu.
Bonjour.
Je vous invite à me contacter dans ma boîte aux lettres télématique pour vous donner différents renseignements en réponse à votre question.
Déjà, je peux vous donner une indication : ANDEV
C’est un dossier de l’Association nationale des directeurs de l’éducation des villes de france qui a fait un remarquable travail sur ce sujet.
Amicalement,
AB
La forme de lutte qui est utilisée depuis janvier en Seine-Saint-Denis, les occupations de nuit, me semble nouvelle et intelligente. Voilà un moyen d’attirer l’attention des médias sur des problèmes graves sans que les élèves en pâtissent. Surtout que les heures de cours que ces élèves n’auraient pas eues en cas de grève classique, leur auraient été bien plus préjudiciables qu’à des élèves socialement favorisés. Chacun a pu mesurer l’immense retombée en termes d’échec scolaire des mouvements de 1998-1999.
Au lieu de demander au gouvernement d’interdire ces occupations (je ne sais d’ailleurs si cela est possible, les locaux du collège hors période scolaire étant sous la responsabilité du conseil général), Eric Raoult, le grossier et brutal maire de la commune bourgeoise du coin, ferait mieux, une fois de plus de se taire.
En donnant de leur temps personnel aux occupations du soir ou de nuit, les collègues des ZEP du 93 et les parents d’élèves ont enfin répondu à l’attente de nouvelles formes d’action et en on trouvé qui ne pénalise pas les élèves. Ceux-ci, au contraire, ont tout à attendre des résultats de l’action qui ne concerne pas des avantages corporatistes d’enseignants.
bonjour je suis étudiante en psychologie a lille 3 villeneuve d’ascq et j’aimerai savoir ou je peux me procurer de la documentation car les classes passerelles reste un sujet peu développé sur le net ou meme ds les bouquins
je suis interessée par le mouvement de la ville de roubaix
merci
Réponse à Marianne
Vous avez vu dans « Le monde » l’article et les graphiques de T.Piketty et vous avez vu un résultat extraordinaire : les inégalités diminuent de 45% ! C’est un contre sens, ce qui diminue c’est l’écart entre la moyenne des élèves de ZEP et la moyenne de l’ensemble des élèves : l’écart de 10 points sur 100 est ramené à 6 points.
Et maintenant, regardez le graphique (il n’apparaît qu’au bout de quelques secondes) en bas de mon article sur ce forum et vous verrez que la dispersion des performances est telle qu’une augmentation de 4 points sur 100 des performances des élèves de ZEP ne change pas grand chose aux inégalités. Pour répondre à la question, demandez vous si dans une école à 10 classes (avec 10 enseignants) de 22 élèves chacune le meilleur usage possible de 3 postes supplémentaires serait d’avoir 13 classes à 17 élèves ?
En préconisant une baisse massive des effectifs T.Piketty fait de la pédagogie et ce n’est effectivement pas de sa compétence.
F R Guillaume
F.R. Guillaume, en réponse à T. Piketty au sujet de la taille des classes, me semble dire que c’est le travail d’équipe qui permet les progrès les plus importants des élèves.
Je ne trouve pas que cette opposition entre effectifs et équipe soit pertinente, les deux facteurs me paraissant liés.
Le fait d’être dans une classe de 25 ou de 17 élèves n’a pas du tout le même effet sur la personne de l’enseignant en termes de fatigue, d’énervement , de disponibilité, d’efficience intellectuelle, d’envie de s’investir dans un travail d’équipe, d’envie de rester dans une école ou un établissement « prioritaire » certes (encore que certains s’amusent à le contester), mais où les situations sont en permanence complexes et exigeantes.
Faut-il ajouter que cela n’a pas non plus le même effet sur la personne de l’élève ?
Un raisonnement par exagération montre qu’effectifs humains et pédagogie n’ont pas à être opposés : dans une classe à plus de 40 élèves il doit être extrêmement difficile de ne pas fonctionner sur le modèle de la caserne et du déversoir, et dans une classe à moins de 10 élèves il serait aberrant de ne pas différencier sa pédagogie pour permettre à chacun de réussir.
Pascal B.
Si Piketty ne parle pas de pédagogie, de travail en équipe des enseignants, c’est que là n’est pas son objet (ni son domaine de compétence scientifique d’ailleurs, puisqu’il est économiste)
Il se borne à mettre en évidence une corrélation entre réduction de la taille des classes, et amélioration des performances scolaires des élèves en ZEP. Et quand je regarde le graphique qu’il publie, bien que n’étant pas statisticienne, j’ai quand même assez de souvenirs de mes études de géographie pour remarquer que la corrélation saute aux yeux.
Les idées de Piketty sur l’importance ou non de la pédagogie importent peu (je ne les connais pas, il faudrait lui demander). Certaines de ses propositions posent question : financer la baisse des effectifs par classe en ZEP par leur alourdissement, même minime, partout ailleurs, n’est-ce pas mettre plus en difficulté les élèves en échec qui ont la malchance d’être hors ZEP ?
Bref, il y a matière à débat, mais on ne va pas s’en plaindre ? Les remèdes à l’échec scolaire, s’ils étaient simples, auraient été trouvés depuis longtemps, et il est un peu lassant que le débat soit tantôt inexistant, tantôt binaire (les "pédagogistes" contre les "classiques", l’"innovation" contre les "moyens budgétaires", etc...).
Le mérite de Piketty, c’est de remettre sur la table le facteur "effectifs", longtemps écarté comme négligeable sur la base des publications les plus connues en France.
A l’occasion du premier article de Piketty l’an dernier, on a pu découvrir (en tout cas pour ma part ce fut une découverte !) que dans les pays anglo-saxons notamment, des travaux scientifiques de qualité portent depuis des années sur le problème de l’effet de la taille des classes sur les performances de élèves, que ces travaux fondés sur le suivi de cohortes massives sur plus de 10 ans débouchent sur des conclusions très explicites, et ont d’ailleurs conduit ici ou là les autorités à modifier leurs politiques en matière scolaire pour en tenir compte.
L’étude américaine "STAR" a ainsi démarré en 1985 dans le Tennessee, sur un panel de 11 000 élèves. Elle a inspiré un autre programme de recherche, anglais cette fois, réalisée par Peter Blatchford de l’Institute of Education de l’Université de Londres, portant également sur des cohortes massives. On trouvera sur http://www.ecoledemocratique.org un résumé en français de ces travaux par un chercheur belge, Nico Hirtt, qui vaut d’être lu.
Personnellement, j’en retiens que si les baisses drastiques d’effectif ont bien une efficacité, il serait temps de les mettre en oeuvre, ce qui n’interdit nullement d’impulser le travail en équipe ni de promouvoir des démarches pédagogiques innovantes. Bien au contraire, autant il est difficile de remettre en question les pratiques professionnelles archaïques sur lesquelles on se recroqueville quand les conditions de travail sont pénibles, notamment à cause d’effectifs surchargés, autant l’amélioration des conditions de travail crée des conditions facilitantes pour sortir de l’urgence et inventer collectivement autre chose.
Il est vrai que pour l’heure, si j’en juge par ce qui se profile l’an prochain dans mon collège EP1, il n’est question ni d’abaisser les effectifs par classe, ni d’intégrer la concertation dans les services des enseignants, donc on ne risque pas d’additionner les bénéfices, avérés ou supposés, de ces deux facteurs.
Chercheurs, praticiens, simples citoyens, continuons le débat, mais ne perdons pas de vue qu’il risque de se trouver rapidement sans objet, si la liquidation de l’éducation prioritaire engagée par Robien n’est pas stoppée....
Marianne
Pour connaitre Monsieur Dontenville, pour bien connaitre le Mirail,http://www.ozp.fr/smileys/lunettes.png
smiley pour connaitre le travail de la Ville de Brest (PEL) je trouve cette analyse très pertinente et apprécie encore une fois la rigueur du propos. Je trouve particulièrement intéressantes les propositions pour le travail à mener en maternelle et la place que le coordonnateur doit prendre au plan pédagogique.je reste sceptique sur le travail du Rased ! en revanche sur l’accompagnement à la scolarité et la prise en compte du temps social bien évidemment ! et plus encore mais cela est un autre ...projet !
Il y a à Toulouse, non plus le Mirail mais le GRAND MIRAIL soit 4 ZEP dans une même circonscription ! Que dire de ce choix ? Pourquoi un ghetto géant ? 4 collèges... et un évitement, non une fuite éperdue... Pourquoi cela a été accepté après le rapport de F.Dontenville ? S’il pouvait répondre comme il sait le faire, honnêtement.
Et une petite ZEP, EMPALOT ... en plein centre
à suivre !http://www.ozp.fr/smileys/sourire.png
smiley
si Monsieur Dontenville voulait bien venir faire l’évaluation avec l’OZP sur celle -ci , vous seriez les bienvenus...pour que ce quartier sorte de ZEP comme Alain SAVARY (Grand Ministre et grand commis de l’Etat) l’avait intelligemment prévu, ainsi que Moisan et Simon non ?
je pense pouvoir dire qu’il doit manquer à plus qu’une oreille !
Alors ,j’aimerai dire que je trouve cette initiative d’enseignement très belle : quelle chance ont ces élèves de Compiègne ! Apprendre par la musique ,c’est le rêve !
Et s’il est vrai que j’aimerai être sur de de ces bancs d’école, j’aimerai aussi que David vienne me, nous rebercer de ses rythmes doux, de sa voix rassurante...en français ou en anglais.Peu importe pourvu qu’il revienne !
Tout se focaliserait, semble-t-il, sur cette question de classes préparatoires. Certes, elle est importante, mais ce n’est pas tout !
Et même cette question ne peut se résoudre (hélas) aussi simplement que ce qui est rapporté ici des propos de P. Weil : en effet, l’entrée en Prépa est, elle aussi, hyper-sélective. Suivant les notes obtenues dans leur lycée d’origine (et la réputation de celui-ci), les élèves sont pris dans telle prépa et pas dans telle autre...
Il me semble qu’à ce propos, CPS et revenus du foyer où vit l’adolescent seraient, de loin, des critères plus pertinents. Une discrimination positive non fondée sur l’ethnie comme aux Etats-Uns, ni sur le territoire (en France depuis 1981), mais purement SOCIALE.
Quant aux autres niveaux, au cours de la scolarité secondaire en particulier, la création de véritables pôles d’excellence dans les collèges et lycées de ZEP permettrait un réel changement. Mais avec des filières en formation générale, des filières orientées "études (très) longues", et non "préparatoires à la pré-professionnalisation à 14 ans" !