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N. Vallaud-Belkacem : L’Ecole a un rôle fondamental à jouer dans cet accueil de réfugiés". Longue réponse du site "éducateurs prioritaires" et reportage du Monde

14 septembre 2015

ADDITIF du 16.09.15

Scolariser des enfants réfugiés ? L’Éducation Nationale « sait faire ». C’est par cette formule que le ministère a répondu aux interrogations légitimes concernant leur intégration au sein de l’école française, suite à l’annonce par François Hollande de l’accueil de 24 000 nouveaux réfugiés sur 2 ans. S’il existe effectivement un certain nombre de structures d’accueil pour les enfants allophones (qui ne parlent pas français), celles-ci sont déjà largement saturées et ont surtout connu une réforme en 2012 qui les a fortement déstabilisées.

Les classes d’accueil (UPE2A) ou classes d’accueil pour enfants non scolarisés antérieurement (NSA), sont principalement implantées dans les grandes villes (voir ici) et en particulier dans les banlieues les moins favorisées (on en compte par exemple 60 en Seine Saint Denis contre 17 en Seine et Marne, essentiellement en éducation prioritaire). Intégrées au sein des écoles, des collèges et des lycées, elles permettent depuis de nombreuses années d’intégrer progressivement et en douceur les enfants venus de l’étranger.

Extrait de blogs.mediapart.fr du 16.09.15 : Classe d’accueil

 

La ministre de l’Éducation Najat Vallaud-Belkacem a estimé dimanche que l’accueil des enfants réfugiés pouvait être « une chance » pour certaines communes rurales qui ont des classes menacées de fermeture pour cause de baisse de la démographie.

[...] Pour la ministre, l’école a d’une manière générale « un rôle fondamental à jouer dans cet accueil de réfugiés ».
« Le droit à la scolarité est garanti dans notre pays et je veillerai (…) à ce que partout sur les territoires, on puisse assurer à ces enfants, à ces jeunes, un accès à l’école ou à l’université, bref la poursuite de leurs études qui leur permettront de s’insérer normalement dans notre pays », a-t-elle dit.
Revenant sur l’estimation d’un accueil sur deux ans de 8 à 10.000 enfants de réfugiés annoncée par ses services, la ministre a précisé qu’elle se basait sur l’idée qu’un réfugié sur trois est mineur.
« On a la chance d’avoir dans notre école française un dispositif qui s’appelle les centres académiques de scolarisation des enfants allophones, qui nous permet d’avoir des classes spécifiques pour accueillir ces enfants, leur faire apprendre très vite le français et un certain nombre de valeurs républicaines avant de les mettre dans des classes ordinaires. C’est comme cela que les choses vont se passer », a-t-elle expliqué, en précisant que 45.000 enfants allophones fréquentaient déjà ces structures.
« L’éducation nationale compte aussi s’adresser aux parents pour faire en sorte qu’ils comprennent le fonctionnement de l’école et apprennent eux-mêmes le français. Nous développons pour cela un dispositif qui s’appelle +ouvrir l’école aux parents+ », a-t-elle ajouté.

Extrait de respect.mag.com du : L’accueil des enfants de réfugiés : une chance pour des communes rurales

 

[...] Ils ont entre 10 et 18 ans et viennent y chercher leur sésame : soit une place dans une classe « ordinaire », soit un accueil dans une « unité pédagogique pour élève allophone arrivant » (UPE2A), sorte de « sas » temporaire en collège-lycée où l’accent sera mis, entre autres, sur l’apprentissage du français, avant l’intégration espérée dans le cursus classique.

[...] Son cabinet [celui dela minsitre, NDLR] apporte quelques nuances : « Ne rêvons pas, on ne sauvera pas des classes rurales en y envoyant des enfants de migrants. Mais on trouvera les moyens pour scolariser les enfants au plus près de leurs lieux d’hébergement… quitte à y envoyer, dans un premier temps, des antennes mobiles » – ces camions-école qui, d’ordinaire, prennent en charge les enfants roms et de la communauté des gens du voyage.

[...] Ce n’est pas le cas des enfants originaires de Syrie, dont tous les enseignants reconnaissent, ici, un niveau « généralement élevé ». « Les petits Syriens, ça fait quatre ans qu’on les reçoit sans que les politiques en fassent grand bruit, lâche Vanda Derkac. L’effet d’annonce m’inquiète un peu, mais s’il permet de changer le regard sur les primo-arrivants, de montrer que l’intégration par l’école se fait déjà, alors pourquoi pas ! »

Extrait de lemonde.fr du 04.09.15 : L’Education nationale sonne la mobilisation générale pour la scolarisation des jeunes migrants

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