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Séminaire professionnel OZP 2017. Atelier 1. Plus de maîtres que de classes et CP à 12 : quelles initiatives locales ?

12 décembre 2017

Séminaire OZP : Construire des collectifs professionnels dans les réseaux Retour
Paris, 2 décembre 2017

 

Atelier 1. Plus de maîtres que de classes et CP à 12 : quelles initiatives locales ?

Une des mesures phares du gouvernement d’Emmanuel Macron a été la mise en place des CP à 12. Comment les écoles s’en sont-elles emparées ? Que sont devenus les PDMQDC ? Comment vont les professeurs qui enseignent dans cette classe estampillée 100% réussite par le ministère ? Comment les élèves apprennent-ils avec la pression que subissent leurs enseignants ? Pleins feux sur un dispositif qui n’en est qu’à ses débuts…

pour préparer l’animation de cet atelier, Nicolas Leyri, coordonnateur du réseau REP+ Robert Desnos d’Orly, a envoyé un questionnaire aux enseignants de CP dédoublés de ce réseau. Les réponses aux questions alimentent ce compte rendu.

Les points positifs
• Climat serein et propice aux apprentissages
• Disponibilité des enseignants, donc davantage de temps pour s’occuper de chaque enfant
• Dispositif permettant d’apporter à chaque élève ce dont il a besoin
• Plus grande participation à l’oral
• Prise de confiance
• Meilleur suivi des élèves
• Moins de discipline
• Familles très satisfaites de ce dispositif ; davantage de confiance entre école et familles

 

Les points négatifs

• Pour les enseignants
o Surprésence
o Perte du collectif apprenant
o Perte de liaison entre maternelles et CP, du travail en cycles et relations difficiles avec les collègues dont les classes sont chargées
o Renforcement de ce que les enseignants savent faire et notamment le décodage
o Pression importante du vocable « 100% réussite », crainte de l’échec, culpabilité quand une notion n’est pas comprise
o Modalités d’organisation imposées dans certains cas et vécues comme des contraintes (espaces, binômes imposés, groupes classes constitués par décision de la direction académique sans prise en compte des propositions des équipes éducatives, …)
o Collaboration avec les autres enseignants de CP au détriment des collaborations avec les CE1

• Pour les enfants
o Pression sur chaque enfant qui en conduit certains à adopter des stratégies leur permettant d’être moins sollicités
o Avancées spectaculaires de certains élèves dans la lecture orale au détriment d’une compréhension fine
o Écarts qui se creusent entre les bons élèves et ceux qui présentent des difficultés
o Habitude prise d’avoir l’enseignant(e) à disposition pour aider, donc moins d’autonomie
o Disparition du tutorat

 

Des interrogations
Quelle suite sera donnée à la mise en œuvre ?
Si extension au CE1, quelle organisation des espaces ?
Quelle évaluation dans la mesure où les organisations des classes sont complètement différentes d’une école à l’autre : des classes ayant opté pour l’organisation à 12, d’autres pour des classes à 24 avec deux enseignants ?
Comment évaluer la plus-value de ce dispositif et à quel moment de la scolarité ?

Conditions de la réussite
Une formation appropriée qui porterait sur les entrées disciplinaires, sur la gestion d’un groupe de 12 et l’aménagement de la classe, sur l’organisation d’ateliers et leurs contenus
Nécessité d’un accompagnement qui soit davantage un travail collaboratif avec conseillers pédagogiques, formateurs REP+, qui permettraient d’interroger les pratiques
Modalités à construire collectivement dues à la nouveauté du dispositif
Compte rendu rédigé par Brigitte d’Agostini

 

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