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ARS : pour Attal elle est devenue « une forme de… »
L’allocation de rentrée scolaire, traditionnellement destinée à aider les familles à préparer la rentrée de leurs enfants, est aujourd’hui au cœur d’un débat national. Gabriel Attal, le nouveau ministre de l’Éducation nationale, s’est exprimé sur le sujet, soulignant son rôle croissant en tant que forme de soutien social.
L’ARS : au-delà de l’éducatif
L’allocation de rentrée scolaire (ARS) a été conçue pour aider les parents aux revenus modestes à couvrir les frais liés à la rentrée scolaire. Cependant, selon Gabriel Attal, cette allocation a évolué pour devenir une forme de « minima social ». Dans une déclaration sur France Inter, il a souligné que l’ARS est désormais perçue comme un soutien financier essentiel pour de nombreuses familles, indépendamment de sa vocation éducative initiale. Cette année, l’ARS a été revalorisée de 5,6% par rapport à 2022, avec des montants allant de 398 euros pour les enfants de 6 à 10 ans à 435 euros pour les adolescents de 15 à 18 ans.
La question de l’utilisation de l’ARS par les familles bénéficiaires est régulièrement soulevée. Certains, comme l’ancien ministre Jean-Michel Blanquer, ont critiqué son utilisation pour des achats non liés à l’éducation. Cependant, Gabriel Attal a une vision différente : « Si l’allocation de rentrée scolaire permet de réparer le frigo ou même de réparer la voiture, de payer des factures qui sont en retard, c’est aussi bon pour les enfants », a-t-il déclaré.
L’inflation et le coût croissant des fournitures [...]
Extrait de economiematin.fr du 17.08.23
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
16 août 2023
Prix des fournitures scolaires : la FCPE demande au gouvernement la constitution d’un groupe de travail dès septembre.
La FCPE salue la hausse de l’allocation de rentrée scolaire en 2023 dans un contexte d’inflation très violent pour toutes les familles éligibles ou non à cette aide. C’est un coup de pouce appréciable pour les familles concernées mais qui s’avère malheureusement insuffisant pour les aider à encaisser le choc d’une inflation qui s’emballe depuis de trop nombreux mois.
Avec une hausse de plus de 10% pour les fournitures scolaires en 2023 (dont plus 14% pour les articles de papeterie), la FCPE prend acte de l’enquête demandée cet été par le gouvernement à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes pour comprendre les raisons de cette hausse. La FCPE souhaite que le gouvernement aille plus loin et que l’enquête concerne également les années 2020, 2021 et 2022 qui représentent des hausses continues pesant très lourd sur le budget de toutes les familles.
Pour que les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets à la rentrée 2024, la fédération demande également la constitution d’un groupe de travail réunissant tous les membres de la communauté éducative (parents, enseignants, collectivités locales) et les fabricants de fournitures scolaires afin que tous soient associés au rendu des résultats de l’étude.
Il s’agira :
– de partager de façon transparente les résultats de l’enquête demandée par
le gouvernement,
– de tirer des enseignements pour la rentrée 2024,
– d’ouvrir le débat de la gratuité intégrale des fournitures scolaires de la maternelle à la terminale avec l’Etat et les collectivités locales concernées.
– d’engager un débat avec les fabricants et notamment les papetiers pour revoir la conception même de certaines fournitures qui alourdissent considérablement le poids du cartable. Cet enjeu de santé publique doit également être au cœur des réflexions.
La fédération rappelle que de nombreux conseils départementaux et conseils locaux FCPE organisent depuis des années des achats groupés de fournitures qui bénéficient très concrètement au pouvoir d’achat de ses adhérents et permettent d’encaisser le choc de l’inflation subi par toutes les familles. Les remise de ces fournitures correspondant aux besoins des élèves auront lieu dans les prochains jours un peu partout en France.
Extrait de fcpe.asso.fr du 16.08.23
Allocation de rentrée scolaire : faut-il rendre gratuites les fournitures ?
débat
Charlotte Brun
Adjointe à la maire de Lille (Nord), chargée de l’éducation
Alors que l’allocation de rentrée scolaire a été versée mercredi 16 août à près de trois millions de familles, la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) a remis dans le débat l’idée d’une gratuité des fournitures scolaires lancée il y a un an par Olivier Klein, alors ministre de la ville. Une gratuité déjà mise en place par certaines municipalités comme Lille (Nord).
Extrait de la-croix.com du 16.08.23
Sur Twitter
Alexis Torchet Sgen-CFDT
@atorchet
Cette mise au point très nette tord le cou à un des nombreux préjugés anti-pauvres.
Elle est particulièrement bienvenue.
Citation
Jean-Marc Lafon
@JM_Lafon
"Je n’ai jamais compris ces polémiques. Si l’allocation de rentrée scolaire permet de réparer le frigo ou même de réparer la voiture, de payer des factures qui sont en retard, c’est aussi bon pour les enfants".
G. Attal a su éviter la facilité populiste.
Note du QZ : L’Ars, prestation "sous conditions de ressources", participe de la politique de redistribution sociale, à la différence d’une éventuelle gratuité généralisée des fournitures scolaires.