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Extrait de « L’Humanité » du 10.03.05 : école morte pour raviver l’éducation
Les enseignants devraient être nombreux à participer à la grève aujourd’hui. Pour la troisième année consécutive, les dotations horaires s’affichent à la baisse.
Les enseignants vont-ils égaler leurs élèves ? Ils en manifestent, en tout cas, l’intention. Les cinq plus grosses fédérations des personnels de l’éducation (FERC-CGT, FSU, UNSA, SGEN-CFDT et FAEN) appellent à faire grève aujourd’hui. Si aucune n’avance de chiffres quant à la participation de leurs collègues à cette journée d’action, l’optimisme était, hier, au rendez-vous. Dans le premier degré, le SNUipp annonce une moyenne nationale de 60 % de grévistes, avec des pics à 70 % (Loir-et-Cher), à 80 % (Guadeloupe) voire à 90 % (Hautes-Alpes). « Beaucoup de réunions se sont tenues ces derniers jours », notait-on par ailleurs à l’UNSEN-CGT, tandis que le SNES-FSU espérait, au minimum, faire aussi gros que le 20 janvier dernier. Ce jour-là, 40 % des professeurs débrayaient dans le second degré.
Projet de loi sur l’école, baisse du nombre d’emplois, bas salaires et casse du service public d’éducation : non seulement les maux que dénonçaient les manifestants n’ont, depuis lors, pas changé de nature, mais ils se sont, pour certains, aggravés. Ainsi en est-il des questions budgétaires.
Alors que les commissions techniques paritaires continuent de se réunir dans les académies, la carte scolaire 2005 se précise. Et les établissements découvrent, les uns après les autres, l’étendue des dégâts. Certains perdent une vingtaine d’heures d’enseignement hebdomadaire. Mais souvent, la douloureuse dépasse les cinquante, les cent, voire les deux cents heures et n’épargne ni les ZEP ni les ZUS. Options, dédoublements de cours, soutien scolaire sont évidemment les premiers à sauter.
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Marie-Noëlle Bertrand